Quillan
La ville de Quillan devrait son nom aux trois collines environnantes, les « Trois Quilles », auxquelles elle est appuyée.
Le relief très vallonné autour de Quillan offre de superbes sentiers, mais ils ont un prix ! qui se paye en sueur… effort bien récompenser par un splendide panorama et une descente sinueuse en monotrace ludique.
Chaque année des Rondes en VTT sont organisées aux 3 quilles, c’est avant tout des magnifiques parcours.
Un peu d’Histoire…
Placée le long du fleuve Atax, aujourd’hui Aude, Quillan est à la croisée des voies menant au Pays de Sault, au Fenouillèdes et au Carcassès.
La cité, mentionnée dès le Xe siècle, comptait pour seigneurs les archevêques de Narbonne qui y possédaient un château dès le XIIe siècle.
Au XIIe siècle, un grand quartier neuf sortit de terre sur la rive gauche, apportant à la vieille cité un dédale de rues, encore visible aujourd’hui.
Au début du XIVe siècle, fut dressé l’actuel château, surplombant le moulin des archevêques, qui maintenant n’existe plus.
La ville s’enferma alors à l’intérieur de remparts et de fossés, mais ces protections ne furent cependant pas suffisantes pour préserver Quillan pendant les Guerres de Religions.
La ville et le château furent pris alternativement par les Catholiques et les Protestants. Après ces années de guerre, la cité retrouva sa prospérité.
Quillan, ville industrielle
Grâce à la rivière Aude, Quillan va connaitre sa première vocation industrielle par l’utilisation de la force de l’eau : moulins à farine, scies hydrauliques, martinets, roues d’arrosage…
Ces activités s’installèrent au bord du fleuve qui s’avérait être aussi un excellent moyen de transport pour les grumes provenant des forêts avoisinantes.
Au XVIIe siècle, l’administration royale entreprend une vaste « Réforme Forestière » et une « Maîtrise particulière des Eaux et Forêts » est alors implantée à Quillan.
Dès lors des milliers de troncs d’arbres assemblés en radeaux descendirent de la haute vallée pour rejoindre Trèbes et le canal du Midi.
Ce labeur, confié à des spécialistes, les «radeliers» ou «carrassiers» dans le pays, perdurera jusqu’à l’arrivée du chemin de fer à la fin du XIXe siècle.
La cité se spécialisa également dans le traitement du minerai de fer au lieu-dit La Forge. Aujourd’hui le grand bâtiment de la Forge est un Centre de loisirs avec son espace restauration et hébergements, entre auberge de jeunesse/gîte d’étape, chalets ou tentes
Elle fut aussi, en 1891, la première ville du département à être éclairée à l’électricité.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’industrie quillanaise connut son heure de gloire avec le développement de la chapellerie. « Quillan reine du chapeau »
Au début du XXe siècle, le chapeaux de feutre étaient confectionnés chaque année dans la cité.
Jean Bourrel propriétaire de cette usine et président de l’équipe de rugby locale permit à Quillan grâce à un fabuleux recrutement d’obtenir le titre de champion de France de rugby et de figurer sur le prestigieux Bouclier de Brennus en 1929.
Malgré la réputation et la qualité de ses productions, la chapellerie de Quillan fermera après la Seconde Guerre Mondiale.
A quelques kilomètres de quillan au village de Montazels, après avoir fourni les plus grandes maisons de couture : Lanvin, Balenciaga, mais aussi, les armées, la Comédie Française et a même façonné le célèbre « Tonton » de Mitterrand ou encore le chapeau du célèbre héros et aventurier : Indiana Jones , la chapellerie « Chapeaux de France » à fermé en avril 2018, mais grâce à l’initiative de Sonia Mielke native du village en 2019 une coopérative « Mon Capel » a redémarré l’activité de la chapellerie.
MontCapel est aujourd’hui l’héritière de cette longue tradition du chapeau en Haute Vallée de l’Aude.
Voir le site « Mon Capel » dernière chapellerie de la haute vallée.
Reste un musée, créé en 1992 à Esperaza, qui conserve et raconte la mémoire de ce savoir-faire et de cette épopée économique. [Plus d’infos]
Qui n’a jamais eu de Formica chez soi ?
Au debut des années 50 l’usine « Formica » s’installe en lieu et place d’une chapellerie et continua la tradition industrielle de la cité jusqu’à fin 2003. En juin 2004, les dernières machines de l’usine de Quillan furent chargées dans des camions de déménagement. Elles partaient pour la Chine
Aujourd’hui, grâce à son environnement préservé et aux nombreuses activités que l’on peut y pratiquer, la ville se tourne vers le tourisme vert.
Le château de Quillan.
Le château de Quillan, fut bâti au XIIe et XIIIe siècles par les archevêques de Narbonne.
S’en suivirent de nombreux heurts avec le Roi de France. En 1229 un traité de paix marque la fin de la croisade des Albigeois, Quillan devient alors Ville Royale.
Pour accéder au château, se rendre à a place de la République, traverser le « pont vieux » et ensuite la seule solution prendre la rampe, depuis la « rue du château », la plus ancienne rue de Quillan sur la rive droite de l’Aude.