Se déplacer d’île en île aux Philippines
Une aventure en soi
Voyager aux Philippines, c’est accepter que les trajets fassent partie de l’aventure. Avec plus de 7 000 îles, les déplacements ne sont pas toujours simples, surtout quand on sort des sentiers battus. Entre vols limités, ferries irréguliers et imprévus de dernière minute, mieux vaut être flexible et prêt à s’adapter.
Les options de transport inter-îles
- L’avion : rapide mais limité
Les Philippines comptent plusieurs aéroports domestiques, mais les liaisons restent assez restreintes. Certains trajets comme Manille – Cebu, Cebu – Puerto Princesa (Palawan) ou Manille – Davao sont bien desservis, mais dès qu’on vise des îles plus petites comme Siargao, Coron ou Camiguin, les options se réduisent drastiquement.
- Les compagnies principales : Cebu Pacific, Philippine Airlines, AirAsia Philippines.
- Attention : les annulations et changements d’horaires sont fréquents, surtout en saison des pluies.
- Le bateau : le moyen de transport le plus utilisé
Les ferries sont l’épine dorsale des transports inter-îles, mais depuis le Covid, de nombreuses compagnies ont réduit leurs départs, et les billets partent vite. On retrouve plusieurs types de bateaux :
- Les ferries classiques (2Go Travel, Montenegro Lines, OceanJet) : confortables et relativement fiables, reliant les grandes îles comme Cebu, Bohol, Negros et Palawan.
- Les bangkas (bateaux traditionnels) : souvent utilisées pour les courts trajets comme El Nido – Coron, elles sont pittoresques mais dépendent des conditions météo.
- Les fast boats : plus rapides et confortables mais plus chers, desservant les itinéraires touristiques comme Cebu – Bohol.
- Les RORO (Roll-on/Roll-off) : utilisés pour le transport de véhicules, ils sont plus lents mais économiques.
- Les bus + ferries : le combo économique
Pour les longues distances, il est souvent possible de prendre un bus qui embarque ensuite sur un ferry. Par exemple, le trajet Manille – Puerto Princesa via le ferry Batangas – Puerto Princesa permet d’éviter l’avion, mais prend plus de 24h. - Les vols charters et bateaux privés : la solution si tu as du budget
Certaines îles comme Amanpulo ou des resorts privés proposent des vols charters. Sinon, il est aussi possible de louer un bateau privé pour des traversées plus directes, mais cela reste coûteux.
Les galères et imprévus : bienvenue aux Philippines !
Se déplacer aux Philippines demande de la patience et de la flexibilité. Entre les départs annulés, les horaires modifiés et les places limitées, il est courant de devoir revoir tout son itinéraire.
Exemple concret : nous avons dû reporter notre départ vers El Nido de trois jours à cause d’un manque de places sur le ferry. Résultat ? Tout notre programme a été chamboulé, mais heureusement, nous n’avions pas réservé nos hébergements à l’avance.
Certains voyageurs ratent même leur vol de retour parce qu’ils sous-estiment la difficulté des connexions. Ici, mieux vaut prévoir toujours une marge de sécurité.
Nos conseils pour éviter les mauvaises surprises
- Réserver à l’avance les ferries et les vols domestiques, surtout en haute saison.
- Toujours vérifier les horaires, car ils peuvent changer au dernier moment.
- Prendre une assurance voyage en cas d’annulation ou de retard majeur.
- Éviter les connexions trop serrées, notamment entre un ferry et un vol international.
- Voyager léger, surtout si tu prends les bangkas où les bagages volumineux sont un problème.
- Accepter l’imprévu : aux Philippines, tout ne se passe pas toujours comme prévu, mais ça fait partie du charme du voyage.
Pour nous, le seul impératif est d’être à Cebu le 18 février, date d’expiration de notre visa et de notre vol vers Singapour et la Malaisie. D’ici là, on profite de chaque instant, quitte à avoir des journées imprévues comme celle d’aujourd’hui, qu’on transforme en journée récup après 15 jours de vadrouille non-stop.
Si tu voyages aux Philippines, prépare-toi à quelques galères… mais aussi à des paysages à couper le souffle qui valent largement tous ces détours !
