Corse 2024

1er jour en Corse

Après une nuit bercée par les flots sur le ferry entre Toulon et Bastia, nous apercevons enfin les côtes de la Corse. L’aube illumine doucement le port de Bastia, où nous accostons avec un mélange d’excitation et d’impatience. Prêts à découvrir les trésors de l’île, nous débarquons, emportant avec nous l’énergie de la mer et les souvenirs de notre traversée nocturne.


Premier jour de notre aventure en Corse


Première Étape Bastia

1 À Bastia, notre découverte commence sous le signe du street art, qui colore la ville de ses touches vibrantes et expressives. Au détour des ruelles étroites et pavées, les murs s’animent de fresques et de graffitis, révélant une scène artistique dynamique et contemporaine. Les artistes locaux et internationaux laissent leur empreinte ici, mêlant portraits, paysages abstraits et clins d’œil à la culture corse. Chaque œuvre raconte une histoire, reflétant l’âme de Bastia et son esprit de créativité. Traverser ces rues, c’est entrer dans une galerie à ciel ouvert, où l’art urbain s’intègre parfaitement aux pierres anciennes.


L’église Saint-Charles-Borromée, aussi appelée San Carlu, est un joyau d’architecture niché au cœur de Bastia. Construite au XVIIe siècle, elle se distingue par son style baroque.
Sa façade simple cache un intérieur richement orné, où fresques, sculptures et dorures offrent un spectacle saisissant.


Juste devant, la place San Carlu, nous invite à une pause contemplative. Entourée de maisons anciennes aux façades colorées, elle est souvent animée par les allées et venues des habitants et des visiteurs. Cette place respire l’authenticité bastiaise et constitue un lieu de rencontre où l’histoire, la culture et le quotidien se mêlent.

Direction la rue qui accède au Mont Filipina, une véritable perle naturelle de Bastia qui s’élève au-dessus de la ville.


Nous offrant une vue panoramique impressionnante sur le port et les eaux turquoise de la Méditerranée.

et servant de raccourcir au facteur.


Notre prochaine étape nous mène à la Poudrière, ou « A Pulverera », vestige historique de Bastia qui servait autrefois à stocker les munitions de la ville. Nichée dans un cadre spectaculaire, cette ancienne structure militaire garde son atmosphère mystérieuse et offre une vue imprenable sur les vagues de la Méditerranée.


De là, nous rejoignons la passerelle de L’Aldilonda, une promenade littorale unique qui serpente au pied des falaises. En longeant la mer, la passerelle nous enveloppe du murmure des vagues et de la fraîcheur de l’air marin, dévoilant des panoramas à couper le souffle.


En poursuivant notre marche sur la passerelle de L’Aldilonda, nous nous rapprochons peu à peu du cœur historique de Bastia : le Vieux-Port.


Avant de pénétrer dans le port, le Jardin Romieu, ou Giardinu Romieu, s’impose comme un havre de verdure niché entre le Vieux-Port et la citadelle de Bastia.


Le vieux port, un lieu emblématique, vibrant d’histoire et d’authenticité, nous accueille avec ses rangées de voiliers, ses façades pastel et l’animation de ses cafés en terrasse.


Après cette belle visite de Bastia, il est temps de prendre la route en direction de Calvi. En quittant la ville, nous nous enfonçons peu à peu dans les paysages corses, avec des montagnes imposantes qui se dessinent à l’horizon et la mer qui scintille tantôt à droite, tantôt à gauche.


En fond, l’église Saint Jean-Baptiste – Chjesa San Ghjuvan’ Battistu – domine fièrement le panorama avec son imposante façade baroque. Son clocher, élancé et élégant, semble veiller sur le port, tandis que sa voûte intérieure, ornée de fresques délicates et de motifs religieux, invite au recueillement. Le doux tintement des cloches ponctue l’atmosphère, se mêlant au murmure des conversations et au clapotis des vagues, ajoutant une touche de sérénité à ce lieu chargé d’âme.


Seconde étape Saint Florent

2 Saint Florent

En arrivant à Saint-Florent vers midi en ce mois de novembre, le village baigne dans une lumière douce, typique des journées automnales. Les rues sont désertes, et le calme règne, contrastant avec l’effervescence de la haute saison. Les commerces qui bordent le port sont pour la plupart fermés, leurs volets baissés et les enseignes éteintes.

Le port, pourtant au cœur du village, semble endormi. Quelques bateaux sont encore amarrés, bercés doucement par le clapotis de l’eau, mais les quais, habituellement animés par les passants, sont étrangement vides. L’air est légèrement frais, et on devine l’odeur des embruns mêlée à celle des quelques restaurants encore ouverts. Par chance, nous en trouvons un où nous pouvons nous installer pour déjeuner.

Les ruelles pavées que nous traversons après le repas sont empreintes de quiétude. Les boutiques de souvenirs sont fermées, et les terrasses des cafés ont été remisées, laissant le village dans une ambiance presque suspendue. L’atmosphère est paisible, presque mélancolique, ponctuée seulement par le chant lointain des mouettes et le souffle léger du vent.

Cette visite hors saison nous offre un moment de calme, comme si Saint-Florent nous révélait un visage plus authentique, loin des foules, simple et apaisant. Pourtant, cette quiétude, bien que séduisante, nous laisse espérer un peu plus d’animation lors de notre prochaine étape à l’Île-Rousse.


Pas déçus, mais un peu désabusés, nous quittons Saint-Florent en direction de l’Île-Rousse, en espérant y trouver un peu plus d’animation.

Tandis que nous reprenons la route, un léger doute s’installe dans mon esprit : était-ce une bonne idée de venir passer quelques jours en Corse à cette période de l’année ?
Le charme de l’île est indéniable, mais ce silence et cette quiétude, si apaisants au premier abord, laissent place à une sensation de vide que je ne m’attendais pas à ressentir.


