Balade sur l'Étang de Gruissan - Les lieux à Gruissan

Balade sur l’Étang de Gruissan

Ces derniers jours, je n’ai pas vraiment le moral. Depuis que Bonnie nous a quittés pour rejoindre les alouettes, je ressens un vide. J’ai besoin de m’aérer l’esprit, et quoi de mieux qu’une matinée sur l’étang de Gruissan pour tenter d’y voir plus clair ?

Je me rends au vieux port, où plusieurs barques sont disponibles à la location. Je choisis la mienne sans trop réfléchir, ajuste mes pagaies, enfile mon chapeau et mes lunettes de soleil. Me voilà prêt à partir, avec l’espoir de retrouver un peu de sérénité sur l’eau.

Dès les premiers coups de rame, je ressens une étrange sensation de calme. L’étang est d’un silence apaisant, seulement troublé par le clapotis de l’eau contre la barque. Le ciel est d’un bleu limpide, parsemé de quelques nuages flâneurs. Tout semble figé dans une sorte d’harmonie naturelle qui me fait du bien.

Je me laisse porter, en observant autour de moi. Des flamants roses immobiles semblent méditer sur leur reflet, tandis qu’un héron solitaire scrute l’eau à la recherche d’un poisson distrait. Les roseaux, dorés par le soleil, frémissent doucement, comme s’ils chuchotaient entre eux. Ici, tout semble à sa place, et moi… je commence à me sentir un peu plus léger.

Je m’aventure dans les petits canaux qui s’enfoncent dans l’étang. Là, le silence est encore plus profond, presque irréel. Juste moi, l’eau, et le bruissement du vent. C’est un de ces moments rares où le monde extérieur s’efface complètement. J’en profite pour prendre quelques photos, capturer cette bulle hors du temps, avant de simplement m’arrêter et savourer l’instant.

Je me dis que si j’étais venu en fin de journée, j’aurais assisté à ce fameux coucher de soleil dont tout le monde parle. Les couleurs chaudes qui embrasent l’eau, cette lumière dorée qui donne à l’étang des airs de carte postale. Peut-être une autre fois…

Finalement, cette balade m’a apporté plus que je ne l’aurais cru. Loin d’être une simple sortie en barque, c’était un moment pour souffler, pour essayer d’accepter l’absence, et pour me rappeler que la nature a ce pouvoir étrange d’apaiser, même quand tout semble flou.