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Le Capo Figari
Le Capo Figari est un promontoire sauvage et impressionnant qui domine la mer Tyrrhénienne, au nord-est de la Sardaigne, face à l’île de Tavolara.Avec ses hautes falaises calcaires plongeant abruptement dans des eaux d’un bleu profond, le site dégage une atmosphère à la fois majestueuse et sauvage. Peu fréquenté, il semble à l’écart du monde, protégé par son relief escarpé et la densité de son maquis parfumé. Ici, le vent sculpte la roche, les genévriers et les arbousiers s’accrochent aux pentes arides, et les sentiers sinueux mènent à des points de vue spectaculaires. Sur ses hauteurs, le regard porte loin : de la Costa Smeralda jusqu’à Tavolara, en passant par…
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L’auberge fantôme d’Olbia
Un rêve de jeunesse figé dans le béton On l’aperçoit à peine. Pourtant, il est là. Massif, muet, comme camouflé dans le paysage. Celui qui emprunte la Via Loiri, en entrant ou en quittant Olbia, ne le remarque souvent pas. Et pourtant, c’est un géant. Un géant extraterrestre posé au milieu de la campagne, oublié de tous. Ce matin-là, avec Réglisse, on roulait à l’instinct. Aucune destination précise. Juste cette envie de longer la mer, de suivre le ciel. Et soudain, au détour d’un virage, cette masse étrange. Deux grands bâtiments aux lignes modernes, divisés en ailes comme des bras ouverts, aux larges verrières tournées vers le soleil. Une auberge…
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Capo Testa Sardaigne
À peine débarqués en Sardaigne, nous avons pris la route, encore grisés par la traversée. L’air sentait déjà le sel et le maquis. Nous avions hâte de voir ce que l’île avait à nous offrir.Le hasard – ou peut-être un pressentiment – nous a menés droit vers Capo Testa. Dès les premiers mètres, nous avons ralenti. Le paysage semblait irréel. Devant nous, un monde figé et chaotique s’étendait : des rochers énormes, polis, déchirés, sculptés, dressés au milieu d’une végétation basse, rase, parfumée. Certains semblaient représenter des animaux, d’autres des visages. Un lion ici, un profil d’homme là, et partout autour, des formes étranges, comme sorties d’un rêve.L’érosion avait fait…
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Punta Falcone et Punta Marmorata
Après notre découverte de Capo Testa, nous avions envie de prolonger l’exploration de ce nord sauvage de la Sardaigne. Une exploration un peu au hasard du vent, guidée par les promesses de panoramas oubliés.C’est ainsi que nous avons mis le cap sur deux promontoires voisins, Punta Falcone et Punta Marmorata, deux morceaux de terre âpres et splendides, perdus face à la Corse. Punta Falcone : là où finit la terre La route, déjà discrète, finit par s’effacer derrière nous. Les dernières maisons de Santa Teresa s’éloignent et bientôt, il ne reste que nous, le vent, et un chemin pierreux qui grimpe doucement.Ici, le paysage devient brut : chaos de granit,…
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1 mois en Sardaigne
Sardaigne : une île, mille visages Parmi toutes les îles de la Méditerranée, il en est une qui, à chaque fois que je la foule, me trouble et m’enchante comme au premier jour : la Sardaigne. Sauvage, fière, intacte. J’y suis retourné plusieurs fois, et jamais elle ne m’a déçu. Bienvenue en Sardaigne. Dès qu’on y met les pieds, les senteurs de myrte, de maquis, de sel et de soleil vous enveloppent. On est ailleurs. Le vent semble porter les chants ancestraux d’un peuple chaleureux, les Sardes, adorables et toujours souriants, avec ce petit côté roublard aussi : certains vous demandent d’annuler la réservation en ligne pour payer en direct…
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Les murales de Sardaigne
Galeries d’art en plein air Quotidienneté, traditions, luttes et mémoire collective : la Sardaigne se raconte sur ses murs. L’histoire des murales en Sardaigne commence dans un contexte de bouleversements sociaux, au tournant des années 1970. Ce sont les années de plomb en Italie, et la Sardaigne, en quête d’identité, voit naître un art mural engagé, porteur de messages politiques, sociaux et culturels. Tout commence dans la campagne du Campidano, avec San Sperate, où en 1968, un jeune artiste rentré au pays après un tour d’Europe décide de transformer son village en un musée à ciel ouvert. Pinuccio Sciola, sculpteur et muraliste, enduit les murs d’un manteau de chaux et…
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Santa Teresa di Gallura
Découverte de Santa Teresa di Gallura À notre arrivée en ferry à Santa Teresa di Gallura, en provenance de Bonifacio, nous sommes immédiatement charmés par ce petit village pittoresque niché à la pointe nord de la Gallura. Ce village surplombe majestueusement le détroit de Bonifacio et se distingue par ses eaux turquoise, ses côtes aux rochers polis par le temps et ses criques de sable blanc. Le cœur historique Notre exploration commence par une balade dans le centre historique, où les ruelles abritent des boutiques d’artisanat, des poissonneries et des magasins de souvenirs. L’un des sites incontournables est le phare de Capo Testa. Bien que généralement fermé au public, il…
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Sardaigne, l’île aux mille visages
C’est en partant de la Corse, au fil de traversées vers Santa Teresa, Porto Torres ou Golfo Aranci, que j’ai découvert la Sardaigne. Une île que j’imaginais surtout balnéaire, un peu sauvage, mais qui m’a surpris à chaque détour de route par sa richesse, sa complexité, et surtout, sa puissance d’évocation. La traversée Bonifacio–Santa Teresa : un trait d’union magique Avant même de poser le pied en Sardaigne, la traversée depuis Bonifacio est déjà un moment à part. On quitte la haute falaise corse, blanche et vertigineuse, pour glisser sur les eaux claires du détroit. En à peine 50 minutes, le ferry traverse les Bouches de Bonifacio, ce bras de…
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Escale en Sardaigne
5 jours à la découverte des plages du nord Il suffit de de moins d’une heure de ferry depuis Bonifacio pour changer de monde. En à peine 50 minutes, la Sardaigne s’ouvre à moi comme une promesse turquoise. Ce week-end-là, c’était décidé : cap sur les plages du nord, les criques oubliées, les étangs, les rochers lunaires et les falaises rouges. Un city break version grand bleu, entre îles granitiques, vents salés et baignades inoubliables. Vendredi – L’appel du large : Santa Teresa, Palau et l’archipel de La Maddalena Départ au petit matin depuis Bonifacio. Le ferry fend les Bouches de Bonifacio, et à 9h30, je met pied à terre…