Pays Corbières Minervois

une journée au mont d’Alaric

À la recherche du trésor perdu : une journée au mont d’Alaric

On raconte que, quelque part dans les replis rocailleux du mont d’Alaric, repose le trésor des Wisigoths, dissimulé après le sac de Rome en 410. Mais au-delà de cette légende envoûtante, cette montagne marquant le contrefort nord des Corbières offre un paysage saisissant, entre influences méditerranéennes et climats plus atlantiques. C’est un lieu où se mêlent nature brute, panoramas spectaculaires et échos d’une histoire millénaire.

Notre ascension débute dans une ambiance presque mystique, le soleil jouant avec les reliefs dorés de la garrigue. En grimpant par la combe du Gravier, nous nous enfonçons progressivement dans un décor contrasté, alternant entre chaos rocheux et passages ombragés sous les chênes verts. Plus haut, le sentier devient plus exigeant, mais l’effort est récompensé : depuis la crête du Signal d’Alaric, un vaste panorama se dévoile. Devant nous, la chaîne des Pyrénées s’étire à l’infini, dominée par le majestueux pic du Canigou.

Le retour se fait par un sentier plus confidentiel, serpentant à travers une végétation méditerranéenne. Les paysages changent encore : des promontoires rocheux surgissent, offrant des haltes propices à la contemplation. Plus bas, les lacs de la métairie sans fin ajoutent une touche inattendue à ce décor minéral, avant que la silhouette en ruine du château de Saint-Pierre ne surgisse, dernier vestige d’un passé.

L’itinéraire se termine doucement, ramenant progressivement à la civilisation, mais avec une certitude : Alaric n’a pas seulement gardé un trésor matériel, il préserve surtout une richesse bien plus précieuse – celle d’une nature sauvage et préservée, à explorer sans modération.


Détails de l’itinéraire

Ascension par la combe du Gravier

  • Distance : 4,5 km
  • Dénivelé : +475 m
  • Durée : 1h45

Départ du parking de la citerne (125 m)
En remontant légèrement sur la route, un premier sentier balisé en jaune s’enfonce sur la droite. Rapidement, on traverse une ancienne carrière de calcaire avant que le chemin, alternant descentes et montées, ne nous entraîne dans un univers minéral et sauvage.

Bifurcation (263 m)
Ici, plus de balisage, mais l’orientation reste aisée. Le sentier plonge vers un ravin avant de remonter progressivement sous une végétation dense.

Combe du Gravier (173 m)
L’ascension devient plus soutenue, longeant le lit asséché d’un ruisseau. Peu à peu, les chênes verts colonisent l’espace, et la montée en lacets mène jusqu’à la crête.

Jonction avec le GR36 (567 m)
Les Pyrénées se dévoilent dans toute leur splendeur, tandis que le regard porte jusqu’à la plaine narbonnaise. Une dernière montée mène au sommet.

Signal d’Alaric (600 m)
Le point culminant offre un panorama à 360° : la plaine de l’Aude, la silhouette du Canigou, et, au loin, les éoliennes de la montagne de Tauch.


Descente par le GR77

  • Distance : 5,5 km
  • Dénivelé : +150/ -625 m
  • Durée : 2h30

Départ du Signal d’Alaric (600 m)
Un petit sentier escarpé plonge rapidement sous la végétation, débouchant sur un promontoire rocheux dominant la vallée.

Promontoire rocheux (500 m)
Un point de vue spectaculaire, idéal pour une pause. En contrebas, Camplong-d’Aude s’étire, tandis qu’au loin, la Méditerranée scintille sous le soleil.

Lacs de la métairie sans fin (390 m)
Un premier lac apparaît, suivi d’un second. Leur quiétude contraste avec la rudesse de la montagne.

Métairie de Vidal (310 m)
Vestiges d’un ancien domaine agricole, aujourd’hui envahi par la végétation.

Château de Saint-Pierre (285 m)
Les ruines surgissent, témoins d’un passé où ce relief stratégique dominait la vallée.

Lieu-dit « Le Four à Chaux » (145 m)
Ancien site d’exploitation du calcaire, aujourd’hui propriété privée.

Retour au parking de la citerne (125 m)


Conseils et impressions

Ceci est une randonnée estivale, à n’entreprendre qu’en l’absence de neige.

Cet itinéraire, à la fois sauvage et varié, se savoure en toute saison. L’automne colore la végétation de teintes flamboyantes, tandis que le printemps tapisse les sentiers de fleurs. L’été, en revanche, peut rendre l’ascension ardue sous une chaleur accablante. Une chose est sûre : la montagne d’Alaric, entre mystère et beauté brute, offre une parenthèse hors du temps.