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Saint-Pons-de-Thomières
J’étais déjà passé plusieurs fois par Saint-Pons-de-Thomières, sans jamais vraiment m’y attarder. Le 14 août 2020, l’occasion s’est enfin présentée : nous avons posé nos valises au camping Les Cerisiers du Jaur. Installés au bord de la rivière, entre ombre et fraîcheur, nous avions trouvé là un havre de repos idéal en plein été. Le chant de l’eau, les montagnes tout autour et les cerisiers qui donnaient leur nom au lieu composaient une atmosphère douce, presque hors du temps. De là, il nous a semblé évident d’aller enfin explorer le village. L’abbaye, cœur battant de Saint-Pons Au centre du village, l’ancienne abbaye bénédictine, fondée au Xe siècle par le comte…
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Olargues, au pied de la montagne du Caroux
Lorsque l’on arrive par la petite route sinueuse qui longe le Jaur, la silhouette d’Olargues apparaît soudain, accrochée à la colline, avec son pont médiéval qui enjambe la rivière. Déjà, on devine qu’ici, le temps a ralenti, et que chaque pierre raconte une histoire. Je m’arrête un instant avant d’entrer dans le village. Le pont du Diable s’impose comme une porte d’entrée vers un autre temps. En dos d’âne, massif et élégant à la fois, il semble défier les siècles. La légende raconte que le diable lui-même aurait aidé à sa construction, en échange de l’âme du premier qui le franchirait. Mais les habitants, malins, lui envoyèrent un chat noir.…
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Pardailhan, entre nature et terroir
En quittant les gorges sauvages de Dieuvaille, la route se hisse vers le plateau. La première halte se fait au hameau de Lagarrigue. Ici, quelques maisons de pierre, un ancien four à pain et des murets épars racontent la vie paysanne d’autrefois. Le hameau semble figé dans le temps, posé au cœur de paysages de landes et de forêts où le silence a pris ses quartiers. Un peu plus haut, la route conduit sans effort jusqu’au sommet du Roc des Contentes. À plus de 1 000 mètres d’altitude, le panorama est saisissant : la ligne dentelée du Caroux, les gorges de l’Héric, les vallées profondes du Thoré et du Jaur,…
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Minerve
Minerve, c’est bien plus qu’un simple village médiéval classé parmi les plus beaux de France. Pour moi, c’est un lieu de mémoire intime, un fragment d’enfance gravé dans la pierre. À l’âge de dix ans, j’y passais chaque été une parenthèse enchantée, chez mes grands-parents et mon oncle. Ma marraine, elle, tenait l’épicerie du village : c’est là, entre deux rayons modestes, que je découvris pour la première fois les aventures de Tintin et Milou. Un univers nouveau s’ouvrait à moi, mêlé aux odeurs de pain frais et aux étagères de bois ciré. Avec le temps, cette épicerie a changé de visage pour devenir le restaurant « La Terrasse »,…