Trajet Parapat à Bukittinggi. Sumatra Indonésie

Dans un spot précédent je vous ai parlé de la conduite en Indonésie, nous l’avons goûté, en 4×4, en voiture (avec chauffeur) et en scooter, mais ! Jamais en bus.

Nous devions rejoindre Cricri et Henri, partis la vieille en l’avion jusqu’à Padang.
Avec Réglisse, friant de nouvelles aventures et de decouverte nous avons choisi le bus.
Le trajet assez simple en paroles, une heure de ferry, environ 16h de bus et une avec le vehicule de notre choix que nous devions trouver une fois arriver à Bukittinggi afin de parcourir les derniers 25 km qui nous amènerait au lac Maninjau.

Sur internet, Nous avions lu de nombreux articles, concernant ce fameux trajet.
Rien de réjouissant en apparence, affreux, catastrophique, dangereux, on vous déconseille, …. tout vraiment te décourager. Étant du genre « je crois ce que je vois », nous avons décidé avec Réglisse d’avoir notre propre appréciation.

Nous avons toutefois été raisonnable, nous avons pris un billet « executive bus » soit disant beaucoup plus classe.
Air conditionné, toilettes, sièges inclinables et bien sûr sièges numérotés.

Après avoir pris le ferry comme à l’aller, on attend à la gare routière de Parapat le bus que l’on a réservé.
Après 1 heure de retard, vers 18h, il fini par arriver, juste le temps de charger nos affaires et nous voilà partis, nos places on bien été réservées, et il n’y aura pas de petits tabourets dans l’allée centrale.

Le personnel du bus se compose, d’un placier qui s’occupe du bien être des passagers et de nos sacs(faut le dire vite), d’un mécanicien et d’un chauffeur avec, 5h à 6h de conduite dans le corné, depuis son départ de Médan
On a aussi de la chance on a des sièges légèrement inclinables, une poubelle dans le couloir et on nous a distribué des sacs plastiques, super on a un avant goût du trajet.
La clim tourne au maximun et Réglisse doit mettre son k-way pour avoir moins froid.
Moi j’écris pour me faire oublier mon sommeil et mon inconfort, « j’ai les jambes trop grandes » car la place devant les fauteuils est étroite.
Étant côté couloir je peux toutefois m’étirer.
Je dois surtout occulter mon confort d’occidentaux, c’est bien moi qui est voulu m’imprégner des coutumes locales et j’aurais bien pu me retrouver assis sur un tabouret, appellé ici «extra seat» (siège supplémentaire) comme cela nous est déjà arrivé au Cambodge.
En quelques mots, le confort n’est pas vraiment au rendez-vous.
Les premières heures tout ce passe bien, le chauffeur assure un max, on est a la deuxième rangée du bus, ce qui me permet de contempler la route.
J’ai l’impression d’être dans un jeux vidéo, celui qui est le plus fort, passe le premier avec comme seule règle avancer quoi qu’il arrive.

Vers 21h, soit 3 heures après notre départ, la pluie est au rendez-vous, notre chauffeur sûrement habitué a cette situation ne s’inquiète pas.

La route devient de plus en plus impraticable, érodée par les eaux de ruisseaux qui se sont formés,  les ravinements sont fréquents, elle est souvent coupée par des ruisseau, du gravier ou des coulées de boue.
De nombreux bord de route sont affaissée avec des véhicules en équilibres mais rien n’arrête notre chauffeur, il franchit les obstacles sans vraiment se soucier du danger, ce qui logiquement devrait nous rassurer, il la connait cette route, il la pratique régulièrement, mais je vous cache pas dans ses moments là, mieux vaut dormir!
Dormir impossible, il gèle et la clim nous transmet une odeur de tabac insoutenable.
Oui notre chauffeur allume clope sur clope, c’est insupportable, mais bon si cela lui permet de rester éveillé, vos mieux rien dire.

Ça bouge dans tout les sens, rythmé au son d’une musique pop indonésienne assez forte, et ce, même au beau milieu de la nuit.

