Rennes le Château
Nous voilà arrivé à Rennes-le-château , le rendez-vous des chercheurs de trésor et des ésotéristes.
Rennes-le-château est un tout petit village, situé dans le massif des Corbières dans le sud de la france, il côtoie le Pech de Bugarach où fourmillent impressionnantes légendes, et Rennes les Bains au lieu de l’ésotérisme.
Ce village est devenu célèbre au début du XXe siècle grâce au curé de sa paroisse, l’abbé Saunière ou l’opulence dans laquelle il vivait, intrigue depuis toujours. Après sa mort ce petit village a souvent fait la Une de nombreuses revues, d’émissions et documentaires.
Perché sur un piton rocheux il domine la vallée du Razès, nous y rendre va nous permettre de nous faire notre propre opinion et avoir notre propre regard sur la vie de l’abbé Béranger Saunière et l’histoire de se village qui plus d’un siècle après, sa légende continue de susciter la curiosité des historiens et « chercheurs de Trésors » et fait couler beaucoup d’encre.
Le curé aurait-il trouvé un trésor exceptionnel ?
– Comment a-t-il pu financer les nombreuses constructions qu’il a réalisé dans le village ?
Cette histoire locale est aujourd’hui devenue un mythe à portée internationale !
De nombreux journalistes, écrivains et historiens se sont penchés sur cette énigme sans jamais réussir à percer tous les secrets.
Je vous propose de partir à la découverte de cette histoire.
L’arrivée de l’Abbé Saunière à Rennes-le-Château
Originaire de l’Aude, il entre au Grand Séminaire de Carcassonne en 1874. Il y apprend le latin, le grec et quelques notions d’hébreu. Bérenger Saunière fait preuve d’un esprit jugé trop indépendant. Il est ainsi nommé en 1885, à l’âge de 33 ans, curé de la très modeste paroisse de Rennes le Château poste bien inférieur à sa valeur intellectuelle. L’église Marie Madeleine du XIIe siècle y est complètement délabré et le presbytère inhabitable !
Rapidement, l’Abbé Saunière commence les travaux de réfection les plus urgents avec vraisemblablement les dons de paroissiens et de ses connaissances extérieures.
Des prises de position contestées
Dès le départ, pendant ses homélies, l’Abbé Saunière n’hésite pas à faire part de ses convictions royalistes légitimistes (en faveur de la monarchie des Bourbons) et à diaboliser la jeune République. Cela lui vaut une suspension de six mois par le ministre des Cultes, l’expression des opinions politiques étant interdites pendant les sermons. A cette même période, l’Abbé Saunière choque certains de ses paroissiens en engageant une jeune servante de dix-huit ans, Marie Denarnaud (le droit canon impose un âge de quarante ans pour une telle fonction). Celle-ci l’aidera dans ses activités et sera mise dans la confidence de tous ses secrets.
Les premières découvertes
Les travaux débutent et amènent leur lot de découvertes. Après les travaux de toiture de l’église, Bérenger Saunière aurait fait déplacer le l’autel de l’église. C’est à ce moment qu’il aurait fait certaines découvertes…
Les mâçons auraient découvert à l’intérieur du pilier soutenant l’autel, trois étuis contenant des manuscrits illisibles, puis en soulevant une dalle, dite « dalle du Chevalier** » dans une cavité, une marmite remplie « d’objets brillants » notamment pièces de monnaie et des ossements.
** »La dalle du Chevalier » Dalle avec sa face sculptée posée contre le sol et un crâne percé qui aurait appartenu à un homme de 50 ans, décédé entre 1281 et 1396.
Le déplacement de cette dalle fut donc à l’origine de beaucoup de rumeurs, sans qu’aucune donnée concrète puisse corroborer cette version.
Dès lors, Bérenger SAUNIERE aurait mis fin au chantier, débauché les ouvriers, pour prendre en mains, avec l’aide de sa servante (que les ragots des habitants de Rennes qualifient de maîtresse) Marie DENARNAUD, la direction des opérations. Le prêtre, après avoir fait décrypter les manuscrits, a engagé alors des recherches étranges et mystérieuses avec sa servante, leurs deux silhouettes hantent le plateau de Razès à proximité du village, munies de hôtes sur le dos qu’ils chargent de « pierres », mais aussi le cimetière, fermé au public par décision du curé, où les deux creusent, déplacent la terre, mènent des fouilles acharnées.
L’Abbé Saunière, des ressources inexpliquées
A partir de 1892, l’Abbé Saunière entreprend des travaux de plus en plus couteux pour l’église et le presbytère. Il achète des terrains environnants et fait construire une ménagerie, une serre, deux tours (dont la fameuse tour Magdala qu’il bâtit au bord de la colline) et la villa Béthanie. Ces constructions étonnent et interrogent quant aux moyens financiers utilisés ! L’évêché l’accuse de trafic de messes (des messes dont les bénéfices seraient allés dans ses deniers personnels), ce qui entraîne la déchéance de ses fonctions sacerdotales en 1911. Mais cette raison ne semble pas expliquer entièrement ses revenus conséquents.
De nombreuses pistes étudiées
Il semblerait que les milieux royalistes, très importants dans le sud de la France à cette époque, auraient été des généreux donateurs pour les constructions de l’Abbé Saunière.
Le frère de Bérenger, Jean Marie Alfred Saunière, dont il était très proche, était l’aumônier du Cercle Catholique de Narbonne. Une autre piste étudiée est la découverte d’un trésor.
Les habitants de Rennes-le-Château ont relaté de nombreuses fois que l’Abbé Saunière, aidé par sa servante Marie, menait des fouilles nocturnes près de l’église, dans le cimetière ou encore dans la campagne environnante.
