City Breaks Corse

Un weekend à Bonifacio

Oui, un week-end à Bonifacio, c’est tout à fait possible. Le plus compliqué, finalement, c’est de trouver un vol pour Figari aux bonnes dates… Nous, on a voyagé avec Air Corsica, à bord d’un petit avion à hélices depuis Montpellier. Départ samedi matin, atterrissage à 9h à Figari, et retour le dimanche à 19h : une parenthèse de 36 heures, intense et lumineuse.

Ce n’est pas ma première fois en Corse, ni à Bonifacio. Depuis 1999, j’y retourne régulièrement, presque naturellement, depuis que ma sœur y a posé ses valises. À force d’y revenir, j’ai appris à connaître la ville au-delà de sa carte postale : les ruelles à l’aube, les saisons creuses où le silence reprend ses droits, les habitudes locales, les coins un peu secrets qu’on ne montre pas toujours aux visiteurs de passage. Chaque séjour est une redécouverte, une parenthèse entre mer, pierre et maquis — et toujours ce même émerveillement, comme au premier jour

Le vol a eu son lot de surprises : quelques turbulences, un ou deux trous d’air bien sentis qui ont réveillé tout le monde… mais l’équipage gardait le sourire, et l’avion a traversé sans encombre la Méditerranée. L’approche sur Figari, baignée de lumière dorée, nous a vite fait oublier les secousses.

À la sortie de l’aéroport, un taxi nous attendait pour Bonifacio. Une trentaine de minutes plus tard, nous découvrions notre chambre d’hôtes au cœur de la vieille ville, trouvée pour 70 € la nuit. Simple mais charmante, avec des pierres anciennes, une petite fenêtre sur les toits, et l’essentiel : le silence et l’odeur du maquis.


Nous avons consacré toute la matinée puis l’après-midi à explorer Bonifacio, joyau du sud de la Corse, bâtie sur une falaise de calcaire vertigineuse qui semble plonger dans la mer. En arpentant les ruelles pavées de la haute ville, nous avons découvert une citadelle médiévale magnifiquement conservée, perchée au bord du vide, avec des points de vue à couper le souffle sur les bouches de Bonifacio. Chaque coin de rue révélait des échoppes d’artisans, des galeries, des odeurs de cuir, de bois d’olivier ou de savon corse.


L’église gothique Saint-Dominique, rare en Corse, nous a surpris par sa sobriété et son calme.


Après un café ombragé et une généreuse salade corse en terrasse — charcuterie, fromage, figues et pain croustillant — nous avons descendu l’impressionnant escalier du roi d’Aragon, taillé à même la falaise, pour nous approcher de la mer d’un bleu profond.


Cette journée fut une véritable immersion dans l’âme de Bonifacio, entre patrimoine, nature, saveurs et vertige. Nous étions déjà conquis.

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Le soir, on s’est laissé tenter par l’ambiance chaleureuse de La Bodega, une petite adresse animée dans la vieille ville. Assis à une table, entre tapas corses, verres de vin et éclats de rire, on a dégusté du figatellu grillé, du brocciu, et un peu trop de vin… La soirée s’est étirée doucement, comme hors du temps, à la lueur des lanternes.


Le lendemain, départ matinal pour une excursion en bateau vers les îles Lavezzi, un chapelet de rochers polis par le vent, aux eaux turquoise et translucides.

Sur le chemin du retour, l’escale à l’île de Cavallo – sauvage et élégante – fut la cerise sur le gâteau. Farniente, photos, baignade… On aurait voulu arrêter le temps.
Direction les îles Lavezzi –>

Mais il a bien fallu repartir. Un dernier verre en terrasse, quelques souvenirs dans le sac, et direction Figari pour notre vol du soir. Moins de 150 € l’aller-retour, soleil plein les yeux et l’impression d’avoir voyagé loin, très loin… alors que nous n’étions partis qu’un jour et demi.