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Ancienne Usine Cimel
L’ancienne usine Cimel, située à Porto Torres en Sardaigne, est un lieu fascinant qui se distingue par son architecture audacieuse et résolument moderne. Construite en 1969 sous la direction de l’architecte Aldo Luigi Rizzo, elle illustre une vision novatrice de l’architecture industrielle de l’époque. L’ensemble figure d’ailleurs dans plusieurs ouvrages consacrés à l’architecture contemporaine, en raison de sa singularité et de son esthétisme avant-gardiste. Ce bâtiment, conçu en béton brut, est une œuvre emblématique du style brutaliste. Il est composé de modules géométriques cubiques, souvent appelés « cellules », qui formaient autrefois les bureaux administratifs. Ces cubes semblent presque empilés avec une précision mathématique, offrant un jeu d’ombres et de lumières qui…
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Pont romain de Porto-Torres
Le pont romain de Porto Torres, appelé Pont de Turris Libisonis, est l’un des témoignages les plus emblématiques de l’ingéniosité romaine dans cette ancienne cité de Sardaigne. Construit au Ier siècle, il faisait partie intégrante de la voie romaine qui reliait Turris Libisonis aux autres centres importants de l’île, notamment Caralis (Cagliari) au sud et Olbia au nord-est. Cette route stratégique jouait un rôle crucial dans le transport des marchandises et des troupes à travers la Sardaigne. Le pont, long d’environ 135 mètres et large de 8 mètres, traverse le fleuve Riu Mannu et repose sur sept arches principales en pierre. Ces arches, savamment construites avec des blocs de calcaire…
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Porto Torres
À la découverte des contrastes de Porto Torres : cathédrale, Turris Libisonis et zone industrielle abandonnée Porto Torres est une ville souvent négligée, en partie à cause de son urbanisme qui peut sembler peu attrayant. Pourtant, elle recèle plusieurs trésors cachés, accessibles à ceux qui osent aller au-delà des apparences. Lors de notre passage le 7 février 2022, nous avons eu l’opportunité de découvrir plusieurs facettes contrastées de cette ville côtière de Sardaigne. Entre l’imposante cathédrale de Porto Torres, les vestiges antiques de Turris Libisonis , le pont romain et la mystérieuse zone industrielle abandonnée, notre exploration a été marquée par une alternance fascinante de splendeurs historiques et de paysages…
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Complexe industriel della Ferromin
Le complexe industriel des anciens fours de Porto Torres est un lieu fascinant où se superposent différentes époques de l’histoire. Sur une surface relativement restreinte, on peut retracer l’évolution de la région, depuis l’époque romaine jusqu’à l’âge industriel, en passant par des activités plus récentes aujourd’hui abandonnées. Se promener dans cette zone, c’est véritablement voyager à travers les siècles, avec chaque époque laissant une empreinte unique : L’héritage romain : Le pont, construit à l’époque de l’Empire romain, reste l’un des symboles les plus emblématiques de la région. Ce chef-d’œuvre d’ingénierie a traversé les âges et témoigne de l’importance stratégique de Porto Torres comme carrefour commercial et militaire. Période de…
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Centre commercial abandonné
A quelques kilomètres de l'ancien Etablissement balnéaire Iride on découvre le Centre Commercial Riviera di Sorso, un complexe moderne qui n’a jamais trouvé son public, témoigne des excès d’une époque et du déclin de certaines zones touristiques
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Zone industrielle de Porto Torres
Porto Torres et sa zone industrielle abandonnée : un voyage dans le passé industriel de la Sardaigne Lors de notre passage à Porto Torres le 7 février 2022, nous avons exploré l’une des facettes les plus intrigantes de cette ville côtière de Sardaigne : sa zone industrielle abandonnée. Témoins silencieux d’un passé industriel florissant, les lieux aujourd’hui désertés évoquent à la fois la grandeur et la décadence de l’industrialisation locale. Voici un aperçu des principaux sites que nous avons découverts. Les lieux abandonnés de la zone industrielle de Porto Torres 1. Ancienne cimenterie Alba Cementi Autrefois un acteur clé de la production de ciment en Sardaigne, Alba Cementi se dresse…
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Villamar, le dernier souffle de couleurs de la journée
Après San Sperate, Serramanna et San Gavino, nous terminons notre parcours artistique à Villamar, un village niché dans le Campidano. À première vue, il semble plus discret que ses voisins. Pourtant, dès que l’on s’aventure dans ses ruelles, les façades commencent à parler. Villamar, 1977 : la fièvre créative À Villamar, le Gruppo Arte e Ambiente, dirigé par Antioco Cotza, et le Gruppo Artistico di Serramanna s’unissent. Avec eux, la Brigata Muralista Salvador Allende, composée d’exilés chiliens, insuffle un souffle révolutionnaire. Les murs se couvrent de symboles engagés. L’un des protagonistes, Adriano Putzolu, va jusqu’à représenter l’Amérique sous la forme d’un aigle accouplé à une faucille, avant d’être arrêté en…
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Serramanna : les murales oubliées de la Sardaigne
Après avoir parcouru les rues colorées de San Sperate, nous décidons de pousser notre curiosité un peu plus loin. La Sardaigne ne se limite pas à Orgosolo ou San Sperate lorsqu’on parle de peintures murales. Serramanna, un bourg discret de la plaine du Campidano, a elle aussi connu son âge d’or muraliste – même si aujourd’hui, bien peu de visiteurs s’y arrêtent. Aux origines du muralisme sarde Tout commence en 1968 à San Sperate, quand le sculpteur Pinuccio Sciola peint la première fresque. Quelques années plus tard, en 1975, c’est Francesco del Casino, professeur venu de Sienne, qui initie Orgosolo à l’art mural, couvrant à lui seul près de 90…
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San Sperate, le village aux mille couleurs
A la découverte de ses murales. Au sud de la Sardaigne, à une vingtaine de kilomètres de Cagliari, se cache un village qui n’a rien d’ordinaire. San Sperate, modeste commune agricole, s’est transformée au fil des décennies en un véritable musée à ciel ouvert. Ses ruelles étroites et ses façades colorées racontent une histoire, une identité, et surtout un projet artistique unique : celui des murales. Aux origines : Pinuccio Sciola, l’âme du village.Tout commence dans les années 1960 avec Pinuccio Sciola, artiste et sculpteur originaire de San Sperate. De retour de ses voyages à l’étranger, il décide d’apporter à son village un souffle créatif inédit. Inspiré par le muralisme…
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Les deux lacs du Flumendosa
Au cœur sauvage du Parc Naturel de Santa Barbara, là où les forêts profondes la Barbagia rencontrent les plateaux du Sarcidano, deux lacs se succèdent comme deux perles serties dans un écrin de montagnes : le lac Alto Flumendosa, souvent appelé lac de Bau Muggeris, et plus en aval, le lac Flumendosa. Le lac Alto Flumendosa – Bau Muggeris C’est le plus secret des deux lacs, niché à près de 800 mètres d’altitude, dans une gorge encaissée entre Seulo, Villanova Tulo et Sadali. Là, le Flumendosa encore impétueux est dompté par une première digue construite au début du XXe siècle dans un paysage à couper le souffle. On l’appelle le…