Bizerte

Quelques jours à Bizerte
Après une semaine sur le « Littré » catamaran que nous avons convoyé, nous voilà arrivé à au port de Bizerte.

Sur le port la vue est déjà désastreuse.
Un immense projet à l’abandon depuis 2011
Le projet Marina Cap 3000

Après un passage en douane assez complexe et plutôt folklo et une dernière nuit sur le « Littré », nous partons à la découverte de la ville de Bizerte.
Un dernier regard vers le Littré que nous avons ammene a bon port

Situé au nord de la Tunisie et à 60km de Tunis, Bizerte entourée par la méditerranée et les lacs de Bizerte et d’Ichkeul, est une ville qui attire très peu de touristes.
Avec une population éclectique(qui aime à choisir ce qui lui plaît) je pense que le détour en vaut « la chandelle ».

Par la terre, on peut arriver à Bizerte par Menzel Bourguiba situé entre les deux lacs ou par un pont mobile (comme à Sète) qui la relie la ville à Zarzouna.

La ville par elle même présente peu d’intérêt, mais avec son marché journalier elle reste une attraction qui nous plonge dans la vrai vie locale.

C’est parti notre « chat noir » fait son premier retrait … Ça a marché …

Avec ses divers marchés, poissons, fruits et légumes, viandes, …. c’est une profusion de couleurs et de saveurs qui s’offrent à nous. On en prend plein les yeux, mais aussi plein les oreilles, les cris des marchands sont amusants mais incompréhensibles !

Les rues en périphérie des marchés de Bizerte sont en pleine euphorie.
Des commerçants illégaux et les étals anarchiques envahissent tout comme en Asie, les rues et les trottoirs.

Le marché aux poissons offre un spectacle des plus désolants, il est exigu et mal aéré, on en est ressorti avec l’odeur du poisson imprégné dans les narines.

Le marché aux bestiaux quand à lui, avec ses têtes de vaches, de veaux, de moutons et d’abats et ses quelques mouches resteront pour Éric un sacré souvenir.

Mais aussi le marché « Souk Slaheddine Bouchoucha » ou les fruits et légumes et les étals de pâtes traditionnelles telles que les richtas, les malsoukhas, les hlalems, les mahamassas, … de l’harissa des épices et des légumes secs, … en font un endroit riche en tout point, un lieu d’échange et agréable à visiter.

Si vous recherchez des couleurs et une vie locale, ne manquez pas une excursion matinale aux marchés.
Occasion idéale pour les photographes passionnés de capturer quelques clichés de la vie quotidienne Tunisienne.

Devant le marché Slaheddine Bouchoucha

La mosquée.

Il est l’heure de se restaurer « Le Phénicien »
Situé sur le vieux port de Bizerte le restaurant « le Phénicien » est la réplique d’un imposant bateau Phénicien.
Dans un agréable cadre avec un excellent service et on y mange très bien à un prix très abordables 😉
Fruits de mer, poisson suivant arrivage (loups, rougets), calamars farcis ou à la plancha, langoustes grillés, … sans oublier le couscous les tajines et toutes sortes d’assortiments de légumes sont présents sur la carte de se restaurant,

Une fois le repas terminé, nous longeons le vieux port, l’un des lieux les plus charmants de la ville son bassin contient de vieux bateaux colorés, les quais accueillent des marchands, et des cafés remplis en majorité d’hommes, un lieu assez agréable et animé.
Le vieux port est relié par un canal au grand port extérieur avant-port.
Les Phéniciens ont été les premiers à construire le canal reliant le lac de Lac de Bizerte à la mer.
Pendant des siècles, le port a eu une importance sur l’économie de Bizerte.
Aujourd’hui, il est utilisé uniquement par les pêcheurs locaux apportant leurs prises quotidiennes.

Juste à côté, se trouve la Médina ancienne vieille ville de Bizerte.
Elle s’étend au nord de la ville moderne, au-dessus de l’avenue qui mène à Menzel Bourguiba, et longe le vieux port jusqu’à la forteresse (la Kasbah).
La médina est un labyrinthe de ruelles ou l’on tourne rapidement en rond, mais qui donne une atmosphère orientale à cette ville datant des Phéniciens (environs de 1100 av. J.-C).
Les noms des rues correspondent a des anciennes corporations : rue des armuriers, rue des menuisiers, les tisserands, les bijoutiers…

Le quartier de la kasbah se trouve juste du côté nord de la vieux port.

Ses murs ouverts au public vous permettent de belles vues sur la vieux port si vous montez au sommet.
L’intérieur de la kasbah est occupé par des maisons et contient un XVIIe siècle mosquée Hanafite.

Autrefois la vieille ville était protégée par un immense rempart, il fut démoli durant le protectorat français.
Au cœur de la médina une petite mosquée avec un minaret de forme octogonale et a ses côtés la zaouïa (Établissement religieux et scolaire pouvant héberger étudiants et voyageurs).

Plus loin au nord, ouverte au public, la Kasbah qui nous offre une belle vue sur le vieux port.

Jeu de piste !!!
Où est donc cette fameuse boulangerie ?

Mon impression : il semblerait que onze ans après le début du printemps arabe et la fuite de Zine el-Abidine Ben Ali (ex président) que dans cette région, le bilan soit assez amer, certes la liberté d’expression semble exister (le Street Art est omniprésent). la population est éclectisme et que la pauvreté est vraiment présente et semble progresser.
Personnellement je pense aussi qu’il y un vrai désengagement de l’état qui favorise malheureusement la tentation autoritaire et jette les gens dans la misère. (Surtout a Menzel Bouguiba).
Toutefois et comme a chaque fois, cette découverte reste pour moi très intéressante.