Bangkok city

Les temples et sanctuaires chinois de Bangkok

Bangkok, grâce à sa riche histoire, abrite un nombre conséquent de temples et sanctuaires chinois, qu’ils soient d’obédience bouddhistes Mahayana, taoïstes, confucéennes, ou un peu des trois.

A l’instar de l’hindouisme, il s’agit en effet de l’une des particularités de la pensée chinoise que de mélanger sans peine les croyances et les divinités.

Une divinité n’est pas un dieu, dans le sens chrétien du terme. Pour les Chinois, une divinité est un être d’une importance particulière méritant un culte pour que ses enseignements perdurent.

Il n’y donc aucun conflit d’intérêt à vénérer tout à la fois Guanyu, Bouddha, Guanyin ou Confucius.

La grande majorité des Chinois sont arrivés en Thaïlande entre le 18ème siècle et les années 1930.

La situation des temples suit ainsi le développement de la ville, d’abord à Thonburi et près du fleuve, puis à Sampeng (Chinatown) et Charoen Krung Road, avant de s’étendre à d’autres quartiers de la ville après la seconde guerre mondiale.

Si cette diaspora chinoise a su parfaitement s’intégrer à la vie sociale thaïlandaise et prospérer dans les affaires, ils ont également su faire perdurer leurs traditions et les transmettre aux nouvelles générations qui continuent d’entretenir ces lieux de cultes.

A Bangkok, on dénombre ainsi une centaine de temples et sanctuaires chinois! Certains sont minuscules mais au poids spirituel immense, d’autres sont majestueux et inconnus des routes touristiques.


Les temples chinois les plus grandioses

Les trois temples les plus impressionnants sont récents et du courant bouddhiste Mahayana.


1) Wat Leng Noei Yi 2

Son nom est logiquement « Wat Boromracha Kanchanapisek Anusorn » mais on le nomme « Wat Leng Noei Yi 2 ».

Il est sans aucun doute un des temples chinois le plus spectaculaire jamais construit en Thaïlande. Il est situé dans la province de Nonthaburi, juste au nord-ouest de Bangkok.

C’est un grand complexe constitué de divers bâtiments de deux à trois niveaux et interconnectés. L’une des des salles qui m’a le plus surpris est celle où l’on peu voir des images de Bouddha couvrant la totalité des murs. (Environ 12 000 images)


2) Wat Poe Man Khunaram.

Autre temple absolument remarquable, Wat Poe Man Khunaram (วัดโพธิ์แมนคุณาราม) est situé près de l’avenue Rama 3.

Wat Poe Man Khunaram est situé près de l’avenue Rama 3.

Construit en 1959, il est le siège du courant bouddhiste Mahayana dans le royaume. Son architecture est un mélange d’influences chinoises, thaïes et tibétaines.


3) Phra Mae Kuan Im Maha Bodhisattva Chokchai

Situé dans les recoins du quartier Ladprao, TamnakPhra Mae Kuan Im Maha est un endroit hors du temps.

Cet endroit est plus une attraction touristique qu’un vénérable lieu de culte, mais si vous êtes intéressé par le bouddhisme, la culture chinoise, l’architecture, la photographie ou la sculpture, alors cet endroit devrait être juste à côté de vous (ou Chok Chai 4 Soi 39, également connu sous le nom de «Soi Jao Mae Guan Yin» par les Thaïlandais).


Les temples chinois les plus populaires

Certains sanctuaires sont extrêmement populaires, attirant chaque jour des Thaïlandais bien au-delà de la communauté sino-thaïe.


1) San Chao Pho Suea seul sanctuaire taoïste présent sur l’île historique de Rattanakosin, le cœur de Bangkok.
Via son nom (sanctuaire du dieu tigre), la tradition populaire veut qu’il soit voué à un tigre doté du pouvoir de bonne fortune. En réalité, il est dédié en premier lieu à la divinité Xuan Wu, le tigre étant son assistant qui lui a volé la vedette.


2) Wat Mongkon Kalamawat anciennement et encore communément connu sous le nom de Wat Leng Noei Yi est le plus grand et le plus important temple bouddhiste chinois de Bangkok, en Thaïlande. Il accueille des célébrations d’un certain nombre d’événements toute l’année, y compris le Nouvel An chinois et le festival végétarien chinois annuel. Il est situé dans le quartier de Pom Prap Sattru Phai dans le quartier chinois de la ville, dans une cour de Charoen Krung Road, accessible par une ruelle. Situé en plein cœur de Chinatown, il accueille plusieurs centaines de fidèles chaque jour.


3) Tai Hong Kong Shrine est lié à la fondation Poh Teck Tung, le sanctuaire Tai Hong Shrine, juste derrière le Wat Leng Noei Yi, est un autre sanctuaire populaire, dédié au Grand Maître Song Dafeng.


Les temples chinois les plus anciens

Le Leng Buai Ia Sanctuaire – ou Leng Buai Ia Shrine.
ll semble y avoir débat sur le plus vieux sanctuaire chinois de Bangkok. Selon la plaque informative devant l’édifice, il s’agirait du Leng Buai Ia shrine datant de 1658 mais dont la forme et les divinités représentés ont peut-être évolué au fil du temps.

Le temple en l’honneur de Guanyu, peut-être le plus vieux de tous.

1) Le Kuan U Shrine – Selon la chercheuse Chuimei Ho, il s’agirait plutôt d’un magnifique sanctuaire dédié à Guanyu (Guandi), situé au bord du fleuve Le Kuan U Shrine (Khlong San). Etabli au milieu du 18ème siècle, il contient trois précieuses effigies de Guanyu, la plus ancienne étant arrivée depuis la Chine en 1736.

