Complexe industriel della Ferromin
Le complexe industriel des anciens fours de Porto Torres est un lieu fascinant où se superposent différentes époques de l’histoire. Sur une surface relativement restreinte, on peut retracer l’évolution de la région, depuis l’époque romaine jusqu’à l’âge industriel, en passant par des activités plus récentes aujourd’hui abandonnées.
Se promener dans cette zone, c’est véritablement voyager à travers les siècles, avec chaque époque laissant une empreinte unique :
L’héritage romain : Le pont, construit à l’époque de l’Empire romain, reste l’un des symboles les plus emblématiques de la région. Ce chef-d’œuvre d’ingénierie a traversé les âges et témoigne de l’importance stratégique de Porto Torres comme carrefour commercial et militaire.
Période de guerre : La batterie anti-navire du pont romain, vestige d’une époque plus récente, cette batterie ajoute une dimension militaire à ce lieu chargé d’histoire. Elle rappelle les efforts pour protéger les infrastructures clés contre les incursions ennemies, notamment durant des périodes d’instabilité.
L’âge industriel : Les deux tours jumelles rouges, construites par la Società Siderurgica Mineraria Ferromin, incarnent l’essor industriel de Porto Torres. Associées aux infrastructures minières et au transport de fer, elles témoignent du rôle crucial de la ville dans l’industrialisation de la Sardaigne.
L’abandon moderne : Aujourd’hui, les lieux sont envahis par la végétation et plongés dans une atmosphère à la fois mélancolique et fascinante. Ce contraste entre le passé florissant et le présent oublié invite à la réflexion sur l’évolution économique et sociale de la région.
Le minerai de fer extrait de la mine voisine de Canaglia était acheminé jusqu’aux fours via un téléphérique. Une fois traité, le fer était transporté par le pont romain traversant l’embouchure du Rio Mannu pour rejoindre le quai de Porto Torres, où il était chargé sur des navires à destination du continent.
Malgré leur rôle crucial dans l’économie locale du XIXe et du XXe siècle, ces infrastructures sont aujourd’hui laissées à l’abandon. Envahies par la végétation, les tours et les structures environnantes sont devenues un terrain d’exploration prisé des amateurs d’histoire et d’urbex.