Et si je restais quelques jours à Limoges
Ce Vendredi 27 juin 2014, me voilà sur le quai de la gare de Limoges, ville de la porcelaine.
J’ai été convié à une soirée 100% électro par la Fédération HIERO, dans le cadre du projet « Your Digital Visions ».
Il s’agit d’un concours qui a eu lieu d’avril à juin, invitant les internautes, amateurs, artistes ou professionnels, français et étrangers, à proposer leur vision numérique du Limousin en créant une oeuvre numérique.
Je suis arrivé au alentour de 10h à la gare de Limoges, Viviane m’attendait (rencontre internet), nous décidons de faire une pause café avant d’aller dejeuner au Bistrot Jourdan. Cette Brasserie Restaurant propose Une cuisine traditionnelle, proche de la gare je vous la recommande, très bon rapport qualité prix avec un service irréprochable et en prime le super sourire de la serveuse, un max d’étoiles.
Après cette mise en bouch’ super petit dejeuner, le week-end à Limoges démarre.
Je logerais chez Viviane, elle possede un super petit appartement à deux pas de de la gare et proche de la Maison Lacaux.
Maison Lacaux
Il y a deux mois la Maison Lacaux datant du XIXe siècle et en excellent état a échappé à la démolition, l’Architecte des Bâtiments de France avait émis un avis défavorable au projet déposé par un promoteur Immobilier, une occasion d’immortaliser cette belle bâtisse.
Après mettre délesté de mon sac chez Viviane, nous voilà parti à la découverte du centre-ville, une promenade dans les rues de Limoges à pied.
Des mes premiers pas, Limoges me surprend par la diversité de son patrimoine et par la stature imposante de ses monuments.
J’adore Limoges, cette ville la principale de la région du Limousin, qui s’est forgée au fil du temps une histoire marquée par les vestiges antiques jusqu’à une architecture Art Déco en passant par les arts du feu et l’aventure industrielle.
Dés mon arrivé, je fut surpris par la gare, construite entre 1924 et 1928 sur le site d’un ancien monastère bénédictin fermé à la révolution, la gare flotte sur un curieux parfum oriental…
Qualifiée comme l’une des plus belles gares d’Europe, elle a été classée monument historique en 1975
Son campanile, est impressionnant, il comporte 12 niveaux et semble etre le plus haut bâtiment de cette ville.
Les quatre cadrans des l’horloges sont immenses et les heures sont gradués en chiffres romains sauf le 4, indiqué IIII erreur ? Ou tout simplement un vouloir de préserver l’harmonie entre les chiffres IV et XIII.
Nos premiers pas nous amènent à l’église Saint-Michel-des-Lions, une des principales églises de Limoges.
Elle doit son nom aux deux lions gallo-romains qui garde son entrée et provenant de monuments funéraires qui servaient au Moyen Age à délimiter les juridictions de la vicomté et de l’abbaye de Saint-Martial.
Elle possède un clocher de type limousin (comme la cathédrale St-Étienne) surmonté d’une girouette (1824) et d’une boule en cuivre ajourée installée à la fin de la première guerre mondiale.
Elle a remplacé l’ancienne sphère en bois recouverte de cuivre prise par les Allemands, de 600 kg et d’environ 2m de diamètre, et qui par ailleurs s’avérait mettre en péril l’église à cause de sa forte prise au vent.
L’église Saint-Michel-des-Lions est une église-halle avec un vaste espace intérieur, sans transept, ni abside, mais avec une nef à six travées ainsi que plusieurs chapelles dans ses collatéraux, voûtés d’ogives et séparés par des piliers, certains étant même légèrement penchés.
L’église conserve dans un retable datant du XIXème siècle les reliques de plusieurs Saints : Saint-Martial, Saint-Loup et Sainte-Valérie, avec un monumental autel reliquaire abritant la châsse de Saint Martial, le saint patron de la ville.
Elle possède aussi un riche mobilier : statues, vitraux, tableaux ainsi qu’une vitrine exposant plusieurs reliquaires
Après la visite de l’église Saint-Michel-des-Lions, avant d’arriver à la place de la Motte où se trouve la fameuse fresque en trompe-l’œil véritable condensé de l’histoire de la ville, nous passons devant le pavillon du Verdurier.
Le pavillon du Verdurier est un ancien pavillon frigorifique en forme de halle unique de 400 mètres carrés environ qui permettait de stocker la viande congelée d’Argentine, largement consommée pendant la première guerre mondiale. Cet édifice, en béton armé est couvert de carreaux de grès, aujourd’hui il est voué aux expositions.
Le trompe-l’œil de la place de la Motte
Cette fresque a été réalisée dans le milieu des années 90 par des artistes lyonnais spécialistes des murs peints. Elle raconte l’histoire et la culture de Limoges.