Kuan U Shrine


2) le Rong Kuak Shrine – Un autre sanctuaire le Rong Kuak Shrine assez vétuste sans vraiment aucune importance, mais qui a toujours le petit charme du passé . Voir l’article


les temples de la période d’Ayutthaya

1) Le Wat Pathum Khongkha Bangkok

2) Le Wat Samphanthawong Saram Worawihan (Wat Ko)

Les fondations chinoises de Bangkok

Les sanctuaires sont des lieux importants pour la vie sociale des sino-thaïs. Certains sont gérés par un groupe formé à partir du voisinage, de commerçants ou par une riche famille, d’autres à partir d’associations liés à la langue ou encore par des œuvres et fondations caritatives.

1) La fondation Tian Fah à Yaowarat

Guan Yin shrine Fondation Tian Fah à Yaowarat (Chinatown)

Parmi ce dernier groupe, mentionnons la Fondation Thian Fah et son célèbre sanctuaire dédié à Guanyin au début de l’avenue Yaowarat, ou encore la fondation Poh Teck Tung déjà mentionné.

Encore une découverte dont vous trouverez rarement mention dans les guides touristiques.
Ce temple d’architecture chinoise est très coloré.
Il fut un temps où ce sanctuaire dédié à Kuan Im ou Mae Kuan et construit par la Fondation Thien Fah, était caché derrière une rangée de vieux magasins . On ne pouvait y accéder que par une étroite allée entre ces boutiques. Depuis quelques années , les bâtiments ont été supprimés , afin que tout le monde puisse admirer la beauté de ce temple et y circuler facilement.


2) La fondation Chee Chin Khor

Chee Chin Khor est une fondation religieuse qui pour diffuse des livres bouddhistes. Elle est financée par des dons publics et aide les pauvres.

La pagode de huit étages sur le terrain de cette fondation est un point de repère important le long de la rivière Chao Phraya.


3) La fondation Jee Jin

Autre organisation, au nom très confucéen, la fondation Jee Jin pour l’enseignement de la morale possède une belle pagode au bord du Chao Phraya et un sanctuaire valant le détour. Jee Jin foundation for the Moral Teachings


Les associations de langue chinoise

Parmi les associations de langue chinoise présentes en Thaïlande, chacune contrôle un ou plusieurs sanctuaires. Ainsi, les Chinois Teochiew, formant la majorité des sino-thaï, en ont bâti plusieurs dont San Chao Mae Pradu, en plein cœur du marché de Sampeng.

Outre le siège de leur association près de Sathorn Road, les Teochiew gèrent le Rongjai Bunsamakhon, les Teochiew sont végétariens et le sanctuaire en l’honneur de Dǒumǔ, lieu vraiment extraordinaire au moment du festival végétarien.

Dǒumǔ –  «Mère du grand char / Grande Ourse», également connu sous le nom de Dǒumǔ Yuánjūn (« Dame mère du char »), Dòulǎo Yuánjūn ( « Ancêtre de la dame du char « ) et Tàiyī Yuánjūn (  » Dame du Grand « ), est une déesse de la religion et du taoïsme chinois . Elle est également nommée à travers l’ honorable Tiānhòu ( « Reine du ciel »), partagé avec d’autres déesses chinoises, en particulier Mazu, qui sont peut-être conçus comme ses aspects. D’autres noms d’elle sont Dàomǔ (« Mère du Chemin ») et Tiānmǔ (« Mère du Ciel »)

Les chinois Hokkien se regroupent au Sanctuaire Chao Zhou Shi Kong lieu qui semble avoir été construit sous un entrepôt et à proximité du fleuve, c’est un endroit magique une fois la nuit tombée. Il est dédié à Qingshui
Voir l’article

Autre sanctuaire Hokkien, Kian Ung Keng est bien dissimulé. Il se situe à côté du temple Wat Kalayanamitr.

Deux sanctuaires sont principalement associés aux Chinois Hakka: l’imposant Lee Thi Miew Shrine, en l’honneur de la divinité Lu Dongbin, ainsi que San Chao Guan Yu, autre sanctuaire à Sampeng dédié à Guanyu et son fidèle cheval.

Bien qu’ils soient peu nombreux, les sino-thaï parlant cantonais ont une fondation et un magnifique sanctuaire nommé San Chao Kwang Tung, seul lieu de culte à Chinatown où Confucius se démarque.

Quant aux sino-thaï originaires de l’île de Hainan, leur sanctuaire dédié à la divinité Mazu, San Chai Tai Hua, il se trouve près de la gare Hua Lamphong.


Les temples chinois secrets et insolites de Bangkok

Certains de ces sanctuaires se méritent. Ainsi, le modeste San Chao Yi Kor Hong ou Yi Kor Hong Shrine est dressé sur la terrasse d’un immeuble, plus précisément au-dessus du commissariat jouxtant la fondation Poh Teck Tung. Pour s’y recueillir, pas d’autres choix que passer par l’escalier de la police.


Le petit sanctuaire taoïste San Chao Tai Sia Hok Jow, derrière le Wat Traimit, est sans doute le plus surprenant car il met en scène la divinité Sun Wukong, autrement dit le roi des singes.


D’autres joyaux sont bien dissimulés dans des rues minuscules, tel le temple bouddhiste Wat Bamphen Chin Prot dans le soi numéro 8 de la rue Yaowarat. Une fois entré dans ce lieu sans pareil aux contours jaunâtres, avec ses moines psalmodiant et son Bouddha joufflu souriant, on se dit qu’on a bien fait de lire cet article jusqu’au bout.


Sans oublier le petit temple Bouddhistes Vietnamien Chaiyaphum Karam situé au 7eme étage d’un parking couvert au 23, chemin Yaowanit, qui fait parti des lieux improbables que l’on a découvert à Bangkok.


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