Aurait-il découvert un trésor qui lui aurait permis de faire toutes ces dépenses ?
Le trésor des Wisigoths de Alaric Ier ?
Le trésor de Blanche de Castille ?
Celui des Templiers ?
La création du mythe
C’est bien après la mort de l’Abbé Saunière en 1917 que naît vraiment la légende du trésor de Rennes-le-Château. Noël Corbu, propriétaire de la villa Béthania transformée en hôtel, décide de mettre sous les projecteurs cette énigme locale afin d’attirer la curiosité des visiteurs. Le dessinateur Pierre Plantard s’empare de l’affaire et décide de faire quelques fouilles archéologiques à Rennes-le-Château en 1960.
Il contacte alors Gérard de Sède avec qui il écrira « L’or de Rennes » en 1967 popularisant au niveau national les mythes du trésor de Rennes-le-Château et l’existence d’une confrérie secrète, le Prieuré de Sion. Cette thèse sera reprise dans « L’Enigme sacrée » de 1982 par des journalistes britanniques et par le « Da Vinci Code » de Dan Brown lui donnant ainsi une portée internationale !
… Voilà qui a enflammé l’imagination de ses contemporains et des nôtres.
L’énigme a inspirée de nombreux films, livres, articles et vidéos et continue aujourd’hui encore à faire couler beaucoup d’encre.
L’abbé SAUNIERE meurt le 20 janvier 1917 après une courte maladie, en emportant son secret.
Sa fidèle servante (et « complice » ) Marie DENARNAUD, héritière d’une immense fortune, disparait seulement le 18 janvier 1953, également sans avoir revélé le mystère « du trésor de Rennes le Château ».
Aujourd’hui on peut y visiter
- La petite église Sainte-Marie-Madeleine et ses trésors cachés et insolites
- L’ancien presbytère aménagé en musé
- Le cimetière
- Le jardin intérieur où se trouvent la tombe de l’abbé et celle de sa servante Marie Dénarnaud,
- La chapelle,
- L’orangerie,
- La Tour Magdala ancien refuge de l’abbé et icône de Rennes-le-château
- La villa Béthanie ancienne maison de l’abbé.
- Le château des Hautpool.
- L’artisanat local
L’histoire antérieure à l’abbé Sauniere
Durant le II siècle (avant JC) les Romains occupèrent la Gaule, Ils y exploitaient de nombreuses richesses minières ( cuivre & fer) et créèrent des bains thermaux..
A partir du V siècle (après JC), Rennes le Château fût le théâtre d’invasions et de persécutions.
Tour à tour, les Visigoths et les Francs puis la Croisade contre les Cathares.
L’on sait que le village était dénommé Rhedae
Connue dès le VIII siècle, à l’époque de Charlemagne, la Cité de Rhedae serait aussi importante que Narbonne ou Carcassonne.
A cette époque Narbonne étant occupé par les Musulmans, son évêque se serait réfugié à Rhedae ou se trouvait le dernier monarque Wisigoth !
Ce qui ferait de Rennes le Château la dernière forteresse royale Wisigothique de la région. (VIII siècle)
Le premier comte de la région du Razès connu n’est autre que Guillaume de Gellone, compagnon de Charlemagne et qui fonda l’abbaye de Gellone en 804 à Saint Guilhem le désert.
Plus tard, au XII siècle Rhedae appartient au comté de Carcassonne, à cette époque la région devient un foyer important du catharisme qui se répand dans le Razès et à Rennes.
En 1207, la croisade Albigeoise commence et la région s’embrasse. Apparemment le village n’est pas touché par l’armée de Simon de Montfort qui sévit dans le Razès.
Suite à cette guerre contre l’hérésie cathare, la région est désormais sous la coupe de Pierre de Voisins. La famille De voisins contribuera à la prospérité de la cité de Rhedae jusqu’en 1362.
Car malheureusement, cette année là, Henri de Trastamare, Roi de Castille avec sa troupe de routiers Aragonais saccage et pille Rennes dont il ne reste plus rien ! Sauf les vestiges d’un premier château édifié au XIII siècle .
En 1422, c’est la famille Hautpoul ( noblesse du Languedoc) qui récupère l’antique cité de Rhedae . Elle restaure, remanie et occupe le château.
En 1578, les Calvinistes ( les protestants) avec les guerres de religion saccage Rhedae et plus précisément la voûte de l’église datant de l’époque Wisigothique.
Au XVII siècle, dans les années 1640 c’est le Baron Blaise I d’Hautpoul qui est le Seigneur du Château de Rennes ( demeure restaurée au cours des siècles) .
Son descendant, François d’Hautpoul prit le titre de Marquis de Blanchefort.
Par la suite, à la Révolution Française ( vers 1790), le marquis De Fleury époux d’Élisabeth d’Hautpoul-Blanchefort se réfugia en Espagne avec l’abbé de Rennes le Château : L’ abbé Antoine Bigou.
Or, cet abbé était le confident de Marie de Nègres D’albes, Marquise de Blanchefort . Cette marquise à la veille de sa mort le 17 janvier 1781 aurait confié à notre abbé Antoine Bigou un secret de famille et des documents.
L’abbé Bigou aurait décidé alors de cacher ses documents dans l’église de Rennes le Château .
Il édifia également une dalle mortuaire ( qui proviendrait du hameau des pontils) sur la tombe de la marquise en 1791 ou il fit graver entre autre cette inscription : « Et in Arcadia Ego » ou « Je suis aussi en Arcadie« .
- 1er jour : Rennes les Bains.
- 2eme jour : Rennes-le-Château, et Bugarach
- 3eme jour on improvise.
- 4eme jour, le retour par Sougraigne