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Les temples de Chiang Mai

Chiang Mai n’est pas exactement à court d’un temple ou deux. Il y a plus de 300 «wats» dispersés dans la ville et la campagne environnante – aucune autre province de la Thaïlande n’en abrite plus.

Outre les temples les plus célèbres (Wat Phrathat Doi SuthepWat Phra Singh et Wat Chedi Luang), Chiang Mai regorge de divers édifices plus ou moins spectaculaires qui ont tous en commun une beauté raffinée.

Il semble donc difficile de tous les visiter en un seul voyage. Sans forcément préparer de circuit, en se baladant au hasard, on tombe facilement et obligatoirement sur un temple.

Voici une carte qui recense en plus une bonne partie des temples à visiter dans la ville.

Le respect avant tout. Comme partout en Asie, les temples comme nos églises sont des lieux sacrés. Même si en tant que touristes et sous la chaleur écrasante on est tenté de se dévêtir, il faut penser à se couvrir les épaules, retirer sa casquette et observer un minimum de respect à l’égard des locaux. Certains temples sont malheureusement interdits aux femmes.

Le Wat Doi Suthep

S’il y a un temple qui possède toute son importance dans la culture bouddhiste, c’est sans doute le Wat Phra That Doi Suthep.
Un proverbe thaï dit: « Si vous n’avez pas goûté au Khao Soi ou vu le temple de Doi Suthep, vous n’êtes pas allé à Chiang Mai. »
Du nom du sommet sur lequel il a été construit est situé à une dizaine de kilomètres de Chiang Mai, au cœur du Parc National de Suthep-Pui, le Doi Suthep est un temple bouddhiste sacré pour les Thaïlandais qui sont très nombreux à venir chaque jour faire leur prière ou leur pèlerinage. 
Pour rejoindre le temple, il faut gravir les 306 marches du magnifique escalier bordé de 2 rampes en forme de Naga (serpents à têtes de dragons). 
Passé l’épreuve physique place à l’admiration du lieu. Le temple est magnifique, du chedi original plaqué de cuivre d’environ 20 mètres de haut aux pagodes d’or en passant par les statues et les cloches, on en prend plein les yeux. Le temple possède un modèle du Bouddha d’Émeraude et une statue du dieu hindou Ganesh. Il y a une vue imprenable sur Chiang Mai à partir d’un des côtés du temple.

Le Wat Chiang Man

Situé dans le coin nord-est de la vieille ville fortifiée et construit aux alentours de 1292, le Wat Chiang Man est le plus vieux temple de la ville de Chiang Mai, fondé par le roi Mengrai en personne, souverain suprême du royaume de Lanna.
Ce temple fut bâti, à l’origine, en tant que résidence du roi, lorsqu’il voulu entreprendre la création de la nouvelle capitale du royaume.
Au fil du temps, le temple a connu d’importants projets de rénovations et de nos jours, il est surtout connu pour abriter le célèbre Bouddha de cristal, considéré par la population locale, comme l’un des plus grands trésors de la Thaïlande.
Par ailleurs, d’autres figures très vénérées de Bouddha se trouvent aussi au sein du temple, dans des complexes anciens construits suivant le style architectural lanna, typique du Nord de la Thaïlande.

Le Wat Phra Singh

L’origine de la fondation du temple remonte aux alentours du XIV è siècle, lorsque le roi Pha Yu a voulu y enchâsser les cendres de son défunt père, le roi Kham Fu.
Après le Wat Phra That Doi Suthep, le Wat Phra Singh est probablement le second temple le plus vénéré de toute la province de Chiang Mai. Cela est d’autant plus évident si l’on fait référence aux bâtiments monastiques somptueux qui parsèment la cour du temple, à l’exemple du viharn Lai Kam.
C’est officiellement la salle de réunion des moines qui est considérée comme l’attraction principale du lieu.
Ce viharn est habillé dans le style traditionnel lanna avec des ornementations richement travaillées.
A l’intérieur, on peut voir toutes sortes de peintures murales qui racontent la vie quotidienne des habitants à cette époque, ainsi que des contes folkloriques, sans parler des structures en bois de teck qui composent le hall principal. Le temple abrite le célèbre Bouddha Phra Singh ou communément appelé le Bouddha de Lion: une autre image de Bouddha très vénérée par la population locale.