A gauche, deux fenêtres peintes : dans celle de gauche, Pierre-Auguste Renoir, natif de Limoges, en train de peindre ; dans celle de droite, le modèle posant pour Renoir.
Au centre : une tenture représentant l’ancienne motte castrale, une vache limousine, un moulin sur la Vienne, un jongleur pour évoquer les arts du spectacle, un petit garçon avec un ballon de basket, pour illustrer le CSP, club de basket de limoges et premier club français à remporter un titre européen en 1993.A droite, en bas : une porte ouverte et deux représentations du barbarin (monnaie médiévale locale), qui évoquent l’atelier monétaire de Limoges ; et en haut, une fenêtre ouverte qui rappelle l’incendie qui a ravagé le quartier en 1864. Et le tout dans un décor de maisons à pans de bois, typiques du quartier.
Sur la place Motte, se trouve aussi les Halles Centrales, construites au 19ème siècle , la structure en brique, métal et zinc découpé est vraiment belle. Ornant la façade extérieure, en levant les yeux on distingue une longue frise de porcelaine tout autour du bâtiment. L’intérieur lui vous rappelle les Halles de Narbonne. Les halles centrales sont inscrites au titre des monuments historiques.
Dans les ruelles adjacentes aux halles de trouve la cour du temple, un petit trésor, auquel on accède par des ruelles couvertes la rue du Temple et la rue du Consulat, cette cour intérieure date du XVIIème siècle. Son nom provient de la proximité de l’église Saint-Michel-des-Lions, d’où temple de Dieu. Son isolement, son architecture, lui confèrent un charme indéniable. Bordée d’immeubles à colombages, de galeries ouvertes à arcades et d’un large escalier Renaissance, elle est en partie pavée de « gazettes », que l’on trouve dans d’autres rues de Limoges, il s’agit de pierres réfractaires utilisées dans les anciens fours à porcelaine, et qui ont été recyclées de cette façon.
Ensuite on est descendu jusqu’à la la rue de la Boucherie, un village dans la ville particulièrement attractif.
La rue de la Boucherie est une des plus pittoresques de Limoges. Longue de 130 mètres elle permet de nous délecter de l’esthétisme des maisons à colombages, et de la quiétude du voisinage.
Elle doit son nom à l’activité de boucherie qui s’y est développée depuis le Moyen-Age, liée à la prospérité de l’élevage bovin dans le Limousin.
Nichée au cœur de ce quartier historique, la place de la Barreyrrette, elle tient son nom des barrières qui fermaient les enclos des bestiaux, avant que le boucher ne vienne interrompre leurs paisibles existences. Les animaux ont ainsi été parqués à cet emplacement des années durant, avant la construction d’un abattoir municipal en 1832.
Au numéro 36, le musée de la boucherie cette batisse bâtie au début du XIII e siècle est dédiée au métier de la boucherie, elle met en scène la vie de ces familles qui abattaient sur place, vendaient et cuisaient au rez-de-chaussée, vivaient dans les étages, tout en séchant des centaines de peaux. Outils, photos de la rue en pleine activité, écrits, mobiliers témoignent de l’intimité d’une communauté fidèle à ses traditions.
Plus bas à l’interseption de la rue de la boucherie et de la rue du canal au fond d’une petite cour se trouve un des joyaux du lieu la chapelle Saint-Aurélien. Elle aurait été construite en 1475.
Elle fut construite pour recueillir les reliques de saint Aurélien, patron des bouchers, qui se trouvaient alors dans l’église saint Cessateur (disparue, située au bas de l’actuelle rue des Pénitents-Rouges).
On dit qu’il succéda à Saint Martial à la charge d’évêque de Limoges.
Au 17ème siècle, le chœur fut agrandi et décoré dans le style baroque.
La confrérie de saint Aurélien en est le propriétaire. La chapelle est encore un lieu de culte important pour les habitants du quartier de la Boucherie et les membres de la confrérie.
Les couleurs de la confrérie sont le blanc (fidélité) et le vert (espérance).
Elle compte de très belles statues, une représente Sainte-Anne qui tient dans sa main un panier de châtaignier, la vierge qui porte dans ses bras un enfant Jésus qui croque un rognon. Les bouchères offraient cet abat aux enfants en guise de friandise.
Cette chapelle est toujours entretenue par les bouchers qui sont, c’est vrai, moins nombreux qu’au Moyen Age.
Ce n’est pas un hasard si l’équipe du Limoges Cercle Saint-Pierre porte un maillot vert et blanc. Ce club de patronage était au départ financé, soutenu par les bouchers de Limoges. Et comme leur saint patron est Saint-Aurélien dont les couleurs sont le vert et blanc, ils ont décidé d’offrir ces couleurs à l’équipe.
