
Exploration du couvent abandonné des Piaristes
Après un bon petit-déjeuner à Logroño, nous avons pris la route en direction Albelda ou un lieu hors du temps : El Convento de los Escolapios, un ancien couvent abandonné nous attend !
Perdu au cœur de la campagne de La Rioja, cet immense édifice en ruines nous intrigue immédiatement par son allure fantomatique.
Un lieu d’histoire et de mystère
L’histoire du couvent remonte à 1928, lorsque plus de 1 000 peupliers furent abattus sur les rives de la rivière Iregua pour permettre sa construction. L’architecte D. Fermín Álamo conçut un édifice colossal en béton armé, caractérisé par des toits plats, deux vastes cours intérieures, un clocher à double pignon, et des dizaines d’arcades gothiques. Avec plus de 400 fenêtres extérieures et 300 donnant sur les cours, la lumière y jouait un rôle central.
Le couvent connut plusieurs vies : d’abord séminaire, il fut transformé en hôpital militaire durant la guerre civile (1936-1939). Rebaptisé Université des Pères Piaristes de Las Viñolas, il devint un centre de formation prestigieux, avant d’être racheté par le ministère de la Défense dans les années 1960. À l’abandon depuis 2009, il est désormais livré aux vandales et aux curieux en quête de frissons.
Avant de franchir le portail de l’esplanade du couvent, nous avons pu nous désaltérer à la Fuente del Cristo (Fontaine du Christ), un lieu emblématique situé sur la droite de l’accès au couvent. De nombreux habitants d’Albelda et des environs s’y arrêtent régulièrement, attirés par la pureté de son eau. Ils y remplissent leurs récipients, perpétuant ainsi une tradition ancienne et bien ancrée dans la région.


À mesure que nous approchons, nous découvrons une grande esplanade, envahie par la végétation et le silence. Devant nous, le bâtiment imposant se dresse, ses façades percées de centaines de fenêtres béantes, comme des yeux noirs fixant le néant. L’entrée principale est à demi éventrée, laissant deviner un intérieur déserté, rongé par le temps.

Nous pénétrons dans le bâtiment par ce qui semble être l’une des anciennes portes principales.

Le sol est jonché de gravats, et des plantes grimpantes s’infiltrent à travers les murs éventrés. Mais un autre détail capte notre attention : une étrange atmosphère flotte dans l’air, presque palpable… Certains visiteurs parlent d’activités paranormales en ces lieux.
Nous avançons prudemment, traversant ce qu’il reste du Rez-de-chaussée. Les cloisons intérieures ont presque toutes disparu, laissant place à un immense espace désolé. Quelques portes tiennent encore miraculeusement debout, grinçant au moindre courant d’air.





L’immensité des cours intérieures est impressionnante.



Les étages supérieurs et leurs secrets
Nous poursuivons notre ascension par un escalier monumental, autrefois majestueux, aujourd’hui en partie effondré.



Au détour d’un couloir, nous atteignons le lieu de recueillement « chapelle » . C’est l’une des rares pièces à conserver encore une partie de son mobilier, bien que dans un état lamentable. Les vitraux, brisés, laissent filtrer une lumière filtrante et morcelée, et le plafond fissuré menace de s’effondrer.












Enfin, nous atteignons le troisième et dernier niveau (2eme étage)


Ou nous avons une terrasse panoramique nous offre une vue saisissante sur l’ensemble du complexe. De là, le couvent dévoile toute son ampleur : un gigantesque labyrinthe de couloirs et de cours intérieures, un royaume déchu où le temps semble s’être arrêté.


En redescendant, nous ne pouvons nous empêcher de ressentir un frisson. Ce lieu n’est pas qu’une simple ruine : il porte encore en lui les échos de son passé, les traces invisibles de ceux qui l’ont habité, aimé, et finalement abandonné.
Il dégage une aura particulière, entre admiration pour son architecture déchue et une légère tension face à son état d’abandon.
La petite Chapelle.
Non loin, une petite chapelle annexe, dissimulée par une végétation épaisse, attire no
tre attention. Elle abritait autrefois de grandes niches souterraines, où reposaient les frères du couvent. Leurs corps furent transférés au cimetière de la ville, mais une certaine énergie semble encore habiter ces lieux.



Decouvrez la super vidéo D’angeles
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