Sardaigne 2024

6eme et dernier jour en Sardaigne

Un au revoir nostalgique

Après notre dernière nuit à la Casa Rita, nous prenons la route vers Porto Torres, une ville portuaire au charme légèrement désuet, marquée par son histoire et son architecture vieillissante.

Comme lors de ma première visite ici, presque comme un rituel sacré, notre périple débute par la cathédrale de Porto Torres, un monument emblématique de la ville. Son architecture imposante et son intérieur sobre, mais chargé d’histoire, nous plongent instantanément dans une atmosphère de sérénité et de contemplation.

Ce lieu de culte, à la fois modeste et majestueux, nous connecte au riche patrimoine religieux de la région tout en nous offrant un instant suspendu dans le temps.


Après cette parenthèse spirituelle, alors que nous nous apprêtons à poursuivre notre exploration vers le port de l’ancienne ville romaine de Porto Torres, notre attention est attirée par une petite boutique artisanale sur l’esplanade de la cathédrale. À l’intérieur, un vieil artisan, au regard malicieux et aux mains habiles, sculpte avec patience de magnifiques objets en bois. Séduits par l’authenticité de son travail, nous repartons avec quelques souvenirs, bien conscients que ses prix, teintés d’un brin d’opportunisme touristique, font aussi partie du charme du voyage.

En reprenant notre route, nous plongeons plus profondément dans l’histoire de Porto Torres. Ici, chaque pierre usée par le temps raconte une histoire, chaque ruelle semble résonner des échos d’un passé glorieux. Autrefois prospère, le port garde les traces de sa grandeur passée, mêlées aux signes d’un déclin inévitable. Il règne une atmosphère particulière, un mélange de nostalgie et de fascination qui nous transporte à travers les siècles.

Pour le déjeuner, nous choisissons une pizzeria locale où nous savourons nos dernières bouchées de cuisine sarde. Le goût des saveurs locales, entre fromages affinés, charcuteries et huiles d’olive parfumées, reste gravé dans nos esprits. Chaque plat semble être une ode à cette terre riche et généreuse.

L’après-midi, avant de rejoindre le ferry, nous décidons de faire un détour par la célèbre plage de La Pelosa, réputée pour ses eaux turquoise et son sable blanc immaculé. Bien que la saison ne se prête pas à la baignade, le paysage reste époustouflant. Les couleurs vives de la mer contrastent avec le ciel légèrement voilé, créant un tableau naturel d’une beauté saisissante. Nous nous imprégnons de l’instant, profitant du calme et du bruit des vagues.

Sur le chemin du retour, nous faisons une halte à Stintino, un charmant village de pêcheurs. Ses ruelles étroites bordées de maisons colorées, son petit port animé où les bateaux tanguent doucement, tout ici respire l’authenticité.

Enfin, nous rejoignons le port de Porto Torres. L’attente pour l’embarquement est un peu longue, mais elle nous permet de revivre mentalement ces six jours riches en découvertes. Nous nous asseyons sur un banc, regardant les lumières du port se refléter sur l’eau sombre, bercés par l’effervescence du lieu.

Lorsque le ferry largue les amarres et prend la direction de Toulon, une douce mélancolie s’installe. Nous laissons derrière nous cette île envoûtante, promesse de souvenirs impérissables. Tandis que les côtes sardes s’éloignent peu à peu dans la nuit, une certitude nous habite : nous reviendrons un jour, poussés par cet appel irrésistible de la Sardaigne.