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La déesse Guanyin

Guanyin est la forme chinoise de la divinité bouddhiste Avalokitesvara, un des bodhisattvas les plus vénérés qui a subi une féminisation à compter des Songs sans doute sous pression populaire. Elle aide tous les êtres de la terre à atteindre l’illumination.

Déesse de la miséricorde et protectrice des enfants, elle revêt plusieurs formes différentes, tantôt masculine, tantôt féminine. Elle est souvent dépeinte comme une femme habillée de blanc, debout sur un lotus et tenant un enfant en bas âge car elle aidait les femmes à avoir des enfants. Mais souvent elle est représentée sous les traits d’un bodhisattva à mille bras et mille yeux.

Culte

La déesse vient en aide à ceux qui en ont besoin, notamment les personnes menacées par les eaux, les démons, le feu ou l’épée. Elle est comptée par les taoïstes au nombre des immortels. Guanyin est réputée capable de libérer les prisonniers de leurs chaînes, de priver les serpents de leur venin, et d’arrêter la foudre.

Elle sait guérir pratiquement toutes les maladies. Cette déesse très populaire voit son image affichée dans presque toutes les maisons, et les fêtes célébrant sa naissance et son illumination ont une grande valeur aux yeux des bouddhistes. La déesse est très populaire particulièrement à Taiwan et son temple sur la montagne du « Merveilleux Sommet  » est toujours empli d’une foule de pèlerins qui secouent des crécelles et lancent des pétards pour attirer son attention.

Légendes

Guan Yin aux mille bras et mille yeux
Temple de Chua But Hap (Vietnam)

Dans un récit mythique, Guanyin était la fille du roi Miao Zhong, sous la dynastie Zhou. La sainteté de la jeune fille lui inspira d’entrer dans un couvent bouddhiste, mais son père fit tout pour s’y opposer; il demanda à la mère supérieure du couvent de faire travailler sa fille nuit et jour pour la dégouter de la vie monacale mais des animaux vinrent l’aider pour mener à bien ses travaux. Voyant son échec le roi finalement la fit tuer.

L’âme de Guanyin descendit alors aux Enfers, où sa pureté transforma le funèbre séjour en paradis. Les dieux des Enfers s’en alarmèrent et demandèrent au Bouddha de la ramener. C’est ainsi que la vie lui fut rendue et elle réapparut sur une île où elle protégea les marins des tempêtes.
Son père ne tarda pas à être frappé de la peste et atteint de cécité. Guanyin le soigna en lui faisant manger la chair de son bras, qu’elle avait fait cuire. Elle lui offrit ses yeux pour qu’il recouvre la vue. Il ordonna que l’on érigeât une statue de sa fille. Le sculpteur ne comprit pas très bien les instructions du monarque et il créa une statue à mille bras et mille yeux. Il fut si ému par la générosité et le désintéressement de sa fille qu’il devint un saint homme. En retour, sa propre conversion rendit la vue et les bras à Guanyin.

Le  » Voyage en Occident », considéré comme un récit populaire de la mythologie chinoise, raconte que le « roi-singe » monta un jour au ciel pour voler les pêches de l’immortalité dans le jardin de Xi Wang mu, la « Déesse-mère de l’Occident ». Le singe provoqua la colère des dieux et Bouddha décida finalement de le faire prisonnier sous une montagne. Cependant, Guanyin intercéda en sa faveur pour qu’il entreprenne un pèlerinage bouddhiste vers l’Inde.

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