Pagode d’Argent

Ce n’est pas la plus ancienne de la capitale (érigée à la fin du XIX* siècle, elle fut reconstruite en 1962, mais c’est certainement la plus luxueuse

La pagode d’Argent (Wat Preah Keo) se trouve à  gauche du Palais royal, dans la même enceinte. Entrée à environ 300 m de celle du palais. Ouvert tous les jours (en principe) de 7 h 30 à 11 h 30 et de 14 h 30 a 17 h.

Ce n’est pas la plus ancienne de la capitale (érigée à la fin du XIX* siècle, elle fut reconstruite en 1962, mais c’est certainement la plus luxueuse. Son sol est pavé de 5000 carreaux d’argent, d’1 kg chacun! D’où son nom. On remarquera que les Français y firent graver… des fleurs de lys! L’Intérieur, récemment restauré, fut saccagé par les Khmers rouges, mais l’édifice ne fut pas détruit (contrairement à d’autres), Pol Pot ne voulant pas s’attirer les foudres de Sihanouk.

Parmi les trésors contenus dans la pagode, un peu moins de la moitié ont échappé au désastre. Les plus belles pièces sont incontestablẹment les bouddhas : on en trouve une centaine, dont le fameux bouddha d’Emeraude (qui est en fait en jade), qui trône au centre de la pagode sous un luxueux baldaquin. C’est probablement une copie, réalisée en cristal vert. On ne peut pas manquer le bouddha d’Or grandeur nature, juste devant, de 90 kg. Créé au début du XXe siècle dans les ateliers royaux, il est Incrusté de 2086 dia­mants, dont le plus gros accuse 25 carats ! Derrière, un bouddha en marbre provenant de Birmanie (Myanmar). À gauche, au pied du grand bouddha d’Or, devant l’autel, un tout petit stupa contenant une relique de Bouddha. Tout autour, on trouve plusieurs vitrines abritant des tas de bouddhas offerts par des locaux pour remercier l’Éveillé pour son aide. Nombreux beaux objets, comme ces boîtes à cigarettes or et argent incrustées d’émeraude. À droite, une vitrine d’objets d’art représentant toutes les étapes de la vie de Bouddha, de la naissance au nirvâna. Noter aussi les suspensions ouvra­gées du début du XXe siècle, fabriquées en France.

A l’extérieur de la pagode, plusieurs édifices dont l’ancienne bibliothèque (Mondap), trois stûpas royaux du début du XXe siècle qui abritent les cendres des grands-parents et arrière-grands-parents de Norodom, un clo­cher et un petit temple censé contenir une empreinte du pied de Bouddha, do momo que le stûpa construit sur un monticule. La statue équestre repré­sente le roi ‘Norodom, fondateur de la dynastie du même nom et ancêtre de Sihanouk. À la sortie, on trouve encore un petit musée avec des meubles sculptés, tambours, palanquins, bannières et une demeure traditionnelle khmère.

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