Le Wat Chedi Luang

Ce Wat a été construit aux environs de 1391 par le roi Saen Muang afin d’y entreposer les cendres de son père, le roi Ku Na. A l’origine, c’était un gigantesque monument mesurant plus de 90 m de hauteur, mais suite à une série de violents tremblements de terre, le bâtiment perdait une grande partie de sa hauteur. C’est seulement après 84 ans de travaux, soit en 1475 que l’édifice sera finalement achevé sous le règne du roi Tilokarat.
Il y a beaucoup de chose à voir au Wat Chedi Luang, à ne citer que son emblématique pagode qui mesure près de 60 m de haut ou le grand viharn contenant une grande image de Bouddha nommée Phra Chao Attarot.
D’autres structures incontournables sont également à voir lors d’une visite, comme le fameux pilier de la ville qui, avec un arbre légendaire situé juste à ses côtés, est considéré comme protecteur de la ville de Chiang Mai.
Mais ce site est surtout connu pour avoir abrité le célèbre Bouddha d’Emeraude aujourd’hui conservé dans le Wat Phra Kaew à Bangkok.

Le Wat Umong

Sortant des habituelles structures composées essentiellement de chédi et de grand viharn, le Wat Umong est un ancien temple bouddhiste pour le moins insolite, mais qui reste très important dans cette culture.
En effet, le site a été construit aux environs de 1297 sous ordres du roi Mengrai lorsque ce dernier a voulu satisfaire les désirs d’un moine très vénéré du nom de Therachan. Le moine préférait méditer dans la solitude, plutôt que de se conformer aux règles des autres temples de Chiang Mai, la ville étant devenue trop encombrée et bruyante pour entamer une retraite spirituelle dans la tranquillité.
Ainsi, le roi a ordonné à ses hommes de construire un temple en l’honneur de ce moine, loin des vacarmes de la ville, au beau milieu de la colline et sur un monticule artificiel, à l’intérieur duquel sont creusés des tunnels pour abriter des images de Bouddha. Un peu plus tard, les murs seront décorés par des peintures murales. C’est ainsi que naquit le Wat Umong.
Malheureusement, le temple fut abandonné quelques années plus tard et c’est seulement en 1948 qu’il a rouvert ses portes pour faire office d’un centre de méditation, probablement le plus prisé de Chiang Mai avec des moines résidents très sympathiques qui aiment bavarder avec les touristes, malgré leur anglais peu maitrisé.

Le Wat Suan Dok

Ce temple se situe un peu plus à l’Ouest de la vieille ville fortifiée de Chiang Mai. Sa conception remonte aux XIV è siècle, sous le règne du roi Ku Na. Sa principale utilité était, à cette époque, pour le repos des souverains de Chiang Mai grâce à son jardin fleuri (ce qui a d’ailleurs permis à donner son nom, Suan Dok signifiant jardin de fleur).
C’est seulement quelques années plus tard que le roi entendit une histoire à propos d’un moine, considéré comme l’élu et qui avait été envoyé en mission divine pour apporter une relique sacrée de Bouddha à destination du Wat Suan Dok.
Une fois à l’intérieur, la relique s’était dupliquée en deux parties. L’une étant gardée dans le Wat Suan Dok et l’autre partie fut déposée par le roi sur le dos d’un éléphant blanc pour que celui-ci l’apporte à Doi Suthep. C’est autour de cette légende que naquit le Wat Phra That Doi Suthep dont l’origine de la fondation est donc étroitement liée à celle du Wat Suan Dok. Les deux temples contiennent les reliques de Bouddha les plus sacrées et les plus vénérées de toute la Thaïlande.
Mais le Wat Suan Dok est aussi célèbre pour ses pagodes blanchies à la chaux qui forment les mausolées du temple, à l’intérieur desquels sont entreposés les restes de la dynastie Mengrai, allant du roi Kawila (1802 – 1813) à la princesse Kokaew Prakaykavil (1934 – 2005)

Le Wat Jed Yod

Egalement connu sous le nom de Wat Maja Photharam, le Wat Jed Yod est l’une des constructions sacrées les plus élégantes de Chiang Mai puisque le temple possède des proportions extraordinaires avec un grand viharn à base rectangulaire qui le rend si particulier.
Construit par le roi Tilokkarat vers la fin du XV e siècle, le Jed Yod peut se traduire aussi par le temple des sept sommets, à l’intérieur duquel repose le Phra Kaen Chan, un Bouddha en bois de santal très vénéré par la population locale.

Le Wiang Kum Kam

Le Wiang Kum Kam, ou la cité oubliée, n’est pas un temple, mais un site archéologique qui rassemble une bonne vingtaine de temples ensevelis sous la boue et découverts récemment lors d’une fouille durant les années 80.
Ces anciens monuments datent tous de l’époque du roi Mengrai et, si certains ne présentent aucun intérêt historique parce que jugés trop endommagés par les inondations, d’autres sont néanmoins plus importants comme le Wat Chedi Liam, ou le Wat Khan Tom, deux des principaux temples du site, encore actifs de nos jours.
Pour les autres, on peut citer entre autres, le Wat E Kang, le Wat Thao Khao ou le Wat Pu Pia qui sont autant de temples à voir, lors d’une visite au Wiang Kum Kam.

