Pensées sur le Cambodge

Voilà 15 jours que nous avons quitté le Cambodge,

La première fois j’ai immédiatement eu un coup de cœur pour ce pays.
Ce que j’ aimé, c’est leur façon de vivre, leurs traditions, leur esprit de famille et qu’ici au Cambodge personne ne se plaint, même les plus pauvres continuent à sourire, à relativiser, à se chercher des petits boulots pour survivre…

Quand je viens au Cambodge, je perds tout mes repères d’occidentaux, ce pays est vraiment surprenant et le sourire y est toujours présent.

Avec Réglisse on a pris le temps de se balader dans la campagne, loin des villes et des touristes, ici on a le sentiment que les locaux ne sont pas stressés, qu’ils prennent le « temps de vivre », on sort vraiment de « l’autoroute touristique ».

On est allé dans le nord, loin des deux principales villes, dans les régions les plus reculées. On a mangé, dormi et essayé de leur parler, car sur ces chemins là on ne parle pas souvent l’anglais et encore moins le français.

Au début quand on a essayé de se faire comprendre, on a été un peu surpris, les  cambodgiens rient tout le temps, et on a  pensé qu’ils se foutaient un peu de notre gueule,  mais à tord.
Les Cambodgiens ont toujours le sourire aux lèvres… et quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, ils rient de tout et de rien et cela en permanence.

Les cambodgiens prennent vraiment le temps, ils sont  nonchalant, ils vivent à leur rythme, ils font une chose après l’autre et la sieste est tres importante que ce soit dans un hamac où là ou ils se trouvent, ils vivent au jour le jour.

Ce que l’on a le plus aimé et que l’on oubliera jamais, c’est les enfants, l’envie qu’ils avaient de  venir vers nous et de se poser devant notre appareil  photos (tel)
On se souviendra toujours de cette petite qui est venu se réfugier dans les bras de Réglisse parce qu’elle avait peur, de ses trois enfants qui avaient passé la soirée près de nous et qui sont partie dormir dans un tuk-tuk avec leurs parents, de ce petit qui nous suivait sans rien nous demander avec les larmes plein les yeux, de cette petite qui n’arrêtais pas de vouloir jouer avec moi,….
Ici les enfants connaissent tous le mot « hello » et très rare sont ce qui connaissent le mot « dollar ».

Ce qui nous a le plus attristé, c’est de voir tout ces touristes qui viennent  au Cambodge dans des « resorts » ou des hotels **** sans se soucier qu’ils contribuent à accroître la misère, sans se soucier qu’ils dorment sur des terres d’ou les gens ont été expulsés, sans se soucier que la sur fréquentation des temples d’Angkor à des conséquences dramatiques  (pollution, détérioration du site), sans se soucier que le modernisation des villes comme Sihanoukville ammene la corruption et le banditisme……..

Ce qui est dramatique c’est la misère comme atout marketing.
Friends International estime qu’au Cambodge, environ 75 % des enfants dit orphelins ne le sont pas ?
Que ces enfants apprennent à bien se tenir  devant les touristes pour un salaire payé en sac de riz et que certaines associations n’hésitent pas afin de remplir leur orphelinat de prendre les enfants aux parents sous le prétexte, qu’ils seront bien nourris et auront accès à une éducation adéquate.

Ses orphelinats sont principalement concentrés à Siem Reap, appelée la plaque tournante du «tourisme des orphelinats» 
Nous avions eu l’occasion d’en visiter un avec Cricri et c’est ce jour là que j’ai ouvert les yeux et que j’ai désiré mieux comprendre la vie cambodgienne.

Au final j’ai compris que le plus grand danger pour les Cambodgiens n’est pas la pauvreté, la maladie ou la faim, c’est véritablement le touriste qui croit rendre service en achetant des cartes postales ou des babioles à un enfant, en lui offrant des cahiers ou une brosse à dents, en le payant pour le prendre en photo, en lui donnant de l’argent ou simplement en visitant un orphelinat pour ne l’aider pas à vivre.
Sans en avoir conscience ils lui enlèvent, toute possibilité d’aller suffisamment longtemps à l’école et engraissent des organisations sans scrupules qui exploitent la misère humaine.

Le Cambodge reste l’un des pays les plus pauvres du monde après des décennies de guerre, de génocide et de corruption et il a besoin de sortir de sa misère, mais pas au détriment de son peuple.
Voir l’article sur Tuol Sleng, ou le camp S-21 (musée du génocide).

Le Cambodge repose sur un océan de déchets et ses bidonvilles ne sont pas prêt de  disparaître, mais ce ne sont pas les visites guidées qui y contribueront ou qui apporteront du réconfort et une aide au cambodgiens.
La solution elle est simple boycottez ce tourisme malsain ne payez plus pour partir faire des «séjours humanitaires» clé en main, faites attention aux tour-opérateurs proposant ainsi des «circuits humanitaires», qui promettent de l’atypique et de l’authentique avec don de fournitures scolaires dans un petit village, journée dans un orphelinat.

Et si toutefois vous désirez aider ce peuple, rapprochez vous d’eux, ce ne sont pas des bêtes de cirques ou des cannibales, c’est simplement un peuple  qui a souffert et qui continu à souffrir.
Il existe toutefois des ONG sérieuses et vraiment reconnues.

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