7) Kampong Cham chez l’habitant
Le 17 octobre
Je pense que l’on ne trouvera pas beaucoup de voyageurs au Cambodge qui ont entendu parler de Kampong Cham ou qui l’ont sur leur liste de lieux à visiter.
Pourtant, à seulement trois heures de la capitale, Phnom Penh, et un peu plus de six heures de Siem Reap, cette ville semble en fait une occasion idéale pour explorer l’une des provinces rurales du pays en dehors de ses points forts urbains. Je pense que l’on ne peux comprendre, l’économie, la politique, la religion et la vie quotidienne d’hier et d’aujourd’hui. que lorsque l’on commence à explorer ses recoins les moins connus.
La majorité des Cambodgiens disent appartenir à l’ethnie khmère, il reste qu’on retrouve aussi au Cambodge des Vietnamiens, des Chams (musulmans sunnites), des Chinois et deux ethnies autochtones, soit les Samré et les Kouys. À cette diversité ethnique se greffe une diversité religieuse.
Initialement nous avions prévue de passer 4 nuits de repos sur l’île de Koh Pen à Mekong Bamboo Hut, petite Guest House tenu par des Français (Avignon) mais malheureusement ou heureusement l’établissement été fermé, rénovation avant la vente. Nous nous sommes retrouvé pour ainsi dire chez l’habitant, vraiment aucun regret.
Quand nous sommes arrivés, la ville était si bizarre que réglisse et moi nous sommes demandé si nous avions fait le bon choix de nous arreter ici pour quatre nuits. La vie locale évoluait lentement, les lieux de rassemblement des routards et les hôtels semblaient étrangement calmes et vides, il y avait beaucoup moins de tuk-tuks et de circulation, et la zone facilement navigable du bord de la rivière à l’autre côté de la ville semblait manquer de caractère.
On venait de passer neuf jours à Siem Reap et on avait bien aimé l’animation de cette ville, ici, c’était très différent. Mais à quel point nous avions tort, les visites spontanées sont en fait des surprises de bienvenues. Ici l’atmosphère sous la chaleur, suintait de charme, un charme sous-estimé, difficile à expliquer, mais qui allait la rendre intéressante. Ce n’était ni pittoresque ni joli, mais nous n’avons pas été harcelés et nous n’avons pas été ignorés. Le vide et le calme de l’endroit avaient quelque chose à dire.
Arrivé après presque huit heures de trajet, composé allégrement d’un accident, d’un changement de bus (entassés comme des sardines) assis à même le sol, au milieu des odeurs nauséabondes des pied et de la nourriture fermantée, nous debarquons dans une station d’essence au milieu des locaux, très surpris de notre présence.
«Kampong» signifie bord de la rivière et «Cham», fait référence aux Chams (ethnie dominante de l’ancien royaume du Champa).
Nous debarquons au bord de la misère, LOL, personne parle Anglais et encore moins Français, on doit contacter notre hôte pour qu’il vienne nous prendre. Je l’appelle et difficile de lui indiquer où l’on se trouve, pas de soucis, je passe mon tel à un passant, et 10 minutes plus tard notre tuk tuk et là.
Direction la Guesthouse
Départ le 21/10/2019 en bus pour Kratie