Vers 1h du matin, nous nous arrêtons en plein milieu de nul part, il pleut à torrent et depuis 1/2 heure le vent souffle par rafale, on doit être au sommet d’un montagne.
Tous le monde s’interroge sur c’est arrêt brutal.
La route s’est elle affaissée ?
Un accident ?
Une coulée de boue ou un ruisseau infranchissablent?
Non simplement un arbre au millieu de la route.
Notre ange gardien (celui qui s’occupe du bien être des passagers) saute du bus une machette à la main et débite avec une rapidité titanesque les branches de l’arbre, ensuite avec d’autres personnes dégagent le tronc, en très peu de temps le passage et dégagé, il ne lui reste plus qu’à faire un peu la circulation afin que le bus puisse passer.

Moins de 10 minutes plus tard nous repartons, on croise tout types de véhicules souvent avec des chargement dépassant l’entendement, le sommeil m’ayant abandonné , je vis un spectacle imaginaire, la réalité devient de l’ncompréhension. camions, bus, scooters circulent sur ses chemins avec des charges dépassant l’entendement.

Ce qui pour moi occidental, parfait surnaturel et pour ses chauffeurs naturel.

Ce qui toutefois m’a un peu remué l’esprit, c’est le nombre d’ambulances, que nous avons croisé cette nuit là.
Ce qui ne te laisse pas indifférent et te laisse perplexe sur ton arrivée.

Vers 2h le bus fait un nouvel arrêt !
Encore un moment d’inquiétude, non !
Il faut simplement démonter l’essuie glace côté passagé qui fait trop de bruit.
Les heures suivantes seront les plus longues, toujours la même rengaine, ça bouscule dans tout les sens, l’odeur de la clope à vraiment envahi le bus, ça caille vraiment, la musique toujours aussi forte, les sacs plastiques servent enfin et l’odeur des toilettes commence a surplanter l’odeur du tabac.

Enfin vers 4h30 la pluie nous abandonne. Cool, le dernier essuie-glace est arrêté, il faisait lui aussi un bruit infernal, un bruit strident qui accompagnait le balottement du bus mais qui te massacrait le cerveau.

A 5h pétante notre bus s’arrête !
Nous sommes soulagés enfin une pose !
Surprise, il s’arrêté devant une mosquée, incroyable, on sort à peine de la jungle, que juste à l’heure de la prière, on arrive devant une mosquée.
Concoïncidence ?
Où ..Trajet bien minuté?
Question sans réponse!

1/2 plus tard nous reprenons la route, le rythme est moins dans l’accélération, c’est plus cool.
8h30 pose déjeuné.


9h nous franchisons l’équateur
Et enfin à 10h nous arriverons a la gare routière de Bukittinggi, « Simpang Aur Kuning » située à environ deux kilomètres du centre-ville.
J’ai adoré de nombreux bus se garent sur le bord de la route et attendent d’être pleins avant de partir.

Conclusion, très fatigués Il ne nous restait plus qu’à trouver un autre moyen de locomotion pour nous amener au lac Maninjau.
Nous avons pris un taxis.
Ce fut, 1h heure supplémentaire de vrai calvaire pour faire les 30 derniers km dans un véhicule vraiment vétusté, qui fume de partout avec de surcroît une odeur de gazoil brûlé, des arrêts dans les côtes limite que l’on doive pousser, et ne parlons pas de la descent vers le lac, un peu plus de10km avec des pentes a plus 30%
Saint Christophe priez pour moi ……
Affreux, affreux ….

Le voyage terminé, avec un peu de recul on en tire toute fois quelques avantages.

  • Le moyen le moins cher pour rejoindre Bukittinggi a partir de Parapat.
  • Une vrai immersion dans la vie locale.
  • L’adrénaline au max, chaque virage st un danger, j’aime ça!
  • Un voyage que l’on n’oublira jamais.
  • Ma place dans le bus (1er loge) qui ma permis de visualiser tout le parcours.
  • Des paysages de fou.
  • Une route que l’on ne reprendra sûrement jamais.
  • Qu’on a franchi l’équateur par la terre.
  • La possibilité de vous écrire cet article.

Inconvénients :

  • Les fameux sacs plastiques distribués au départ. (Si tu as t’on estomac qui recrache) bien pratique.
  • Les poubelles qui malheureusement ne servent à rien tout est jeté au millieu du couloir.
  • L’odeur de la clope, les indonésiens fumé énormément.
  • L’odeur des wc.
  • Les heures sans sommeil.

Conclusion
J’ai adoré, Réglisse moins, si un jour on revient on essayera un autre trajet, toujours en bus mais moins long.

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