City Breaks Corse

Trois jours en Corse-du-Sud

Entre Porto-Vecchio et l’île de Piana

Depuis deux ans, ma sœur a posé ses valises à San Ciprianu, près de Porto-Vecchio. Là, elle tient une petite boutique de plage où elle vend des paréos colorés, des maillots de bain, des tuniques légères… et même des téléphones portables, car c’est devenu la mode ici. Elle m’a souvent parlé de son quotidien en Corse, de la beauté des plages et de la douceur de vivre, mais je voulais voir par moi-même. Alors, depuis Montpellier, j’ai pris l’avion direction Figari. Trois jours seulement pour découvrir cette fameuse île de beauté.


Jour 1 – San Ciprianu et Porto-Vecchio

À l’aéroport de Figari, je retrouve aussitôt la chaleur méditerranéenne. L’air embaume le maquis, mélange de romarin, d’immortelles et de cistes. En moins de trente minutes, me voilà à San Ciprianu.

Article écrit en Octobre 2020 su San Ciprianu

La plage s’étend en un immense croissant de sable blanc, bordé de pins et baigné par une mer turquoise. Je dépose mes affaires et sans attendre, je plonge : l’eau est fraîche, limpide, d’une clarté presque irréelle. Article sur la Baie de San Ciprianu

Le soir, ma sœur m’entraîne à Porto-Vecchio. La vieille ville, accrochée à son rocher, garde tout son charme génois. Nous déambulons dans les ruelles pavées, croisons les terrasses bondées, respirons les odeurs mêlées de charcuterie corse et de fleurs de figuier. Depuis les remparts, la vue sur la marina illuminée est splendide. Nous finissons la soirée avec une glace, assis sur un muret, en contemplant le balancement des bateaux.

Découvrez l’article d’octobre 2020 sur Porto Vecchio


Jour 2 – Les plages mythiques et la montagne de l’Ospedale

Le lendemain, place aux plages emblématiques. Premier arrêt : Palombaggia. Le sable fin s’étire à perte de vue, encadré par des pins parasols qui offrent une ombre bienvenue. Les rochers de porphyre rouge se découpent dans l’eau turquoise. Marcher ici, c’est comme avancer dans un décor de cinéma.


Puis, cap sur Santa Giulia. Cette plage est un lagon naturel : l’eau peu profonde s’étend loin, transparente, presque immobile. On s’y baigne comme dans un bassin de verre, entouré par les collines verdoyantes qui tombent doucement vers la mer.


Découvrez l’article réalisé en Octobre 2020 sur les plages de Porto Vecchio


L’après-midi, nous quittons le littoral pour grimper vers l’Ospedale. La route serpente à travers la forêt, et l’air change : plus frais, plus vif, chargé de l’odeur de résine. Le lac de l’Ospedale apparaît, sombre et tranquille, entouré de montagnes.

Depuis le belvédère, le panorama s’ouvre sur le golfe de Porto-Vecchio, où la mer scintille comme une mosaïque bleue. La Corse dévoile ici ses contrastes : une île où mer et montagne ne sont jamais séparées.

Article sur L’Ospédale réalisé le 11 octobre 2020 lors d’un tour de Corse


Jour 3 – Bonifacio et l’île de Piana

Pour cette dernière journée, nous mettons le cap sur Bonifacio. En approchant, les falaises calcaires surgissent, blanches et vertigineuses, plongeant à pic dans la mer d’un bleu profond. Perchée au-dessus, la citadelle se dresse comme une sentinelle.

Nous entrons dans la vieille ville fortifiée par la porte de Gênes. Les ruelles étroites serpentent entre de hautes maisons ocre et blanches, certaines construites à même le bord du précipice. Depuis les remparts, le spectacle est saisissant : la Méditerranée s’étend à perte de vue, et par temps clair, on distingue la Sardaigne à l’horizon. Nous visitons l’église Sainte-Marie-Majeure, flânons sur les petites places ombragées, puis descendons jusqu’au cimetière marin, calme et immaculé, posé face à la mer.

Découvrez l’article sur Bonifacio

Mais le clou de la journée nous attend un peu plus loin. Après une courte marche à travers le maquis, nous atteignons la plage du Petit Spérone, un joyau de sable fin et d’eau turquoise. En face, à seulement 300 mètres du rivage, se dessine l’île de Piana. Quand la mer est calme, il suffit de marcher dans l’eau, à mi-cuisses, pour la rejoindre. L’expérience est magique : avancer lentement, l’eau limpide autour de soi, le sable doux sous les pieds, jusqu’à mettre le pied sur une île.

L’île de Piana est un petit paradis préservé. Pas de maisons, pas de routes, seulement le granit, le sable et la mer. Nous explorons ses criques secrètes, nous baignons dans une eau transparente où chaque galet se distingue, et nous nous laissons bercer par le silence. Ce sentiment d’être seuls au monde, entre mer et ciel, est inoubliable.

Au retour, le soleil commence à décliner. Depuis la citadelle de Bonifacio, nous regardons l’horizon s’embraser. Les falaises prennent une teinte dorée, et la mer, apaisée, reflète le ciel flamboyant. Un dernier regard vers cette ville suspendue au-dessus des vagues, et je sais déjà que je reviendrai.

Découvrez l’article sur la plage et l’île de Piana


Jour 4 – Le retour vers le continent

Le lendemain matin, il est déjà temps de repartir. La route jusqu’à l’aéroport de Figari traverse encore une fois ces paysages corses que je n’oublierai pas : le maquis aux parfums intenses, les montagnes qui se découpent au loin, et la mer qui scintille sous le soleil.

En montant dans l’avion, je jette un dernier regard vers l’île. Trois jours seulement, mais ils m’ont offert un concentré de beauté et d’émotions. Entre les plages paradisiaques, la citadelle de Bonifacio, l’aventure jusqu’à l’île de Piana et la découverte des montagnes corses, ce séjour m’a donné un avant-goût de ce que la Corse a à offrir.

Alors que l’avion décolle et que les côtes s’éloignent, une certitude s’impose : je reviendrai. Parce que la Corse n’est pas une île que l’on visite une fois. C’est une terre à laquelle on s’attache, et qui appelle toujours à revenir.


✨ Bilan

Trois jours seulement, mais une plongée totale dans la Corse du Sud.

  • San Ciprianu et Porto-Vecchio pour la douceur de vivre,
  • Palombaggia et Santa Giulia pour les plages de rêve,
  • L’Ospedale pour le souffle de la montagne,
  • Bonifacio et l’île de Piana pour la magie des falaises et des îles accessibles à pied.

La Corse a tenu toutes ses promesses : une terre de contrastes, sauvage et belle, où chaque journée est une découverte.