Plus D’infos
De passage dans la rue de la boucherie pourquoi ne pas répéter un lieux pour demain midi.
- « L’amphitryon » situé au 26 de la rue de la Boucherie. Autrefois tenu par l’ancien chef étoilé Richard Lecquet, repris il y a huit mois par Olivier Polla qui dans une salle à manger de style Art déco, propose une cuisine traditionnelle française revisitée avec des saveurs sucrées-salées .
- « Les Petits ventres » : situé au 20 de la rue, ce resto est une institution, il doit son nom à une spécialité composée à base de panse farcie aux pieds de moutons.
- « En bas d’la rue« . Petit resto situé au 5, rue de la Boucherie, ambiance intimiste, salle assez petite, décoration simple et épurée.
Un choix très difficile, que choisir et sur quels critères, nous avons réservé « En bas de la rue« , j’aime bien le nom.
Au bas de la rue de la boucherie nous prenons la rue Banc-Léger qui mène à la place Haute-Vienne ou nous faisons une pause au Bar du Marché, sous la place se trouve l’ancien réservoir d’eau souterrain et voûté de la ville de Limoges. Il fut construit sous Napoléon III afin de préserver la cité des éventuelles épidémies de choléra et abrite désormais plus de 2500 animaux et 160 000 litres d’eau !
Avant d’être un site touristique, l’Aquarium de Limoges était avant tout un refuge pour poissons et tortues en détresse !
Pour la petite histoire, c’est en 1986 que le projet naquît. Plusieurs aquariophiles de Limoges se sont réunis afin de créer une association dans le but de recueillir des animaux marins dont les propriétaires ne souhaitaient plus la garde.
Il faut attendre 1993 pour que l’aquarium soit finalement ouvert au public ! En effet, l’afflux de poissons était tel qu’il eut fallu trouver les fonds nécessaires afin de poursuivre les soins des animaux recueillis. L’idée de créer un musée fut très bien accueillie par la population et c’est année après année que la “collection” actuelle de l’Aquarium de Limoges s’est constituée.
De la place Haute-Vienne on domine aussi un joli bâtiment néo-classique: l’Hotel de Ville de limoges situé place Léon Betoulle. Avant d’être un bâtiment administratif, c’était un bâtiment religieux.
La façade comporte une horloge supportant le blason de Limoges, entourée de deux frontons sur lesquels se trouvent deux grandes figures allégoriques de Tony Noël, représentant l’orfèvrerie et l’émaillerie. Quatre médaillons en céramique, sont situés de part et d’autre du blason.
Au milieu du square situé devant l’entrée du bâtiment se trouve une magnifique fontaine de porcelaine, de bronze et de granit.
L’hôtel de ville fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 15 janvier 1975
Quelques dizaines de mètres plus loin, sur les rives de la Vienne s’étendent les Jardins de l’Evéché.
Considéré comme le plus grand espace vert du centre-ville de Limoges, Ils sont divisés en un jardin à la française, jardin public typique composé de bassins et de haies d’arbres et d’un vaste jardin botanique, lui-même divisés en trois espaces : jardin systématique, jardin à thèmes et jardin des milieux naturels régionaux.
En surplomb de la Vienne et de la coulée verte des bords de Vienne et à cheval sur le site de l’abbaye Sainte-Marie-de-la-Règle, ils encadrent entre autre la cathédrale Saint-Étienne et le musée des Beaux-Arts.
Les jardins de l’Evêché
Au coeur de la Cité, le jardin botanique présente et créé en 1956, il fut progressivement agrandi pour contenir à présent plus de 3 000 plantes, présentées aux promeneurs sous des angles différents.
Le parc est accessible gratuitement toute l’année de 8h à 21h.
La cathédrale Saint-Etienne
Cet édifice, dont la construction a duré six siècles, du 13e au 19e, domine le quartier de la Cité de sa superbe allure gothique.
Dans sa nef on peu admirer les peintures médiévales qui ornent les voûtes et les sculptures Renaissance du jubé cinq fois centenaire.
Le musée des Beaux-Arts
Anciennement musée de l’Évêché, il est depuis 2008 appelé officiellement musée des Beaux-Arts de Limoges.
Il occupe l’ancien palais épiscopal du XVIIIᵉ siècle, dans le vieux quartier historique de la Cité au milieu de remarquables jardins de l’évêché.
Site de l’abbaye Sainte-Marie-de-la-Règle.
Cet ancien monastère des Bénédictines cache bien des mystères.
