Pays Terres romanes en Pays catalan,  * 4 jours dans les PO

Cité médiévale fortifiée de Villefranche-de-Conflent.

Nous avons fait un rapide arrêt à cette ancienne cité marchande capitale du Conflent, que nous avions déjà visité, ainsi que le Fort Libéria qui la surplombe. Personnellement j’adore ce lieux qui a su gardé les traces de son histoire, elle me rappelle la cité de Carcassonne. Tout comme la cité de Carcassonne elle a su garder sa richesse patrimoniale qui en fait un des sites les plus visités en France.


Septembre 2013

Villefranche-de-Conflent, une superbe ville fortifiée et médiévale datant du XIème siècle et remodelée par le génie militaire Vauban. Pour visiter Villefranche-de-Conflent il faut se garer sur le parking à l’extérieur des fortifications et entrer à pieds. Le parking est gratuit. Il n’est pas grand mais en ce samedi on a trouvé une place, direction l’Office de tourisme.

Le village se trouve à la croisée de plusieurs vallées et est entourée de montagne.
Sur un versant de l’une d’elle, un fort semble veiller sur la cité.
Le tour de la ville et plutôt vite fait, on découvre les deux rues principales, bordées de petits commerces ornés de jolies enseignes en fer forgé.


L’intérêt principal de Villefranche-de-Conflent réside dans ses fortifications inscrites depuis 2008 au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Nous attendons l’ouverture de l’Office de Tourisme pour les visiter.

Les remparts (2013)

La visite nous a coûtés 4,50€/adulte. Compter au moins 1h30 pour faire le tour.
A l’Office de tourisme, on nous remet un historique à lui rendre à la fin de la visite, ainsi qu’un livret conçu pour les enfants . Il faut bien suivre les flèches… Une couleur dans un sens, une autre pour revenir.
La visite des remparts nous a fait comprendre le système de défense de la ville, la visite des remparts est fléchée et bien documentée, on decouvre l’ingénieux aménagement du chemin de ronde, couvert d’une toiture par Vauban, afin de protéger les défenseurs des tirs de mousquets venant de la montagne !

Galerie de personnages
Vue des remparts
Les deux niveaux des remparts celui du bas avec les meurtrières et celui du haut avec le toit d’ardoises


Eglise Saint-Jacques (2013)

Ce très bel édifice roman possède un portail principal en marbre rose richement décoré et qui est sans doute l’œuvre des mêmes sculpteurs que ceux du cloître de l’abbaye de Saint-Michel-de-Cuixà.
L’intérieur de l’église est très riche, on y decouvre notamment les nombreuses plaques tombales et les stalles du chœur construites au XVe siècle, la vasque des fonts baptismaux du XIIe siècle, un très beau Christ gisant du XIVe siècle, une Vierge à l’Enfant dite N.-D. de Bon Succès, le retable de N.-D. de Vie, œuvre de l’atelier Sunyer datant du début du XVIIIe siècle.


Son histoire

La cité médiévale, fortifiée au XVII siècle par Vauban,

Le 9 avril 1092, Guillem Ramon, comte de Cerdagne fait édifier une ville neuve, au confluent des vallées de la Têt et du Cady, pour barrer la route de la Cerdagne.
Les fortifications de la « petite vilotte » médiévale, ancienne capitale du Conflent, connaîtront de nombreuses modifications au fil des siècles. L’une des plus importantes sera celle de Vauban.
A partir de 1679, il rehausse et renforce les remparts, construit caserne, hôpital, bastions, poudrières, aménage la Cova Bastera et fait édifier le Fort Libéria.


Le Fort Libéria (2013)

Juste au-dessus de Villefranche-de-Conflent se trouve le Fort Liberia. Ce fort fut construit sur les hauteurs par Vauban pour empêcher l’ennemi de pilonner la ville. Ce fort militaire servit de prison. Puis au XIX il fut relié à la ville par un escalier souterrain de mille marches… (en fait il n’y en a que 734 marches). 

Il est l’un des sites les plus spectaculaires des Pyrénées-Orientales, un chef d’œuvre de Vauban. Il a été construit par Vauban en 1681 et fortifié sous Napoléon III (1850 – 1856)

Son accès est possible à pied par un sentier (20 à 30 min de marche), par le souterrain ou en navette 4 x 4.

En 2013, nous avions choisi de d’emprunter le chemin qui grimpe au fort et redescendre par le tunnel.
Comme une sentinelle le fort domine la cité, il s’élève sur trois niveaux et offre depuis le chemin de ronde, un panorama exceptionnel sur les vallées et le Canigou.
Les échauguettes placées à chaque pointe de la place forte sont caractéristiques de l’oeuvre de Vauban.
Son état de conservation et de restauration est remarquable mais aussi sa structure, accessible et bien balisée par un sentier assez physique qui permet de passer sous les douves principales et découvrir les conduits de défense qui permettaient de prendre à revers l’ennemi arrivé trop près des bâtiments principaux !
A l’intérieur, on découvre les différents casernements, un hôpital, une chapelle avec son drôle de clocher et sa crypte, un ancien four à pain, une citerne avec son enorme cuve de 70 000 litres qui permettait d’assurer les besoins en eau de la garnison.
Entre les bastions et les canonnières, ne pas manquer la prison des Dames où ont été enfermées sous Louis XIV, les célèbres empoisonneuses.
« En France, à la cour du Roi Soleil éclate le scandale des poisons: deux noms de femmes défrayent alors la chronique, la marquise de Brinvilliers (1630-1676) et Catherine Deshayes (1640-1680). »

Enfin, la descente vaut aussi son pesant d’euros puisqu’elle se fait via un escalier fortifié de plus de 700 marches (on l’appelle l’escalier aux mille marches) qui nous amène au gré de quelques meurtrières au pont fortifié de Saint-Pierre. 

Le souterrain a été construit de 1850 à 1853, Il relie le Fort Libéria à a la cité : il est le plus long du Monde ! Il compte 734 . Il sera taillé à 70% dans une roche très friable

Horaire
– juillet-août : 9h à 20h non-stop
– mai-juin : 10h à 19h non-stop
– autres périodes : 10h à 18h non-stop


La Coca Bastera (2013)

« La Cova Bastera » ou « Grotte fortifiée » en Français est située face à la cité, cette grotte naturelle nous emmène dans un voyage de la préhistoire à nos jours… Elle est aménagée par Vauban pour protéger le bastion de Corneilla.

C’est après l’occupation des Miquelets en 1674 que Vauban a décidé la fortification de la cavité pour l’intégrer à la défense de la ville. Elle est reliée à Villefranche de Conflent par un escalier donnant sur la RN116. Malheureusement, Vauban ne pourra pas voir la réalisation de son projet puisqu’il meurt la même année où commencèrent les travaux en 1707.