Le Wat Sri Suphan

Appelé aussi le Temple d’Argent, le Wat Sri Suphan est un monastère bouddhiste se situant dans la partie sud de Chiang Mai, au Wualai Road, célèbre pour ses argenteries.
Construit aux alentours de 1502, l’ensemble des principaux édifices qui composent le temple furent entièrement fait en argent et réalisés par des artisans orfèvres locaux qui disposaient d’une profonde connaissance du domaine de l’argenterie.
Le temple fait partie des monuments sacrés les plus insolites de Chiang Mai, avec un gigantesque complexe en argent éblouissant les visiteurs par son éclat.

Le Wat Phra That Doi Kham

Au même titre que le Wat Phra That Doi Suthep, le Wat Phra That Doi Kham est un temple bouddhiste situé au sommet d’une colline boisée, dont la construction remonte vers la fin du VII è siècle.
Ce temple n’est peut-être pas le plus visité parmi les autres monastères sacrés de Chiang Mai, mais il fait partie des plus anciens et des plus vénérés de la province, en sachant que l’appellation même du Wat Phra That fait référence à la plus haute marche du système hiérarchique bouddhiste.
Il est notamment célèbre pour sa gigantesque image de Bouddha assis mesurant plus de 17 mètres, en plus d’offrir un joli panorama de la « Rose du Nord ».

Le Wat Pa Pao

Ce temple n’est pas aussi vieux que les autres monastères de la région de Chiang Mai, mais il a toute son importance au sein de la communauté thaï.
C’est en 1883 que le Wat Pa Pao fut fondé par les Birmans Shan au cours du règne du roi Intchawichayanon. A cette époque, Chiang Mai était en plein essor économique grâce à l’exploitation du bois de teck dont les qualités furent reconnues par bons nombres d’investisseurs étrangers. Cette situation attira l’attention des travailleurs Birmans Shan vers la ville de Chiang Mai, et ils décidèrent de construire leur propre lieu de culte.
La cour du temple, entourée par un mur contient un grand chedi, un viharn, ainsi que la salle de réunion du templeLe viharn en bois qui date du début du XIX è siècle a été remplacé par un bâtiment de briques, décoré par beaucoup d’ornementations en stuc.
Le complexe est surmonté par un toit à 5 niveaux, orné par des motifs colorés. A l’intérieur du bâtiment, qui est généralement fermé au grand public, se trouvent trois grandes images de Bouddha et les murs sont décorés par des peintures murales.
A savoir qu’à côté du viharn, il y a aussi une grande cloche en forme de chédi, recouverte par de petites ornementations qui représentent des créatures mythiques.

Le Wat Chiang Yuan

Ce Wat est particulièrement intéressant par sa grande pagode de couleur blanche, munie de quelques détails dorés et gardée par des lions sculptés.
Il fait partie des rares temples à avoir été maintenus par les Birmans, une fois qu’ils ont occupé Chiang Mai il y a 200 ans de cela. Voilà pourquoi ce monastère possède des caractéristiques typiquement birmanes que l’on peut d’ailleurs apercevoir sur la plupart des structures qui le composent. Sa dernière rénovation date de 2004.
Mis à part le chédi blanc qui domine la cour du temple, on peut également apercevoir un peu plus à l’est, la salle de prière principale dont l’entrée est fortement gardée par des serpents nagas placés tout au long de l’escalier qui y mène. Ce viharn possède une porte à motif rouge et parsemée par des détails dorés. Quant aux murs, ils sont décorés par des peintures et dessins folkloriques racontant la vie de Bouddha.

