Jaganta

De retour à Jaganta.

Camping de Castellote, camp de base et retour aux sources

Après huit heures de route, les muscles engourdis mais le cœur impatient, nous avons posé nos sacs au camping de Castellote, accroché aux reliefs du Maestrazgo. Avec Brice et Guillaume, on retrouvait ces paysages sauvages et vibrants. Mais cette fois, il y avait quelque chose de plus.

Car à quelques kilomètres de là se trouve Jaganta, le village de mon grand-père. Une terre de mémoire, un nom gravé dans la roche familiale. Et au détour d’une escapade oubliée, nous avions acheté une ruine. Une vraie. Une maison effondrée, perdue au milieu d’un hameau oublié, où les pierres murmurent encore le passé.

Ce séjour, c’est donc aussi une reconquête, un retour aux racines, et un projet un peu fou : redonner vie à ce lieu, pierre après pierre. Il faut dire que la région est truffée de maisons abandonnées, de domaines désertés, de bergeries à l’abandon et même de hameaux fantômes. Des lieux que la modernité a délaissés, mais qui conservent une beauté brute et une âme silencieuse.

Le camping de Castellote est devenu notre refuge, notre point de départ et d’arrivée. Un lieu simple, sans prétention, où l’on retrouve chaque soir la fraîcheur des pins, la chaleur des discussions et la paix après l’effort. C’est là qu’on étale les cartes, qu’on discute des circuits du lendemain, et qu’on rêve un peu à ce que deviendra notre ruine, un jour peut-être.


Autour de nous, le Maestrazgo nous tend les bras : Santolea, englouti par les eaux ; Molinos et ses grottes spectaculaires ; La Algecira, perdue au bout d’une piste ; Abenfigo, endormi dans la chaleur ; Mas de las Matas, Cuevas de Cañart, et tant d’autres noms qui sonnent comme des promesses.


Chaque chemin mène à une découverte.
Et chaque retour nous ramène à cette base, à Castellote, entre amis et racines retrouvées.

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