Asie du Sud Est

Hanoi

Durant notre cours séjour à Hanoï (vraiment trop court) nous avons tout fait en marchant, c’est un moyen qui nous permet de prendre pleinement le pouls de la ville en traversant tous ses nombreux quartiers.
Ce n’est pas un option reposante, comme je l’ai souligné dans un article précédent la notion « trottoirs » est assez vague ou quasiment inexistante, c’est pire qu’à Hô Chi Minh.

A Hanoï c’est sur la route qu’on avance, car les scooters roulent aussi sur les trottoirs, cela ne change pas grand chose! Sur les trottoirs, café improvisé, stand de street food, vendeurs de fleurs, de fruits, réparateur de scooters, un peu de tout ….. et aussi Vietnamiens qui organisent des jeux, des parties de badminton ou de ballons, tout cela nous empêche d’emprunter le trottoir.
Il nous reste qu’une seule option, s’adapter.

Avec, ses rues pleines a craquer, de scooters, de commerçants, de touristes et de nous…
Hanoï dégage une énergie hors du commun, elle est l’une des capitales les plus anciennes du monde.

On pourrait comparer Hanoï à Mamou, ma mère, qui vit à un rythme effréné et qui dégage aussi une énergie hors du commun, tant son esprit d’entreprendre est impressionnant.

Je pense que cette ville rattrape le temps perdu par les ravages de la guerre et un gouvernement qui, jusque dans les années 1990, tenait le monde extérieur à distance.

Mais, c’est étrange, je ne sais plus vraiment quoi en penser. Les trottoirs envahis de petites cuisines, qui débitent toute la journée des phô préparés avec de la viande déjà presque cuite par le soleil, il s’en dégage des odeurs tantôt alléchantes, tantôt repoussantes, si bien que l’on hésite à s’arrêter pour manger, et en même temps les ruelles du quartier des 36 corporations ont un charme fou, avec leur petits trottoirs pavés recouverts de tables de dînette colorées, bleu, rouge,… pleines à craquer à n’importe quelle heure du jour et de la nuit (le soir).
On mange et on boit presque à même le sol, dans un voile de gaz d’échappements, pendant que les vieilles vendeuses nettoient les couverts dans de petites bassines en plastique, au beau milieu de la rue. Les colporteurs coiffés de chapeaux coniques vantent leur marchandise et côtoient les citadins attablés devant un café ou une bia hoi (bière).

Les trottoirs sont recouverts d’ordures, de reste de soupes, choux, citronnelle, morceaux de gras de porc….

Comme une armée de fourmis au combat, presque au coude à coude, qui tente de rejoindre je ne sais quel autre quartier de la ville, les touristes déambulent sans aucune destination précises, cherchant sans chercher, tiraillant de photos les colporteurs, les rues qui s’imbriquent comme dans un jeu de Légo, les vieilles maisons étroites, des tours d’immeubles de la largeur d’une porte, les commerces, les étals, etc … c’est vraiment bizarre, on a l’impression d’avoir affaire à un troupeau de mouton qui déambulé dans les corporations de la ville.

Et puis il y a toutes ses boutiques, parfaitement identiques de ce quartier des corporations, presque une aberration.
Dans cette rue on ne vend que des rouleaux de scotchs, dans une autres des serrures et des cadenas, et dans celle-ci des emballages en papier.
Je regarde tous ses pauvres vendeurs à la mine déconfite qui patientent, parfois pendant des heures, les fesses posées sur un petit tabouret rouge, attendant les clients qui ne viendront peut-être jamais.

Les corporations, on en a entendu parlé, mais ce quoi ?

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