La Corse du Sud

Corse-du-Sud, mon ancrage depuis 1999

Un amour durable entre mer, montagne et mémoire familiale

Depuis 1999, la Corse-du-Sud est bien plus pour moi qu’une destination de vacances. C’est un retour régulier, presque rituel, vers une terre qui m’a peu à peu adopté. Une région que j’ai vue changer, sans jamais vraiment trahir ce qu’elle est profondément. Une île de beauté, certes, mais surtout de caractère. Et de cœur.

Tout a commencé quand ma sœur a décidé de poser ses valises ici. Depuis, moi aussi, j’y reviens presque chaque année. Et chaque séjour est différent. La lumière, les vents, les saisons, les découvertes changent. Mais une chose demeure : cette impression de renouer avec un fragment de soi.

Bonifacio, Porto-Vecchio et l’appel des pierres

Il y a ces images qui ne s’effacent pas. Le vent qui siffle au sommet des falaises de Bonifacio, les escaliers vertigineux du Roi d’Aragon, les barques dans le port, la citadelle figée dans son éternité.

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Il y a aussi Porto-Vecchio, avec ses marais salants, son petit centre animé l’été, sa citadelle bien vivante et, à deux pas, les plages qui font rêver le monde entier : Palombaggia, Santa Giulia, Rondinara. Parfois, on s’y rend très tôt, avant la foule, pour voir les couleurs s’éveiller lentement sur l’eau. D’autres fois, c’est en arrière-saison qu’on profite d’un silence précieux.

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Trois autres visages de la Corse-du-Sud : Ajaccio, Bonifacio, Sartène

Ajaccio, entre histoire et douceur de vivre

Capitale régionale et ville natale de Napoléon Bonaparte, Ajaccio est souvent la porte d’entrée vers la Corse-du-Sud. Mais elle mérite bien plus qu’un simple détour. J’y ai flâné sur le cours Napoléon, humé les étals du marché Foch, arpenté les couloirs du musée Fesch, et bu un café sur le port Tino Rossi en regardant les bateaux tanguer doucement.

Ajaccio, c’est un mélange étonnant de ville méditerranéenne animée et de bourgade tranquille, baignée par la lumière unique du golfe. Loin du cliché touristique, c’est une ville où j’ai aimé revenir pour ses ambiances de fin de journée et ses couchers de soleil sur les îles Sanguinaires.

Bonifacio, la sentinelle du Sud

Je l’ai évoquée plus haut, mais impossible de ne pas revenir sur Bonifacio, tant elle impressionne. J’y ai marché des heures, fasciné par la hauteur des falaises, la beauté rude de la vieille ville, les remparts qui tombent à pic dans la mer.

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La marine, en contrebas, est vivante et joyeuse. On y mange un poisson grillé, on y prend une navette pour les îles Lavezzi, on y admire les grottes marines, avant de remonter, lentement, vers la citadelle.
Et si vous avez la chance d’y être hors saison, comme cela m’est arrivé, Bonifacio vous dévoile un tout autre visage : plus calme, plus solennel… presque mystique.

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Sartène, « la plus corse des villes corses »

Sartène ne se livre pas facilement. Il faut grimper ses ruelles, franchir ses placettes pavées, lever les yeux sur ses maisons de granit aux volets clos. Cette ville a quelque chose de sévère, de rude, comme la montagne qui l’entoure.

Mais à qui sait écouter, Sartène parle de vendetta, de rites ancestraux, de processions silencieuses, notamment lors du Vendredi saint, quand un pénitent encapuchonné parcourt la ville en portant une lourde croix. J’y ai ressenti un respect profond pour les traditions, un attachement viscéral à la mémoire.

Et puis, tout autour, il y a des trésors : le plateau de Cauria, ses alignements mégalithiques, Tizzano, le petit port secret, ou la route vers Campomoro et Propriano.

L’intérieur des terres : plus qu’un décor, une âme

En quittant la côte, on découvre une autre Corse. Celle des montagnes, des pins laricios, des torrents froids et limpides. L’Alta Rocca, Bavella, l’Ospedale ou encore la vallée du Cavu. Des endroits où l’on respire, où l’on marche, où l’on écoute.
C’est aussi là que vit la mémoire : Levie et son musée, les sites préhistoriques de Cucuruzzu et Capula, les hameaux abandonnés que la nature reconquiert peu à peu.

Dans ces villages aux murs de granit, j’ai appris à lire le silence.

Goûts corses : charcuterie, châtaignes, fromages et secrets de cuisine

Difficile de parler de la Corse sans évoquer sa gastronomie. Ici, manger, c’est raconter l’île avec les papilles. À commencer par la charcuterie artisanale : lonzu, coppa, figatellu. Des saveurs robustes, faites pour l’hiver, mais que l’on retrouve toute l’année sur les tables.

Il y a aussi le fromage, fort en caractère, souvent de brebis ou de chèvre, et qui se mange jeune ou affiné, parfois même coulant (et odorant !) comme le brocciu, que l’on retrouve aussi bien dans les cannellonis que dans les fameux fiadone.

Les châtaignes sont omniprésentes dans les terres : en farine, dans les gâteaux, les soupes, ou même la bière artisanale. Et bien sûr, les vins corses, longtemps oubliés, sont aujourd’hui reconnus : Patrimonio au nord, mais aussi Sartène ou Figari au sud.

Et puis il y a les plats familiaux, ceux qu’on découvre quand on est invité : civet de sanglier, stufatu, aziminu (la bouillabaisse corse). Des recettes qui n’ont parfois jamais été écrites.

Une terre rude, belle, farouche

La Corse ne se laisse pas apprivoiser en un seul voyage. Elle exige du temps, du respect, de la patience. Elle récompense les curieux, les discrets, les marcheurs.
Et elle offre, à ceux qui l’aiment profondément, des souvenirs qui durent toute une vie.

Je pourrais vous parler des îles Lavezzi et de leurs roches sculptées par le vent, du cap de Roccapina, de Sartène la plus corse des villes corses, des aiguilles de Bavella au lever du soleil, des baignades dans les piscines naturelles du Fiumicelli ou de la Solenzara.
Mais ce serait bien trop long… ou alors il me faudrait un autre article.

Mes autres carnets de route

Ce long compagnonnage avec la Corse-du-Sud s’inscrit dans une vie de voyages et de découvertes. Si vous souhaitez continuer l’aventure avec moi, je vous invite à explorer mes autres road trips, en Corse et ailleurs, via le lien ci-dessous :

👉 Mes carnets de route & road trips