- Weekend prolongé à Paris

4eme jour à Paris

Nature Capitale & Parc abandonné de Medan

C’est dans le cadre de l’opération Nature Capitale, que nous avons passé une nuit à métamorphoser l’une des avenues les plus célèbres au monde : les Champs-Élysées. Aux premières lueurs du jour, le pavé parisien s’était vu transformé, offrant un visage inattendu, célébrant les richesses naturelles de notre pays. La biodiversité n’était plus une simple idée, elle s’étalait sous nos yeux, vivante, vibrante, ancrée dans le cœur de la ville lumière.

Du Rond-Point des Champs-Élysées jusqu’à l’Arc de Triomphe, 8.000 œuvres végétales déployées sur trois hectares ont pris possession de l’avenue. De la vigne, du blé, des fèveroles, des haricots de Soissons, des bananiers, du colza, de la moutarde… Une véritable mosaïque de plus de 150 essences agricoles et arboricoles a pris racine temporairement sur l’asphalte, symbolisant la diversité des productions françaises, y compris celles des DOM-TOM.

Cette vision impressionnante offrait à chacun un aperçu de l’immensité des richesses agricoles de notre pays, des grandes cultures aux prairies, en passant par les arbres fruitiers, les légumes, et même les plantes tropicales.

Les animaux n’étaient pas en reste. Aux côtés des végétaux, un échantillon impressionnant des différentes races animales – bovines, porcines, ovines, et équines – a fait son apparition, apportant avec elles une part essentielle du paysage rural français. Une véritable transhumance ovine a défilé le long de l’avenue, en plein Paris. C’était une scène incroyable, presque surréaliste : des moutons traversant les Champs-Élysées sous les regards étonnés des passants. Une parenthèse de vie rurale au cœur de la capitale.

Et puis, il y avait des moments de pure poésie, comme ces défilés de mode où des jeunes agriculteurs de Normandie, vêtus de lin, ont parcouru un tapis végétal. Ce lien entre l’agriculture et la mode montrait à quel point la nature est présente dans tous les aspects de notre quotidien, parfois de manière insoupçonnée.

L’événement, baptisé « Nature Capitale », a été imaginé par le créateur d’art de rue Gad Weil, en collaboration avec la plasticienne et paysagiste Laurence Medioni. Le duo a réussi un véritable exploit en transformant les Champs-Élysées en un immense jardin éphémère. Leur création allait bien au-delà de l’esthétique : elle portait un message puissant. Pendant ce long week-end de la Pentecôte, coïncidant avec la Journée mondiale de la biodiversité, Paris n’était plus seulement une capitale culturelle, mais aussi une capitale de la nature.

L’effort collectif, l’énergie partagée, et la magie de voir en une seule nuit la ville se changer en un paradis végétal resteront gravés dans ma mémoire. Cet événement n’était pas seulement une célébration de la biodiversité, c’était aussi un hommage vibrant à tous ceux qui, au quotidien, travaillent la terre et élèvent les animaux. Chaque plante, chaque arbre, chaque animal sur les Champs-Élysées représentait une histoire, une passion, une vie dédiée à la nature.

Un immense merci à Christine, agricultrice passionnée, qui m’a permis de participer à cet événement unique. Grâce à elle, j’ai eu l’opportunité de vivre une expérience inoubliable aux côtés de centaines de bénévoles, tous unis sous l’étendard de la biodiversité.



Conclusion : L’objectif de cette opération était de sensibiliser le public aux enjeux de la biodiversité et de la protection de la nature, en lien avec l’année internationale de la biodiversité. Cependant, certains estiment qu’il y a une contradiction flagrante entre cette préoccupation environnementale et la tenue d’un tel événement. La Confédération paysanne, par exemple, a exprimé son indignation face à ce qu’elle qualifie de « orgie financière ». Pour eux, il s’agit d’une mise en scène de l’agriculture industrielle, avec des fragments de biodiversité en conserve vendus aux Parisiens.

Le coût total de cette opération s’élève à 4,2 millions d’euros, sans compter les émissions de CO2 engendrées par le transport de ce vaste jardin éphémère.

Conclusion sur conclusion : En somme, bien que l’initiative ait cherché à promouvoir la biodiversité et la protection de la nature, les critiques soulignent une dissonance entre les intentions affichées et les moyens déployés. Le coût élevé et l’empreinte carbone associée soulèvent des questions sur la pertinence et la cohérence de telles actions. Il est essentiel de réfléchir à des approches plus durables et authentiques pour sensibiliser le public aux enjeux environnementaux.


Parc aquatique Medan

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Le 2eme jour à Paris

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