Lieux à Port la Nouvelle

Les Salins de l’Île de Sainte-Lucie

Exploration des Salins de l’Île de Sainte-Lucie : Un Voyage dans le Temps et la Nature

Après une fascinante exploration de l’île de Sainte-Lucie, nous avons poursuivi notre périple vers les salins, témoins silencieux d’un riche passé et d’une nature en perpétuelle métamorphose.

Les premiers indices de l’existence des salins sur l’île remontent au XIXe siècle, époque où ils sont mentionnés dans des documents historiques faisant état de la donation de l’île à l’Abbaye de St Laurent de la Cabrerisse. Leur emplacement exact demeure aujourd’hui encore un mystère. Sur la rive droite de la Robine, le vieux salin, érigé en 1828, témoigne de l’ingéniosité de l’homme face à la quête de sel. De l’autre côté, sur la rive gauche, le salin de Sainte-Lucie, façonné en 1848, a cessé ses activités en 2005, laissant place à une nouvelle vocation au sein du Conservatoire du Littoral et de la Réserve Naturelle de Sainte Lucie.

Aujourd’hui, ces anciens salins revivent, mais d’une manière différente. Ils sont réinondés, non pas pour extraire le sel, mais pour offrir un refuge sécurisé aux flamants, sternes et autres oiseaux migrateurs. Certains flamants, séduits par cette oasis, y élisent domicile toute l’année, trouvant abondance de nourriture et de quiétude. Ce projet, baptisé « Envol », incarne une harmonieuse cohabitation entre l’homme et la nature.

Parmi les étendues infinies et plates des anciens salins, quadrillées de digues façonnées par 150 ans d’activité salinière désormais éteinte, la nature reprend progressivement ses droits. La végétation, composée notamment de salicornes, s’épanouit au gré des marées hivernales et des caprices climatiques, offrant un spectacle saisissant de vie et de couleur. Au mois de juin, le Grand Statice, ou lavande de mer, pare les salins de magnifiques teintes violettes, symbole éclatant de cette résilience naturelle.

Dans ces salins chargés d’histoire et de promesses, chaque visiteur est invité à contempler la beauté fragile de ce paysage en perpétuelle mutation, témoignage poignant du lien indéfectible entre l’homme et son environnement.