Les villages de la Baronia

Le village de Galtellì

Un village entre spiritualité, littérature et traditions rurales

Situé au pied du Monte Tuttavista, à quelques kilomètres d’Irgoli, Galtellì est l’un des villages les mieux préservés de Sardaigne. Son atmosphère médiévale, ses ruelles pavées et ses maisons en pierre lui confèrent un charme authentique. Autrefois dominé par le château de Guzzetti, dont subsistent quelques traces, le village est profondément marqué par l’héritage religieux et littéraire.

Il est célèbre pour avoir inspiré à Grazia Deledda, prix Nobel de littérature, le décor de son roman Canne au vent. Cette empreinte littéraire flotte encore dans les rues et contribue à l’identité singulière de Galtellì.

Un parcours mural sensible et narratif

Galtellì possède un patrimoine muraliste moins prolifique qu’Orgosolo, mais d’une grande finesse. Ses murales racontent les traditions rurales, les rites religieux et les scènes familiales qui rythmaient autrefois la vie du village.

On y rencontre :

Les processions et les fêtes patronales

Les fresques illustrent la Semaine Sainte, les confréries, les vêtements traditionnels : un témoignage saisissant de la foi populaire et de sa place centrale dans la communauté.

Les figures féminines au quotidien

Comme à Irgoli, les femmes apparaissent souvent en costume traditionnel, brodé et lourd de symboles. Elles incarnent la mémoire du village — celles qui transmettent, préservent et soudent.

La vie paysanne

Certaines peintures évoquent la vendange, le battage du blé ou les travaux collectifs d’autrefois. On y perçoit une société fondée sur l’entraide et le rythme des saisons.

Les références à Grazia Deledda

Quelques fresques rendent hommage à l’auteure et à ses portraits sensibles de la Sardaigne rurale. Une manière de relier art muraliste, littérature et patrimoine immatériel.

Conseils de visite

Commencez par la Basilica di San Pietro, joyau roman du XIᵉ siècle, avant de serpenter dans les ruelles où les fresques apparaissent au détour d’un mur. Galtellì se visite lentement, presque en silence, comme on tourne les pages d’un livre ancien.