Italie

Août en Corse

Chaud devant ! Chroniques d’un été corse et d’une escapade italienne

Août.
Première fois que je rends visite à ma famille en plein été corse.
Erreur de débutant.
La chaleur est si intense que même les lézards cherchent de l’ombre, et l’île est envahie par des Parisiens en tongs qui disent « c’est trop chouette ici ». Après sept jours à fondre dans la « petite maison du maquis » de ma sœur — un nom mignon pour une boîte à sueur —, j’ai crié Assez ! : cap sur le continent !

Mais attention, on part classe : par ferry. Bastia-Piombino, samedi 15h. Trois heures de traversée et un petit vent de liberté.


À Piombino, on pose les valises, on mange, on dort, on respire.

L’Italie nous accueille avec une pizza croustillante et un coucher de soleil comme dans un film romantique, mais sans la musique de fond.


Le lendemain, direction Monte Argentario, promontoire toscan dans la province de Grosseto.

On s’arrête à Porto Santo Stefano, un joli port avec des bateaux, des chats qui dorment sur les capots, et des ruelles où on pourrait tourner une pub pour des glaces. Plages, ports, criques : check. On se gave de soleil, d’eau salée et de pasta.


Puis vient le clou du spectacle : le Jardin des Tarots de Niki de Saint Phalle. Des sculptures géantes, colorées, délirantes. On se balade dans un rêve psychédélique, mi-carte postale, mi-voyage intergalactique. C’est fou, c’est beau, c’est unique, comme si on était dans un rêve coloré sous LSD (sans la descente).


On en ressort les yeux pleins d’étoiles et le téléphone saturé de photos.

Mais voilà. Alors qu’on s’imagine déjà rallonger le séjour, un coup d’œil aux nouvelles nous ramène à la réalité : alerte inondation à Narbonne, ma ville. Des trombes d’eau sont tombées dans la nuit du 24 au 25 août, et apparemment, ma maison n’a pas l’option « nageoires ».

Conclusion : on remballe, on quitte le soleil toscan à contrecœur, et on prend la route du retour… direction Narbonne sous les nuages, la pluie et l’angoisse des flaques.

Mais une chose est sûre : Toscane, on reviendra. Et cette fois, sans alerte météo en embuscade.