Bien que l’Île-Rousse ne soit qu’à 45 km, il nous faudra plus d’une heure pour y parvenir, tant la route sinueuse invite à la prudence et à l’émerveillement face aux paysages grandioses.


Sur notre trajet, nous longeons le célèbre désert des Agriates, une étendue sauvage qui ne cesse de fasciner par sa beauté brute et son isolement. Ce désert, paradoxalement riche en végétation méditerranéenne, abrite des plages parmi les plus spectaculaires de Corse.

Malheureusement, nous n’avons pas le temps d’y randonner cette fois-ci, mais nous savons que les sentiers du littoral, comme celui menant à la plage de Saleccia ou à celle de Loto, valent chaque pas.
Il existe aussi pour les moins aventureux, des excursions en 4×4 permettent de découvrir les secrets de cette région unique. Le désert des Agriates est une promesse de déconnexion totale, même pour un bref passage.


Troisième étape L’Île-Rousse

3 L’Île-Rousse. Après 1h30 de route nous voilà arrivés à L’Île-Rousse, une charmante station balnéaire réputée pour ses plages de sable fin et ses rochers rougeâtres qui lui ont donné son nom, nous sommes immédiatement frappés par l’atmosphère plus animée. Après la quiétude presque désarmante de Saint-Florent, ce regain d’énergie nous réjouit et nous invite à explorer la ville.

Notre première destination est la place Paoli, cœur historique de la cité, où trône l’église de l’Immaculée Conception. Ce lieu vibrant de vie est bordé de palmiers, offrant une ombre bienvenue.

Juste à côté, le marché couvert nous attire. Ce marché, sacré à plusieurs reprises comme le plus beau marché de Corse dans le concours de TF1 « Votre plus beau marché », est un lieu incontournable

Non loin de là, la tour de Scalu, à proximité de la mairie, témoigne du riche patrimoine historique de L’Île-Rousse.

Après cette immersion culturelle, nous longeons la promenade Marinella. Cette agréable balade, bordée par une plage de sable fin, offre une vue imprenable sur la Méditerranée et les îles de la Pietra.

Nous sommes séduits par l’élégance de cette promenade, où la voie ferrée du « Trinichellu », surnom affectueux du petit train reliant Calvi à Bastia, serpente le long du littoral. Ce train, emblématique de la Corse, traverse plages idylliques, falaises escarpées et villages pittoresques, offrant un voyage à couper le souffle.

Sur les abords de la promenade, une baleine géante, symbole d’art et d’écologie, attire notre attention. Conçue pour recycler les bouteilles en plastique, cette installation rappelle l’importance de la préservation de notre environnement.

Non loin, la Sirenetta di Lisula, ou Petite Sirène de l’Île-Rousse, s’élève sur les rochers rouges avant le pont menant à l’île de la Pietra. Œuvre du sculpteur corse Gabriel Diana, cette statue rend hommage à la Méditerranée et à ses légendes. Cette statue, inspirée par la célèbre légende des sirènes et par la beauté de la Méditerranée, se dresse fièrement sur les rochers rouges avant le pont qui mène à l’île de la Pietra.

Nous ne terminons pas notre visite par une balade sur l’île de la Pietra, mais nous prenons tout de même le temps de l’admirer de loin. Depuis la promenade Marinella, la vue sur cette île emblématique, avec ses rochers rougeâtres et son phare solitaire, est saisissante. Elle semble se dresser fièrement face à la Méditerranée, évoquant la beauté brute et indomptable de la Corse.

Après avoir apprécié ce panorama, nous reprenons la route en direction de Pigna, un petit village perché connu pour son artisanat et son ambiance artistique.


Quatrième étape, Sant’Antonino.

4 Sant’Antonino : Notre dernière halte avant Calvi.
Perché à flanc de montagne, ce pittoresque village classé parmi les plus beaux de France offre des ruelles étroites et sinueuses, bordées de maisons en pierre.
En flânissant dans ses rues, nous découvrons des panoramas à couper le souffle sur la vallée et la mer Méditerranée au loin.


L’atmosphère authentique et paisible de Sant’Antonino, avec ses petites places, ses tunnels, ses petits passages et ses terrasses ombragées, nous invite à la détente avant de reprendre la route vers Calvi, ou nous passerons notre première nuit au Camping Dolce Vita.


Nous arrivons au camping Dolce Vita à Calvi en début de soirée. L’accueil est sombre, presque austère, et il nous faut quelques instants pour distinguer la réceptionniste derrière son bureau faiblement éclairé. Malgré ce premier contact un peu étrange, notre réservation est bien validée. Mais une surprise nous attend : on nous demande une caution de 300 €. Pris de court, nous réglons cette somme, un brin contrariés par ce détail qui ne nous avait pas été précisé auparavant.

Une fois la formalité accomplie, on nous tend un plan du camping, immense et labyrinthique. Aucun accompagnement, pas de guide pour nous montrer le chemin. À nous de trouver notre mobil-home parmi la multitude d’allées et de parcelles.

Après quelques hésitations et des détours involontaires, nous parvenons enfin à notre hébergement. De l’extérieur, il semble spacieux, presque prometteur. Mais cette illusion s’efface rapidement en entrant. Les deux chambres sont si étroites qu’elles rappellent immédiatement les cabines exiguës des ferries.


Après avoir déposé nos sacs, nous avons pris la direction du port de Calvi, illuminé par la nuit, où nous avons savouré une bonne Pietra.



Après quelques « Pietra » et quelques « Despe » et après quelques courses, retour au camping pour un petit repas, la fatigue du début de notre road trip aura raison de nos attentes, et la nuit se passera bien.