Fondée au IX e siècle, les bâtiments monastiques, ont été détruits au XIX e siècle et les vastes plateformes de l’ancienne abbaye ont été transformées en jardin botanique…
La visite des jardins de l’évêché, nous a amené devant l’entrée des souterrains de la règle, souterrains que nous ne visiterons que demain.
Après cette grande promenade dans le centre-ville de Limoges direction vers la principale raison de mon déplacement à Limoges : inauguration de l’exposition GéoCulturelle à la Bfm de Limoges, exposition consacré au territoire Limousin et ou seront également exposées les 15 œuvres numériques du concours « Your Digital Visions » pour terminé la soirée au CCM John Lennon pour la soirée « Digital Vision Party »
Artistes de la soirée : Etienne de Crécy (DJ Set) + Systaime / Kantès (DJ Set)
Le concours international intitulé “Your Digital Vision” etait ouvert à tous, amateurs ou professionnels, novices ou spécialistes. Les passionnés d’art, d’internet, de numérique et du Limousin ont été invités à mettre leur créativité à l’épreuve pour exprimer leur vision de la région, qu’elle soit ancrée dans le réel ou purement digitale.
Pour créer leur œuvre, ils peuvait utiliser toutes les techniques et outils liés au numérique (GIF, montage audio/vidéo/photos, modélisation 3D, etc.).
Etienne de Crecy reconnu et respecté sur les cinq continents grâce à sa structure géante cubique lors de ses prestations les plus folles, etait le plus à même de se produire pour cette soirée.
Le lendemain Samedi 28 juin après une nuit bien agitée et arrosée, la tête en dessous de la ceinture … et un réveil très difficile, (on aurait bien fait la « grasse » !) nous filons « En bas d’la rue ».
Resto réservé la veille, il tire son nom de sa situation en bas de la rue de la Boucherie.
Le restaurant nous accueille dans un décor de bistrot et une ambiance intimiste, il est tenu par Jérôme et Benoit .
Une fois installé, benoît, nous annonce la couleur de la cuisine avec des clins d’oeil au pays Limousin.
Volaille, poisson et viande limousine se succèdent à la carte pour le plaisir de nos papilles.
Une sélection de vins est également à découvrir pour accompagner les plats.
Le restaurant est plein, nous avons bien fait de réserver.
Viviane l’a joué poisson, le pavé de lieu jaune, …, de mon coté, j’ai choisi l’entrecôte Limousine, … un vrai délice.
Même si les plats ont été servi généreusement, on a eu l’endurance de continuer le plaisir, en concluant le repas avec un dessert.
Pour cloturer le repas cappucino de maïs au piment d’espelette offert par la maison, une belle découverte gustative.
Il est important de souligner la rapidité du service du début à la fin.
Souterrain de la Règle que nous visiterons le samedi.
Le souterrain de la Règle
Accessible uniquement dans le cadre des visites guidées de l’Office de tourisme.
Les quartiers anciens recèlent un réseau très dense de cavités souterraines. Si certaines datent de l’époque romaine (aqueduc), l’essentiel a été réalisé entre l’an mil et le XIIIème siècle. La géologie a permis une architecture complexe, souvent à deux niveaux, le premier étant très souvent maçonné.
Dans une ville serrée et marchande, la nécessité de lieux de stockage explique le recours à cette architecture souterraine. Le souterrain de la Règle correspond aux caves de l’ancienne abbaye de la Règle.
Découvrir la porcelaine de Limoges au musée Adrien Dubouché
Impossible de visiter Limoges sans se familiariser avec la porcelaine qui fait sa renommée ! Situé au cœur du centre-ville, le Musée national Adrien Dubouché vous présente l’histoire de la céramique depuis l’Antiquité à travers pas moins de 5 000 pièces exposées.
Comprendre la cuisson de la porcelaine au Four des Casseaux
Pour découvrir les secrets de cuisson de la porcelaine, rendez-vous au Musée des Casseaux, à quelques minutes à pied de la gare. Classé Monument historique, le site industriel construit au début du 20e siècle abrite un des derniers fours encore debout dans la région : un four rond dit « à flamme renversée » qui assurait autrefois la première, puis la deuxième cuisson des pièces de porcelaine
CENTRE CULTUREL JOHN-LENNON Samedi 28 juin / 21h00
Barrence Whitfield & The Savages
Les bords de Vienne de Limoges, avec leurs beaux ponts anciens, sont le théâtre de la traditionnelle Fête des Ponts les 27, 28 et 29 juin 2014. A l’occasion de la fête de la Saint-Jean, qui a lieu à la fin du mois de juin, Limoges organise depuis de nombreuses années une fête populaire autour de ses ponts, du pont Saint-Martial au pont Saint-Etienne.