Le Wat Gate Khar Rnam

De son vrai nom Wat Gatekaram, le Wat Gate est un temple bouddhiste situé sur la rive est de la rivière Ping, juste en face du centre-ville de Chiang Mai. Il n’est peut-être pas le plus attractif de tous les temples secondaires, mais son emplacement au cœur d’un quartier riche historique en fait une attraction très intéressante. La route menant au temple est remplie de boutiques de mode, ainsi que de restaurants.
Les origines de la fondation du temple ne sont pas tout à fait claires, mais certaines chroniques racontent qu’il aurait été fondé aux environs de 1428, soit 150 ans après la fondation de Chiang Mai.
Le principal centre d’intérêt du temple est le grand chédi blanc en forme de cloche dont les façades sont recouvertes de tuiles de bronze oxydé ayant des nuances bleues et vertes. A chaque coin du complexe se trouve des gardiens sculptés portant le nom de garudas et qui sont eux-mêmes décorés par des carreaux multicolores.Mais le trait distinctif du Wat Gate est la grande salle de prière qui possède en tout 5 pignons, en sachant que la grande majorité des bâtiments des autres temples en possèdent seulement 3. L’escalier avant qui mène à l’intérieur de la salle est gardé par des serpents nagas qui foudroient les visiteurs par leur regard très menaçant.

Le Wat Saen Fang

Sans doute l’un des temples les moins connus de Chiang Mai mais qui affiche néanmoins une grande importance au sein de la communauté bouddhiste, le Wat Saen Fang est un ancien temple dont la construction remonte à l’occupation birmane de Chiang Mai, il y a 200 ans de cela.
Ainsi, il n’est pas étonnant que le monastère possède de nombreux détails birmans, plus particulièrement dans la forme de son chédi qui est décoré par un arc de carreaux en miroir ; ou de son viharn qui arbore un front finement sculpté, lui-même peint en rouge vif avec des motifs dorés.
Un peu plus loin se trouvent quelques petites chapelles et un ubosot pour le moins inhabituel car contrairement aux autres complexes établis dans les autres temples, la salle d’ordination du Wat Saen Fang est élevée sur une plateforme de pierre, et dispose d’un toit largement décoré par des esprits gardiens dont la forme s’apparente à celle d’une poupée.

Le Wat Lok Moli

C’est l’un des bâtiments historiques incontournables à Chiang Mai. La visite des lieux permet d’en savoir un peu plus sur l’histoire de la dynastie Mengrai, étant donné que le chedi principale construit aux alentours de 1527 par le roi Chettarat avait été conçu à l’origine pour abriter les cendres de la famille royale.Le Wat Lok Moli était donc un temple royal dont la construction originelle débuta en l’an 1367 selon certaines sources. Quelques siècles plus tard, un viharn en bois joliment décorer vient s’établir au sein du temple, mais du fait d’une longue période de négligence, notamment au cours de l’occupation birmane, le temple fut laissé à son sort. Malgré tout, le chédi demeure en très bon état.
C’est seulement en 2003 qu’un programme de rénovation a été lancé, ce qui donna lieu à une nouvelle salle de prière en bois, construite dans le style traditionnel.
Désormais, le temple est séparé de la rue qui borde le fossé par un gigantesque mur et peut être atteint par le biais d’une énorme passerelle décorée qui a été achevée en 2004.

Le Wat Phan Tao

Au centre aussi de la vieille ville, ce sanctuaire datant du XVe siècle richement décoré est à voir. Avec ses décorations, ses lampions et ses centaines de bougies qui se reflètent dans l’eau, le décor est mystique! Si vous êtes à Chiang Mai lors du festival Yi Peng, ne le ratez pas et allez-y tôt car il est vite bondé !
La principale attraction du temple est son viharn en bois de teck construit en 1846. A l’origine, il était considéré comme une résidence royale, destinée à l’un des rois de Chiang Mai. Il était situé sur pilotis qui furent supprimés lorsque le complexe fut transformé en monastère en 1876.
Un peu plus à l’est de la chapelle se trouve également une immense sculpture en bois doré qui représente un paon en compagnie d’autres animaux mythiques. Le paon était considéré comme le symbole des rois de Chiang Mai. Voilà pourquoi, on retrouve fréquemment la représentation de cette sculpture sur les timbres et autres outils au quotidien afin de commémorer le 700è anniversaire de Chiang Mai.

Temple chinois : Le Pung Tao Gong

En plus de tous ces temples bouddhistes typiques, on peut aussi tomber sur des temples chinois, à l’architecture bien reconnaissable. Ici, c’est le Pung Tao Gong, le plus ancien temple chinois datant de la fin du XIXe siècle. Il se situe au bord de la rivière Ping.

Impressions sur les temples de Chiang Mai

Cette petite liste n’est évidemment qu’une infime partie des temples à voir dans la ville. Beaucoup d’entre eux se ressemblent, certains sont plus imposants et plus connus que d’autres.
A l’intérieur de la vieille ville, on peut déjà en visiter des dizaines tout en se baladant à pied. A part pour quelques sanctuaires emblématiques qu’il serait dommage de rater, il n’est donc pas forcément nécessaire de préparer un itinéraire. Il y en a presqu’à chaque coin de rue!

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