Pauvreté/bidonville

Le quartier de Klong Toey

Cet article, sort avec un décalage de plus de 5 jours après notre visite, changement de pays, crève que l’on traîne encore et surtout, je ne voulais pas que, l’on considère cette « visite » comme du voyeurisme tout comme un voyageur/touriste qui vient voir la « pauvreté » de plus près.

Comment, nous sommes nous retrouvés dans ce quartier, simplement par pure coincidence et beaucoup de folie de ma part.

Deux jours avant j’avais vu un article sur internet qui parlait de ce quartier, et qu’il n’était pas bon d’y mettre les pieds, rage, banditisme… Je voulais voir de mes propres yeux, j’avais du mal a imaginer qu’en plein centre de Bangkok, il puisse exister une favelas ou autres endroits où il vaut mieux ne pas se rendre.

Un peu d’histoire. Le bidonville est situé dans le district de Klong Toey. Le bidonville s’est formé suite à l’arrivée massive d’une population rurale en provenance du nord de la Thaïlande, population venue s’établir à Bangkok dans les années 1950 pour y trouver un emploi de docker dans le port voisin.

Au départ c’était un petit village bâti sur un terrain marécageux. Au fil du temps ce village s’est transformé en un quartier tentaculaire fait d’abris de fortune entassés au gré d’une urbanisation anarchique liée aux vagues de nouveaux arrivants.

Nous voilà donc aux portes du bidonville, cette favela, ce trou à rats, Il est vrai que ce moment restera surement marqué a vie, curiosité malsaine, folie, crainte, …. on est immédiatement frappé par la différence entre ce que l’on peu imaginer et ce que l’on voit.

Il y a très peu d’espace ouvert et les odeurs désagréables persistent dans les allées. Les maisons sont construites à partir de n’importe quoi, cartons, toiles, bois, tôles pneus,… et les ordures remplissent les rues. C’est très sale, les chiens, les chats font peur, les enfants semblent abandonnés et oubliés, sûrement sans scolarité, ils errent dans la rue et essayent de s’occuper en jouant avec les moyens du bord, ils sont en position de grande vulnérabilité, ils font face à l’insalubrité, la promiscuité et à une insécurité sanitaire, accrue par la fragilité du bâti et les problèmes liés à l’eau et l’assainissement. 

Il est vrai qu’on associe généralement « pauvreté/bidonville » avec endroit peu fréquentable… Mais ici, le sentiment du désespoir salie avec le sentiment d’hostilité, on est loin des favelas et autres endroits où il vaut mieux ne pas se rendre. C’est certainement sale et aléatoire, mais Klong Toey est finalement comme n’importe quel endroit de Bangkok où l’on retrouve ses communautés composées de la classe ouvrière, vivant en famille. Les gens nous sourient, certains même nous saluent. On a pris très peu de photos, pourtant les gens etaient demandeurs, comme un appel au secours qui devait être diffusé. Nous on a préféré ne pas exposer cette misère, qui eventuellement pourrait faire le bonheur de certain.

On a profiter pour visiter le marché de Klong Toei un très grand marché de produits frais, des étals de légumes, de fruits, d’épices, de viandes, de poissons, de fruits de mer, des crapauds … avec les odeurs et l’agitation qui vont avec.

Son temple bouddhiste, temple de quartier non dépourvu de charme et sans touriste, destiné aux locaux des environs. Des endroits authentiques, loin du flot incessant de touristes.

Après la visite de Klong Toey, de son marché et de son du temple, nous sommes rentré en tuk tuk a la GuestHouse et peu etre par malédiction avons nous attrapé la crève. LOL

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