L’étang de Pissevaches/ Aude.
Quoi de plus paisible, qu’une balade au bord de l’étang de Pissevaches entre garrigue et mer. Promenade riche en découverte d’une grande biodiversité tant pour la faune que pour la flore de ce milieu humide.
Nous sommes entre les « Cabannes de Fleury« , ancien village de pêcheurs convertit, de nos jours, en maisons de location, et la station balnéaire, « Saint- Pierre la mer« , en bordure du golfe du Lion et du massif de la Clape près de l’embouchure de l’Aude.
Cette grande lagune, constituée de marais et de deux étangs, dont un plus grand, l’étang de Pissevaches, s’ouvre devant nous.
Le nom de Pissevaches veut dire, en Occitan, « pitz vaca » le pis de la vache.
Le grau, qui alimente l’étang et les marais, s’ouvre et se referme au gré des coups de mer. Donc l’eau salée se déverse, mais se mêle également à de l’eau douce qui provient des sources du Massif de la Clape.
Sa superficie peut varier de quelques hectares à un millier en fonction du niveau de l’eau. Il en résulte de grandes surfaces de marais périphériques plus vastes que les surfaces inondées en permanence.
L’étang de Pissevaches peut ainsi par moments se métamorphoser: lors des crues parfois soudaines, il renoue avec le fleuve Aude voisin en en redevient complètement le delta.
De très nombreuses espèces végétales vivent dans cet environnement marécageux, la plupart d’entre elles sont halophiles c’est à dire dans des sols riches en sel comme les salicornes, la saladelle le triangle .
Les habitués de ces zones marécageuses réservent la salicorne à un usage culinaire : les pousses charnues sont récoltées, confites dans du vinaigre et consommées comme condiment. On peut aussi les accommoder en salade, en omelette et les cuisiner aussi à la façon des haricots verts.
N’oublions pas aussi de rappeler également dans tout cet environnement marécageux la présence de tous ces végétaux essentiels au paysage, le roseau à quenouille ou canne de Provence ( occitan caravena), le roseau à balai ou phragmite ( senilh), les diverses variétés de jonc, et l’iris des marais qui orne de ses fleurs d’un jaune très vif tous les bords de canaux et fossés.
Bien entendu c’est un lieu ornithologique, qui accueille de très nombreuses espèces d’oiseaux tant en nidification qu’en migration ou qu’en hivernage.
Parmi les espèces pratiquement visibles toute l’Année, les flamants roses, la tadorne de Belon, le colvert, la foulque, la poule d’eau, le héron cendré, le héron pourpré, le héron garde-bœuf, le goéland, la mouette rieuse, le gravelot, l’aigrette garzette…..
Sans oublier la présence dans tout le secteur de très nombreux sangliers et ragondins.
Sur les terrains environnants il n’est pas rare de voir comme ici des chevaux mais aussi beaucoup de vaches.
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Des panneaux explicatifs ont été mis en place, réalisés avec le concours de l’école primaire afin d’identifier les espèces d’oiseaux et les végétaux.
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Nous voici arrivées à l’étang de Pissevaches. Nous n’avons plus qu’à faire demi-tour, nous laissons une dernière fois notre regard se perdre sur cette étendue sauvage et préservée avant de prendre la route du retour.
Quittant Pissevache pour aller aux Cabanes de Fleury, on a suivi la route dite « la route des vins ». Une route très étroite et sinueuse, entre d’un côté vignes et caveaux, de l’autre la suite des étangs de Pissevache.
La route est sympa, mais visibilité dans les virages est nulle, dommage qu’il n’y a pas beaucoup d’endroits pour s’arrêter pour admirer le paysage et faire des photos.
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