Menzel Bourguiba
Menzel Bourguiba est une ville du nord de la Tunisie qui dépend du gouvernorat de Bizerte.
La ville de Menzel Bourguiba se situe à une soixantaine de kilomètres au nord de Tunis et à une vingtaine de kilomètres au sud de Bizerte, chef-lieu du gouvernorat du même nom. Elle se situe au sud-ouest du lac de Bizerte, sur l’étroite bande de terre qui passe entre les lacs de Bizerte et Ichkeul.
Anciennement appelée Ferryville, elle était surnommée par ses habitants d’origine française «Petit Paris».
En 1958, la ville a été rebaptisée Menzel Bourguiba (la maison de Bourguiba) du nom de l’ancien président Habib Bourguiba. 54 ans après, la ville a perdu beaucoup de sa magie d’antan. Alors, que reste-t-il de Ferryville ?
La banlieue de Menzel Bourguiba est constituée principalement de la ville périphérique de Tinja à l’ouest et par le quartier Ennejah un peu plus au sud.
La Plage guengla Brigade rouge, à proximité de laquelle plusieurs maisons de style colonial sont encore présentes, est très appréciée par les habitants de la ville, malgré un environnement plutôt laisse à l’abandon et très sale. (Plastique, poubelles, ..)
L’Arsenal de Sidi Abdallah
Qui dit Ferryville dit, systématiquement, l’Arsenal de Sidi Abdallah, connu sous le nom de l’Arsenal de la marine nationale. Cette base navale fondée entre 1897 et 1905 sur la rive sud du lac de Bizerte au pied de la colline de Sidi Yahia a joué un rôle déterminant dans la naissance de «Ferryville». En juin 1962, l’Arsenal a été démilitarisé et remis à l’Etat tunisien. En 1963 la Société Tunisienne de Constructions & Réparations Mécaniques & Navales (Socomena) qui a pris place dans les locaux de l’Arsenal pour devenir l’un important pôle de construction navale.
Le Parc Stuttgart et son kiosque à musique.
A deux pas du marché couvert, se trouve une petite place ombragée d’une végétation persistante, dense et variée dans cet espace trône un kiosque à musique…
La mosquée d’Omar Ibn Khattab de Menzel Bourguiba.
Situé avenue de l’Indépendance elle trône en bord de route et nous réveille tout les jours vers 5h30, oui nous logeons à 50m.
La vieille mosquée de Menzel Bourguiba.
Situé rue de Corse
La Fripe de Menzel Bourguiba
Et si on parlait de fripe !
Savez vous quand Tunisie, la fripe est devenue une nécessité économique mais aussi une passion pour le Tunisien.
En Provenance de France, d’Italie, d’Allemagne mais aussi du Canada et des Etats-Unis les vêtements arrivent en Tunisie par containers pour la fripe.
Il s’agit pour la plupart d’invendus ou de dons.
La Tunisie est devenue une des plaque tournante de la fripe.
Les chaussures, les sacs à mains, les robes, les pantalons, les vestes, les t-shirts, les pulls etc… sont triés, lavés et reconditionnés.
La troisième choix sera exportée vers l’Asie ou l’Afrique.
Les produits de très bonne qualité et de marque, 1er choix seront réexportés vers la France, où le vintage est devenu très tendance.
Pour le marché local, ce sera le deuxième choix qui sera mis en vente.
Oui, la fripe est devenue un élément incontournable du secteur de textile en Tunisie.
Ici en Tunisie, avec la crise économique et une baisse de plus en plus importante du pouvoir d’achat des Tunisiens, les boutiques conventionnelles de vêtements neufs ont été désertés par les clients au profit des friperies.
Il est vrai que quand on sillonne ses friperies, on a envie de tout acheter, les prix de 0,500 millimes à 20 dinars ou 3 articles pour 1 dinar sont vraiment alléchants et il y en a pour tous les goûts !
Street Art Menzel Bourguiba
Le parc national de l’Ichkeul
Le lac et les zones humides de l’Ichkeul constituent un relais indispensable pour des centaines de milliers d’oiseaux migrateurs – canards, oies, cigognes, flamants roses, etc…
Le lac est l’ultime vestige d’une chaîne de lacs qui s’étendait jadis à travers l’Afrique du Nord.
Plusieurs circuits et parcours de randonnées permettant de profiter des paysages du parc.
Voir photos sur site de l’UNESCO
Copyright : © UNESCO
Histoire
En 1897, le gouvernement français prend la décision de construire un arsenal sur un site stratégique entre les lacs Ichkeul et de Bizerte. La Société immobilière nord-africaine étant propriétaire d’une grande partie des terres situées à proximité, elle commence à tracer les plans de la ville à laquelle le plus grand actionnaire de la société, Joseph Décoret, souhaite donner son nom.
Sa mort prématurée, avant même que la ville ne soit érigée en municipalité, permet au résident général d’imposer le nom de Ferryville en l’honneur du ministre français Jules Ferry, l’inspirateur du protectorat français de Tunisie.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la cité est relativement épargnée, contrairement à la ville proche de Bizerte dont le quartier européen est détruit à 77 % par les bombardements américains de fin 1942-début 1943. Elle subit toutefois, d’août 1944 à mars 1945, une épidémie de peste venue du Maroc puis de l’Algérie et endiguée par les services médicaux de la marine française. Le bilan officiel de l’épidémie est de 37 hospitalisés dont dix décès, les cas se répartissant dans la population de la manière suivante : 25 Européens et 12 Tunisiens de souche. Les victimes occupent dans la société des situations très variées : 18 sont étrangers à la marine (huit décès) et huit travaillent à l’arsenal (deux décès) dont deux cadres de la marine.
En 1952, la ville est le théâtre d’affrontements marquant le soulèvement de la Tunisie pour son accession à l’indépendance. Ainsi, le 17 janvier, soit un jour avant l’arrestation de Habib Bourguiba et la tenue du congrès clandestin du Néo-Destour proclamant la lutte armée, des manifestations éclatent et sont durement réprimées : le bilan est de trois morts et d’une cinquantaine de blessés. Un odonyme local, « », rappelle cet événement.
Le nom de la ville, qui signifie « maison de Bourguiba » en arabe, lui est attribuée en 1956 par Bourguiba lui-même qui vient d’obtenir l’indépendance de la Tunisie et qui en devient, l’année suivante, le premier président de la République. En donnant ce nom à Ferryville, il souligne ainsi le retour de la souveraineté du pays.
L’arsenal de Sidi-Abdallah n’est toutefois évacué par la marine de guerre française que le . De nos jours, l’arsenal est devenu un chantier naval pour la réparation et l’entretien de navires marchands. Il renferme également de petites industries manufacturières.