2eme jour en Sardaigne

2eme jour en Sardaigne.

Après une nuit réparatrice dans le confort de notre appartement à Porto Pozzo, nous entamons la journée par un petit-déjeuner copieux et savoureux. Une omelette moelleuse, accompagnée de la délicieuse charcuterie locale, vient parfaire ce moment. Le café fumant sur la terrasse, face à la mer, nous donne l’énergie nécessaire pour démarrer cette nouvelle journée d’exploration.

Inspirés par l’air marin et le sentiment de liberté qui nous habite, nous décidons de prendre le ferry pour découvrir l’archipel de La Maddalena, réputé pour ses paysages époustouflants et ses eaux cristallines.

Après tout, il serait impensable de séjourner si près de ce joyau sarde sans aller y jeter un coup d’œil.

En route pour Palau

Une traversée vers le paradis

Le ferry, spacieux et bien organisé, nous embarque rapidement. Le trajet, d’une vingtaine de minutes, est une expérience en soi.

À notre arrivée, La Maddalena nous accueille avec son charme insulaire unique.

Ses ruelles colorées, son port animé, et la promesse d’aventures naturelles nous remplissent d’excitation. La journée s’annonce riche en découvertes.

Après une fin de matinée à flâner dans les ruelles pittoresques de La Maddalena, entre boutiques artisanales et petites places désertées par les touristes, nous ressentons une petite faim.

Mais en ce début novembre, l’île semble plongée dans une douce torpeur : la majorité des commerces et restaurants sont fermés. Après plusieurs tentatives infructueuses, nous finissons par trouver une table au restaurant L’Aragosta, l’un des rares établissements ouverts hors saison, situé près du port.

Le restaurant se distingue par sa façade blanche et sa terrasse ombragée où quelques tables donnent une vue imprenable sur la mer. À l’intérieur, la décoration marine rappelle l’essence insulaire de l’endroit : filets de pêche, lanternes et photos anciennes des pêcheurs de l’archipel.

Le menu, centré sur les produits de la mer, nous séduit.

Repus et ravis, nous reprenons la route vers 15h pour un tour de l’île de La Maddalena en voiture. Le circuit que nous empruntons, appelé Strada Panoramica, serpente le long de la côte et offre des points de vue spectaculaires à chaque virage.

Nous faisons plusieurs arrêts pour explorer les criques et plages qui jalonnent l’île. Parmi nos coups de cœur :

Spiaggia Monti D’A Rena : Une bien belle plage… assez grande…. avec une eau turquoise d’une transparence exceptionnelle.

Spiaggia di Cala Spalmatore : une crique abritée où le calme des eaux invite à la baignade. (Trop froide)

En chemin, les panoramas alternent entre des collines rocheuses et des vues imprenables sur les îles voisines, comme Caprera, que nous apercevons à plusieurs reprises.

Le mélange entre la végétation méditerranéenne, les couleurs éclatantes de la mer et l’atmosphère paisible de l’île nous transporte. Chaque arrêt est une occasion de plonger dans ces eaux limpides ou simplement de s’asseoir pour contempler la beauté environnante.

Avant de retourner au village principal, nous décidons de prolonger notre aventure en explorant l’île voisine de Caprera, reliée à La Maddalena par un pont pittoresque. Cette île, connue pour son côté sauvage et préservé, promet une expérience différente.

Dès notre arrivée sur Caprera, l’atmosphère change. Les routes deviennent plus étroites, bordées par une végétation dense où les pins maritimes se mêlent aux arbustes méditerranéens.

Les criques isolées et les plages désertes, accessibles après de petites randonnées, confirment la réputation de ce havre de tranquillité.

Nous faisons route vers la plage di Cala Garibaldi, l’une des plus connues de l’île.

Nous désirons atteindre un site abandonné et pour ceux, nous avons du emprunter une piste discrète située à gauche, juste après la sortie du pont qui relie La Maddalena à Caprera.

Urbex au cœur d’un ancien paradis touristique.

La route, bordée de pins et de maquis, nous plonge progressivement dans une ambiance sauvage et isolée. Quelques minutes plus tard, nous arrivons face à l’entrée du village, désormais envahi par la végétation.

Le site, bien que délabré, conserve un charme étrange. Les bâtiments, autrefois vivants de rires et d’activités estivales, sont désormais envahis par la végétation. Les murs fissurés et recouverts de graffitis racontent une histoire d’abandon et de nature reprenant ses droits.

Un ancien Club Med

L’ancien Club Med de Caprera, est niché au cœur d’un parc naturel, ce village de cases, construit à la fin des années 50, a accueilli des générations de vacanciers avant de fermer définitivement ses portes en 2007. Depuis, il est tombé en désuétude, laissant derrière lui un site chargé d’histoire, mêlant nature et nostalgie.

Le lieu dégage une atmosphère étrange. Les petites cases, autrefois animées, sont éparpillées sur plusieurs hectares. Leur architecture simple et fonctionnelle, typique des débuts du Club Med, contraste avec l’état de délabrement actuel. Les toitures en partie effondrées, les murs fissurés, et les sentiers envahis par les herbes témoignent du temps qui a passé.

Nous déambulons entre ces vestiges, fascinés par l’histoire que semble murmurer chaque pierre. Malgré les plans de démolition, le site est toujours debout, vraisemblablement faute de financements. La nature reprend lentement ses droits, transformant ce village fantôme en un paysage presque irréel où l’abandon et la beauté cohabitent.

Non loin de là, la plage di Cala Garibaldi, autrefois cœur vibrant de ce village touristique. Le sable doré et les eaux cristallines n’ont rien perdu de leur attrait, mais les infrastructures sont à l’abandon. Les restes de pontons et quelques structures en béton rappellent le passé animé de cet endroit. Nous nous asseyons un instant pour contempler cette plage, désormais redevenue un havre de tranquillité.

Alors que le soleil commence à décliner, nous quittons le site avec un mélange d’émotions : fascination, mélancolie et émerveillement. Ce village abandonné, au cœur de l’île de Caprera, est bien plus qu’un simple lieu d’urbex : il est le témoin silencieux de l’évolution de la région, où la nature et l’histoire humaine s’entrelacent.

De retour sur La Maddalena, cette dernière étape de la journée restera gravée dans nos mémoires, comme un voyage dans le temps au cœur d’un paradis oublié.

De retour à La Maddalena, nous n’avons pas le temps de trop nous attarder. Après une journée riche en découvertes, nous embarquons sur le ferry en direction de Palau.

La traversée est paisible, bercée par les lumières dorées du crépuscule qui teintent la mer d’un éclat presque magique.