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Wat Khun Samut Chin

Dans la province de Samut Prakan, existe un temple unique avec pour caractéristique principale d’être lentement avalé par l’océan.

Délicat d’accès, je vais essayer de vous guider jusqu’à son entrée afin d’accéder par vous-même à ce lieu de culte étonnant.

Sur l’océan, dans la province de Samut Prakan

Le Wat Khun Samut Chin est donc situé en partie sur l’océan, dans la méconnue province de Samut Prakan.

Pour y accéder, vous devez nécessairement prendre un bateau mais pas n’importe où, et sûrement pas depuis Bangkok.

L’endroit exact est situé au point GPS indiqué ci-dessous, un minuscule embarcadère nommé Tha Rua Pali.

Coordonnées GPS de l’embarcadère : N 13°33’1 E100°31’51

Le trajet en bateau est rapide, sur un canal comme il en existe beaucoup dans cette région, entre rizières, océan, et maisons sur pilotis.

Après environ cinq minutes à toute vapeur, le capitaine vous dépose à un nouvel embarcadère, au milieu de nulle part.

Ensuite il faut suivre le ponton le temple étant situé tout au bout.

Le monastère en tant que tel est à l’image de la majorité dans le royaume, avec ses édifices religieux, ses moines veillant sur les lieux, et ses fidèles se chargeant de prendre soin de la communauté monastique.

La seule différence notable, qui ne vous aura pas échapper à son approche, est qu’il est comme posé au milieu de l’océan, sur une immense dalle sur pilotis, protégé par des digues et des rochers visant à freiner les vagues lors des grandes marées.

Désormais cerné par les eaux, un temple bouddhiste autrefois situé au coeur d’un village est devenu un symbole de l’érosion côtière, particulièrement sévère dans le golfe de Thaïlande. Ses moines refusent de partir et les fidèles placent leurs espoirs dans la replantation de mangrove.

Quand leurs terres ont commencé à être avalées par la mer il y a une trentaine d’années, les habitants de Samut Chin, petit village de pêcheurs à une heure de Bangkok, ont déménagé leur maison de bois à plusieurs centaines de mètres de là.

La salle d’ordination (Ubosot) est quant à elle dans un état précaire suite aux tempêtes et grandes marées du passé. L’eau est montée si haute que la base de l’édifice siège désormais constamment dans la vase.

Le seul moyen d’y pénétrer est par la porte d’origine, mais via des planches posées à mi-hauteur, de sorte que vous aurez l’impression de passer par la fenêtre.

L’Ubosot a subi la puissance des marées

Sa base siège dorénavant dans la vase

Le plancher fut largement rehaussé

Défier l’océan

Dans les dernières années, les digues ont été renforcées et le temple s’est étendu vers l’océan. Au plus près de l’eau, un Viharn met ainsi à l’honneur la bodhisattva Guanyin.

Un bouddha en position debout est quant à lui face à l’océan. Comme pour défier l’inévitable, il est représenté effectuant l’abhaya-mudra des deux mains, aussi connu sous le nom de la position pour calmer l’océan…

Pavillon moderne en l’honneur de la Bodhisattva Guanyin

Face à l’océan, le bouddha debout

Il effectue l’abhaya-mudra des deux mains, soit la position pour calmer l’océan…

Si les digues récentes ont prolongé la vie de ce temple, rien ne dit qu’il résistera à l’avancée inexorable de l’eau dans les années ou les mois à venir. En d’autres termes, ne tardez pas trop à le visiter, son existence en tant que monastère reste précaire.

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