
Fresques de Flussio
Flussio, entre légende et fresques anciennes
À ceux qui les interrogent sur l’histoire du village, les anciens racontent que Flussio s’appelait autrefois “Mura de Figos”, le “mur des figuiers” — un nom qui évoque les figuiers de Barbarie qui poussaient en abondance autour du bourg. Fait ou légende, peu importe : il reste la poésie, et ce lien indéfectible entre le village et la nature.
Ici, la plante emblématique n’est pas le figuier, mais l’asphodèle, cette herbacée robuste qui pousse sur les pentes du Montiferru et qui, entre les mains patientes des habitants, se transforme en corbule, les paniers traditionnels tressés depuis des générations. En avril, la magie opère : on voit l’asphodèle récolté, mis à sécher en bottes dans les rues, les cours et les places. Tout le village semble alors se couvrir d’or pâle, et une douce odeur végétale flotte dans l’air.
Selon la légende, c’est Saint Barthélemy lui-même qui aurait enseigné aux habitants l’art du tressage.
Si Flussio n’offre pas la même profusion de peintures murales que sa voisine Tinnura, il n’en possède pas moins un petit trésor. Sur une place du centre, quelques fresques anciennes racontent, à leur manière, la vie et l’âme du village. La qualité picturale y est remarquable : les personnages, simples et réalistes, semblent faire corps avec le décor. Les peintures ne se contentent pas d’orner les murs — elles dialoguent avec la rue, avec ceux qui passent, comme si elles faisaient partie intégrante du quotidien.
Ici, l’art n’est pas une parenthèse : il est une manière de vivre, de transmettre et de se souvenir.









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