5) Anlong Veng au Cambdoge
Dernière base de Pol Pot du Khmer Rouge
Nous sommes enfin arrivés à Anlong Veng, cette zone horriblement connue jadis, est maintenant un désert, à tel point que nombre de Cambodgiens n’y ont jamais mis les pieds. Dernier refuge des Khmers rouges, Anlong Veng a tout d’une terre de désolation, une sorte de lieu hors-monde, loin de l’humanité.
Vous devez penser, et vous, que faites vous ici, vous êtes en quête de quoi dans un village qui en 2019 abrite toujours des partisans des Khmers rouges?
« Nous sommes ici pour comprendre l’histoire complexe de cette région et témoigner du passé douloureux lié aux Khmers rouges. Notre quête est de découvrir, de nous informer et de rendre hommage aux victimes de cette période sombre de l’histoire cambodgienne. Nous souhaitons aussi contribuer à la préservation de la mémoire collective et à la compréhension de ces événements tragiques. »
Le village est situé à proximité des monts Dangrêk et de la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande, il est le dernier refuge de la troupe de Pol Pot, qu’on appelait le ‘’dernier repaire mortel’’.
Jusqu’en 1979, Anlong Veng était essentiellement un village endormi, sans grande importance historique. Après 1979, et surtout après 1989, lorsque les forces vietnamiennes se sont retirées du Cambodge, la région entourant Anlong Veng est devenue un bastion important des Khmers rouges.
Sur les traces des dirigeants Khmers rouges. Anlong Veng abrite toujours des partisans des Khmers rouges et la tombe de Pol Pot, numéro un des Khmers rouges, la maison du « boucher » Ta Mok et les cages de métal témoignent des tortures perpétrées par les Khmers rouges, nous rappelle la page noire de l’Histoire du Cambodge, celle où deux millions de personnes sont mortes sous la torture, d’épuisement ou de malnutrition dans la mise en œuvre de l’utopie marxiste délirante des Khmers rouges entre 1975 et 1979.
Les lieux à visiter à Anlong Veng :
- La tombe de Pol Pot : Sous un toit de tôle ondulée, un monticule de terre marque le lieu où Pol Pot a été incinéré à la hâte en 1998.
- La maison du « boucher » Ta Mok : On peut visiter ce qu’il reste de la maison de Ta Mok, surnommé « le boucher » par la presse occidentale. Il aurait fait massacrer 30,000 personnes. Il est mort le 21 juillet 2006 alors qu’il attendait son procès devant les Chambres extraordinaires chargées de juger les crimes du régime khmer rouge. Les murs intérieurs de la maison sont couverts de peintures représentant les temples de Preah Vihear et d’ Angkor ainsi qu’une carte du royaume
- L’immense lac artificiel : La ville s’est développée autour de cet immense lac artificiel, l’une des folies du régime. Il offre une vision surréaliste avec ses arbres morts émergeant de l’eau sur des hectares.
- Le temple de Preah Vihear : Temple érigé durant l’Empire khmer au sommet d’une colline des Monts Dângrêk, à plus de 500 mètres d’altitude. Dédié au dieu hindou Shiva, et aujourd’hui temple bouddhiste, il se compose d’une série de sanctuaires reliés par un système de chaussées et d’escaliers s’étendant sur un axe nord-sud de 800 mètres.
- Un site non fouillé dans les monts Dângrêk : Situé à environ 6 km d’Anlong Veng, ce site aurait été le lieu où 3,000 personnes ont été tuées par les Khmers rouges entre 1993 et 1997 pour avoir été « corrompues ».
Bien que la ville n’ait pas beaucoup à offrir en termes d’attractions touristiques, ces lieux historiques et le lac artificiel sont des endroits significatifs à explorer pour mieux comprendre l’histoire complexe de la région.