
Las Parras de Castellote
Las Parras de Castellote est une petite commune espagnole située dans la province de Teruel, donc dépend le hameau de Jaganta.
Comme son nom le laisse deviner, Las Parras de Castellote entretient un lien historique étroit avec la ville voisine de Castellote. Le toponyme « Las Parras » ferait référence à la végétation dense, proche du maquis, qui caractérise les alentours du village.
Les traces d’occupation humaine remontent à l’âge du Fer, comme en témoignent les premiers vestiges découverts à la tête des Canaux. D’autres indices de cette époque ancienne ont également été mis au jour dans les zones du Pilón de San Pablo et du Casejo del Tío Anico.
Après la Reconquête, le territoire fut offert par le roi Alphonse XII à l’Ordre du Temple, avant de passer, après la dissolution de celui-ci, sous le contrôle de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (ou Sanjuanistas). Longtemps, la localité fut intégrée à la commanderie de Castellote, ce qui explique l’ajout de ce nom à sa dénomination. Ce n’est qu’en 1711 que Las Parras de Castellote fut rattaché au district d’Alcañiz.
La balade débute au Portal de San Antonio, une ancienne porte d’entrée du village surmontée d’une minuscule chapelle (voir photo d’entête).

Depuis ce point, l’itinéraire nous entraîne dans les ruelles du village, jusqu’à son cœur, où se dressent plusieurs édifices remarquables.
Parmi eux, l’église paroissiale San Nicolás de Bari, construite au XVIIe siècle, impressionne par le contraste entre la simplicité de sa façade extérieure et la richesse de son intérieur décoré de stuc. De plan rectangulaire, elle se compose d’une nef unique, d’une abside à fond plat et de chapelles latérales, le tout couvert par une voûte en berceau brisé avec lunettes.









Plus loin, la rue révèle de superbes exemples d’architecture civile, reconnaissables à leurs vastes arcs en plein cintre et aux inscriptions gravées dans la pierre. La proximité de ces bâtiments avec le sanctuaire, ainsi que leur ornementation soignée, laisse entrevoir un passé étroitement lié à la vie ecclésiastique. Ils constituent de précieux témoins du patrimoine historique de Las Parras de Castellote, empreints de mémoire et de caractère.



Les rues San Antón et Mayor sont bordées de magnifiques édifices aux arcades à voussoirs, illustrant parfaitement l’architecture baroque avec son arcature et son auvent en bois.
Dans le village, il existe d’autres bâtiments anciens tels que le pont qui divise la ville, le manoir (Casa Escuder), les fontaines, …






Cependant, Las Parras révèle une surprise majeure avec son complexe hydraulique restaurée en 2007 formant aujourd’hui un authentique « musée vivant » dédié à l’utilisation de l’eau dans le quartier historique du Bajo Aragón.
Le hydraulique composé de la fontaine, de l’abreuvoir et du lavoir, ainsi que la roue hydraulique*.


Le lavoir continu d’être un lieu de rencontre, en particulier pour les groupes de femmes qui les utilisent encore comme par le passé, pour le lavage du linge, le laissant sécher sur les magnifiques bûches suspendues au-dessus de l’eau.


À quelques mètres de là, une construction en pierre sèche, semblable à une tour circulaire, abrite la roue hydraulique datant du XIXe siècle, un ouvrage d’ingénierie hydraulique curieux actionné par des chevaux dans la partie supérieure pour faire monter l’eau du ruisseau vers les vergers situés en amont, à travers un canal de tuiles arabes.

*Mise a jour octobre 2008
« La roue hydraulique a été transférée à la mairie grâce à une subvention liée à l’Exposition internationale de Saragosse , dont le thème était l’eau et, par conséquent, le bâtiment y était lié »





Faisant écho à cet héritage, le lien avec le hameau voisin de Jaganta renforce cette narrative historique, créant ainsi une toile complexe d’histoire partagée et de patrimoine hydraulique préservé entre Las Parras et Jaganta.
L’ancien moulin à huile de las Parras de Castillote
Egalement appelé almazara, il est le témoin précieux du patrimoine industriel et agricole de cette commune aragonaise. Situé dans un ravin à proximité de la mairie et de la Fuente de Abajo, ce moulin reflète l’importance historique de la culture de l’olivier dans la région du Bas-Aragon.
Le bâtiment, de construction simple avec des murs en terre battue et une toiture en pente couverte de tuiles arabes, abrite une presse à huile de type « libra », un système ancestral d’origine arabe. Ce mécanisme, fonctionnant comme un levier géant, était actionné manuellement pour extraire l’huile des olives. Le moulin comprend également une meule « de sangre » pour le broyage initial des olives et des systèmes de décantation pour séparer l’huile des résidus solides. Des éléments de machinerie ajoutés au début du XXe siècle sont également conservés.
Après avoir cessé ses activités peu après la guerre civile espagnole, le moulin a été restauré dans les années 1990 et transformé en musée.






Après cette promenade à travers Las Parras, nous retournons à Jaganta ou se trouve l’un des joyaux de l’ethnographie et de l’architecture industrielle d’Aragon, je vous parle de l’ancien moulin à huile, construit au XVIIe siècle et qui nous invite à voyager dans le passé.

Sur la route de Jaganta les bergeries de Las Parras
Bergeries de Las Parras de Castellote
Les bergeries de Las Parras de Castellote, témoignent d’une architecture traditionnelle unique, construites avec des matériaux simples tels que la terre et la paille. Ces structures, aujourd’hui abandonnées, racontent une histoire riche imprégnée de la vie pastorale et de l’activité…

