🪨 Mini Stonehenge

Puis, au détour d’un virage, on s’est arrêtés net.
Là, devant nous, dans une petite clairière parfaitement découpée par le soleil, se dressaient… des pierres. De grandes pierres. Alignées. Plantées dans la terre comme des sentinelles immobiles.

Un Mini Stonehenge, posé là sans transition, sans panneau, sans explication — comme un secret que le parc aurait oublié de garder.
Le contraste était presque irréel.
Autour, tout n’était que végétation tropicale, fougères gigantesques, palmiers, et chants d’oiseaux. Et au milieu, ces silhouettes minérales, grises, sobres, comme arrachées aux plaines anglaises pour être déposées ici, sous le climat humide de Kuala Lumpur.

On s’est avancés doucement, amusés, curieux, un peu fascinés aussi. Il y avait quelque chose de presque solennel en pénétrant dans ce cercle de pierres. Le monde semblait s’être suspendu : plus de bruits de ville, juste le bruissement des feuilles et le crissement du gravier sous nos pas.

On a fait le tour du cercle, observant la façon dont le soleil venait frapper les blocs, comment les ombres sculptaient des formes nouvelles à chaque pas. On n’arrêtait pas de se dire : Mais qu’est-ce que ça fait là ? Qui a eu cette idée ?
Et en même temps… c’était exactement la petite surprise qui fait tout le charme des Perdana Gardens : ces moments inattendus où le parc change de visage, se transforme, et raconte autre chose.
Avant de repartir, on s’est retournés une dernière fois.
Les pierres étaient toujours là, immobiles, mystérieuses, presque majestueuses. Comme si elles nous saluaient, ou peut-être comme si elles nous défiaient de revenir un jour pour les redécouvrir sous une autre lumière.
Un Mini Stonehenge perdu en pleine jungle tropicale : voilà une rencontre que personne ne voit venir… et qu’on n’oublie pas.