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Hellfire Pass Museum

The Hellfire Pass Museum est un site historique poignant retraçant les heures les plus sombrent de la seconde guerre mondiale dans la province de Kanchanaburi, en Thaïlande. Réalisé en collaboration avec les autorités australiennes et thaïlandaises, ce mémorial est dédié à tous les soldats alliés prisonniers de guerre (les « POWs » pour Prisoners of War) et travailleurs asiatiques qui souffrirent et périrent durant le projet pharaonique de construire un chemin de fer reliant la Thaïlande à la Birmanie.

La naissance du chemin de fer de la mort : « Death Railway ».

En décembre 1941, la guerre du Pacifique fait rage. L’Empire du Japon prend d’assaut Pearl Harbor, à Hawaii, puis chasse l’armée britannique de Malaisie quelques mois plus tard. Le Japon doit alors maintenir ses troupes en Birmanie via un accès terrestre sécurisé, moins vulnérable que l’accès maritime utilisé reliant Singapour à Rangoon. Pour ce faire, ils entreprirent la construction de ce chemin de fer sur près de 415 kilomètres de long, à travers d’épaisses jungles et montagnes, depuis Ban Pong en Thaïlande jusqu’à Thanbyuzayat en Birmanie. La ligne Siam Birmanie, plus communément appelée « Death Railway » (la voie ferrée de la mort) traversera ainsi la rivière Kwai, dont fut inspiré le célèbre film de David Lean « le pont de la rivière Kwai ».
Le film fut tourné au Sri Lanka

Afin de mener à bien leur objectif, l’armée japonaise rassembla près de 250 000 travailleurs asiatiques et plus de 60 000 prisonniers de guerre australiens, britanniques, néerlandais et américains.
D’octobre 1942 à octobre 1943, ils travaillèrent laborieusement et dans des conditions précaires pour joindre les deux extrémités du chemin de fer qui se relièrent à la ville de Konkoita, en Thaïlande.

Avec pour seul matériel des pelles, des piquets et des sacs, les prisonniers et travailleurs creusèrent la terre et la roche pour faire apparaitre le passage qui servirait ensuite à la voie ferrée.
Le bois coupé dans la jungle resservie également pour fabriquer les ponts en bois, encore visibles aujourd’hui sur certaines parcelles du chemin de fer.

Hellfire Pass : le feu de l’enfer.

Hellfire Pass représente un tronçon de ce chemin de fer d’environ 4 kilomètres, découpé à même la roche sur près de 26 mètres de hauteur. Il fut surnommé « Hellfire » , « le feu de l’enfer », en raison des lampes torches qui éclairaient le site à la nuit tombée, se mêlant au bruit incessant des piquets se heurtant à la roche. Les travailleurs et prisonniers oeuvraient pas moins de 18 heures par jour, et beaucoup d’entre eux moururent d’épuisement, de mauvais traitements et de maladies.

De décembre 1943 à aout 1945, quelque 220 000 tonnes de matériel militaire transitèrent par ce vecteur entre la Thaïlande et la Birmanie, malgré les bombardements alliés. De nos jours, 130 kilomètres de cette voie ferrée sont toujours en état de marche, reliant Nan Pladuk à Namtok.

Durant ce périlleux travail de construction, près de 12 400 prisonniers alliés et plus de 70 000 travailleurs asiatiques trouvèrent la mort. De nombreux facteurs rendaient la survie de ces travailleurs forcés difficile, mêlant malnutrition, manque de soins médicaux et mauvais traitements par les superviseurs du projet. Paludisme, Cholera et dysenterie se propagèrent sur le camp, ne laissant que peu de chance de survie aux plus affaiblis.

Après l’achèvement du chemin de fer, les prisonniers alliés rejoignirent  Singapour, jusqu’à la fin de la guerre en 1945 où ils furent libérés et rapatriés dans leurs pays d’origine. Beaucoup d’entre eux garderont des séquelles psychiques, voire même physiques, jusqu’à la fin de leur vie…

«Quand tu rentreras à la maison, dis-leur de nous et dis que nous avons donné notre demain pour ton aujourd’hui»
« Quand tu rentes à la maison, dis-leur de notre part que  nous avons donné nos demain pour ton présent »…

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