Du rat en brochette au Cambodge

Du rat en brochette, une collation de plus en plus populaire sur les routes du Cambodge.

Près de Battambang au Cambodge, des dizaines de rats des champs, appelé chez nous ragondins envahissent les champs de riz.

Car le ragondin n’est pas vraiment l’animal qui fait rêver, dans la nature, ce gros rat de rivière fait partie des mammifères rongeurs, connu également sous les noms de castor des marais, loutre d’Amérique, myopotame, lièvre des marais, racconda, etc est vraiment friand des racines de lotus et des grains de riz et de toutes sortes de légumes, il peut faire des dégâts considérables dans les cultures si elles sont proches de son habitat.

Il déstabilise l’écosystème aquatique par sa surconsommation de plantes aquatiques et par sa destruction des nids d’oiseaux aquatiques.

Les rats, véritables fléaux pour les cultures, sont chassés dans les rizières aux alentours. Chaque après-midi, des chasseurs, pose des pièges en bambou dans des champs de riz. La nuit, ils inspecté to les appâts, une lampe torche vissée sur le front, et au petit matin ils proposent leurs prises aux vendeurs locaux. Un chasseur peut attraper jusqu’à 5kg de rat par nuit, et gagner entre 5 et 17,5 dollars par jour.

Conclusion, il est peut être préférable de le manger. J’ai déjà goûté du ragoût et du pâté de tête de ragondin, mais jamais du ragondin à la broche.

Agrémentés d’épices, ils grillent lentement sur des charbons ardents pour le plus grand bonheur des locaux séduits par cette collation peu onéreuse.

Chaque brochette est vendue entre 0,25 dollar et 1,25 dollar, selon la taille de l’animal.

Tout compte fait, ce n’est pas degueux, c’est comme du poulet ou du bœuf en brochette, vous pouvez essayer.

«Les propriétaires des rizières sont heureux qu’on chasse ces rongeurs car ils mangent tout leur riz» et causent d’importantes pertes agricoles.

Sous le régime khmer rouge (1975-1979), les rats étaient recherchés, considérés au même titre que les grenouilles, les tarentules ou les insectes comme un moyen de survie dans un pays soumis à la disette.

Délaissés après la chute du régime ultra-maoïste, ils sont redevenus au goût du jour aujourd’hui.